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Cinéma - Page 3

  • La déroute libérale selon Costa-Gavras

    Voici un vieil article paru dans le numéro 14 du Journal de la culture, en mai 2005. N'ayant pas pris une ride et, étant toujours d'une cruelle actualité, je le remets en accès libre dans l'Ouvroir, en lui apportant que peu de modifications. En 2005, ce film de Costra-Gavras m'avait littéralement soufflé, tant ses thèses, nettement inspirées du livre de Westlake, allaient dans le sens de ce que je craignais pour cette société qui, libérale à outrance, exacerbe les plus profonds instincts de notre nature première. En signant là la fin de nos idéaux transcendants, dans les ruines de ceux-ci, elle encourage désormais le nihilisme passif du groupe, dans le vaste champ d'énergies vitales qui ne sont là, en réalité, qu'un magma de forces et d'instincts ou de pulsions de vie et de mort, livrés au chaos irréductible des forces massives de l'égoïsme et de l'instinct de conservation. N'ayant là, nul moyen de transcender la réalité vivante, ne pouvant opérer aucun changement intérieur, aliéné à notre force vitale, l'idéal de bonheur collectif auquel la société libérale aspire, semble réduire le projet collectif à une seule affaire personnelle fondée sur le modèle de la compétition et de la conquête. L'aspiration au dépassement devenant alors un souci de soi fondé sur le modèle du "perfectionnement personnel". C’est en ce sens que le film de Costa-Gavras, Le couperet[1], porte bien son nom. Car, il montre, avec toute la finesse que l’on connaît à Costa-Gavras, combien notre système est un coupeur de têtes… Or, je pense que mon article n'a jamais été aussi vrai qu'au temps présent. Je le dis ici tout net : en France, règne une sourde violence entretenue par la haine de tous contre tous. L'esprit du consumérisme à outrance doublée d'une précarité s'aggravant accentue le sentiment communautariste, individualiste, et les tensions primaires. Or, et c'est la question que je posais en 2005 dans cet article, ce film dénonce une déroute à venir de nos libérales-démocraties, mais puisse-t-il y avoir un remède à la guerre de tous contre tous ? 

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  • L’impossibilité d’une île ou la menace du post-humain (Michel Houellebecq)

    Le désir d’éternité ! Qui n’en a jamais rêvé ? Plus que jamais notre société consumériste, individualiste, nihiliste, athée, incapable de se penser dans la pérennité du groupe, pose cette alternative comme salvatrice. Je reprends ici une note que j'ai écrite à la sortie du film de Michel Houellebecq, qui a adapté son roman La possibilité d'une île, qu'il faudra relire, dans dix ans, lorsque le transhumanisme commencera à envahir nos vies et remplacer l'homme biologique par un nouvel homme, d'un autre âge, l'homme 1.0.

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  • Les traversées solitaires (Artaud, Nietzsche, Bataille, Pasolini, Sade, Klossowski)

    La vocation philosophique est avant tout pratique. Comprendre le monde afin de le transformer… S’adressant au plus humble comme au plus savant, la philosophie nous accompagne chaque jour dans notre traversée solitaire de l’existence. Elle fait la lumière sur des zones obscures ; elle jette des ponts entre les pensées éparses. Il faut considérer l’impensable comme ce vers quoi tend chaque esprit devenu libre, affranchi d’un rapport flou avec le réel. Il n’y a cependant pas de philosophie sans engagement. Engagement solitaire élaboré dans le vif d’une exploration de soi et du monde… Cette recension est parue dans le Magazine des livres, numéro 6, de septembre-octobre 2007. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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  • Wes Craven : La vie éternelle ?

    Doit-on présenter Wes Craven ? Cinéaste culte, sa créature, Freddy, fait déjà partie des personnages de cinéma les plus célèbres. Spécialiste du fantastique gore, Wes Craven est surtout attendu pour ses films « malsains », « monstrueux », « ignobles » qui parfois déchaînent les critiques. C’est pourtant sur un autre terrain qu’on peut aujourd’hui le découvrir. Celui du roman SF. Cette recension est parue dans Boojum. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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