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Comment assumer notre condition d'homme ? Comment vivre dans ce monde si nous n'y sommes pas bien ? Ce problème est bien celui de Nietzsche. La philosophie aide-t-elle à mieux nous comprendre ? Mieux comprendre le lieu dans lequel nous avons été jetés ? Cet article est paru dans le numéro 1, des Carnets de la philosophie, de septembre 2007. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Depuis la parution en 1988, aux éditions du Seuil, d’un premier roman intitulé Le boucher, Alina Reyes est devenue l’un des plus importants auteurs contemporains de littérature érotique. Très médiatique, elle a publié à ce jour, plus d’une vingtaine d’ouvrages, collectionné les succès et les traductions en de nombreuses langues. Reste qu’Alina Reyes est un écrivain qui s’élève bien au-delà de l’étiquette qu’on lui colle. Auteur de romans érotiques, elle sait tout autant surprendre là où on ne l’attend pas : sexe et politique, avec Poupée anale nationale[1], histoire et littérature avec Nus devant les fantômes[2], culture et société avec La vérité nue[3] etc. Alina Reyes, bien plus que la papesse de la littérature érotique, s’inscrit durablement comme un écrivain à part entière, capable de penser son temps et d’interroger son époque, tout en proposant une œuvre qui remet le sexe déculpabilisé, le plaisir du corps et la joie d’être au centre du débat contemporain. Retour donc sur un écrivain qui colle parfaitement à l'air du temps. J'ai eu la chance de la rencontrer plusieurs fois, pour La Presse littéraire, et nous avons réalisé ensemble un entretien dans une brasserie parisienne, qui est paru en kiosque en mars 2006. Le voici désormais accessible dans l'Ouvroir.
Il y a à peine cinquante ans, disparaissait un écrivain. Un écrivain de marque, taillé dans le bois d’ébène. Un de ces écrivains qui a pris les chemins de Nietzsche. Libre-penseur, Léon Werth fuyait les paillettes, les gloires en toc, n’hésitait pas, pour emprunter la formule géniale de Georges Bernanos, à « scandaliser les imbéciles », boxant sans retenue les idées reçues, et la bêtise la plus crasse.
J'ai découvert Maurice G. Dantec, en 1996, avec un cyber-polar halluciné, intitulé Les Racines du mal. Très marqué par ce polar-monde, qui revisite le Mal radical s'étant abattu sur le XXe siècle, je n'ai manqué aucun des deux tomes de son Journal de catastrophe générale (TDO 1 & 2), dès leur parution en librairie. Je ne sais pas si l'on doit prendre très au sérieux cet écrivain millénariste, mais on ne peut lui dénier qu'il a compris que notre monde était parvenu à sa décadence finale. Cette note a été écrite en 2002, dans une sorte de nuit des Olympica, pour reprendre cet état second cartésien, dans lequel il a vécu la naissance de la rationalité. Me laissant envahir par mes pensées, j'ai pondu ce texte, que je mets en accès libre dans l'Ouvroir.