Le crépuscule des juges ou le naufrage judiciaire
Cette tribune, inspirée d'un état d’urgence, est parue dans le site du mensuel Entreprendre, et dans L'Événement Magazine, n°42. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
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Cette tribune, inspirée d'un état d’urgence, est parue dans le site du mensuel Entreprendre, et dans L'Événement Magazine, n°42. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
J'ai eu la chance de rencontrer Emmanuel Jaffelin, par l'entremise de son attachée de presse. Je connaissais ce philosophe du bonheur, grâce à un ouvrage très brillant, Éloge de la gentillesse, que je considérais comme un livre salvateur pour le début de ce nouveau siècle, qui n'a de cesse de nous rebattre les oreilles avec l'idée de bienveillance, en prenant bien soin de vider le mot de son sens premier, puisque précisément le mot latin « benevolentia » signifie « disposition favorable à l’égard d’autrui », ou encore « bénévole ». Or, dans un monde où chacun ne pense qu'à son intérêt personnel, à son bien-être, et où la guerre de tous contre tous règne sans partage, l'usage du mot bienveillance sonne bien creux à l'oreille. Avec son nouvel ouvrage, qu'il me remit à un dîner au Petit Benoît, dans le 6e arrondissement de Paris, j'ai trouvé là, un vrai philosophe s'adressant à tous, comme le faisait autrefois Socrate, prêt au dialogue avec le plus puissant comme avec le plus humble. Nous sommes devenus depuis amis, et avons réalisé un entretien, que je vous livre ici. Il est d'abord paru dans la revue Boojum. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
En 399 av. J.-C., est condamné à mort par une respectable cité, un homme dont le seul but était d’améliorer les institutions de l’État, de découvrir le vrai, et de rendre libre. La mort de Socrate est un événement majeur dans l’histoire de la pensée occidentale. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le 29 décembre 2000 à Paris, le plus discret des Hussards, Jacques Laurent, se donnait la mort, en se suicidant. Nous ne saurons jamais vraiment comment il s'est administré cette mort, qu'il recherchait obstinément depuis quelques semaines, disait-on. Dans cette note, j'aborde quelques suicides d'hommes ou de femmes de lettres assez troublants, qui s'ajoutent à celui de l'académicien français, pour mieux cerner les raisons possibles de ce décès brutal et volontaire, de la part d'un des écrivains les plus brillants de sa génération, qui nous laissa derrière lui, de très beaux livres, dont Les Corps tranquilles, Les Bêtises, Histoire égoïste ou Roman du roman et Les Sous-ensembles flous...
Doit-on parler de la maladie de Nietzsche ? Le philosophe allemand Karl Jaspers le pense, car, chez notre penseur du dix-neuvième siècle, ce qui prédomine dans son œuvre, c’est une idée existentielle de la grande santé. Et cette idée, qui traverse toute l’œuvre, « se rapporte à la valeur de l’homme dans la totalité de son rang existentiel ».