On a coutume de dire que Kant avec sa première critique (Critique de la Raison pure) chassa Dieu par la porte pour le faire revenir, dans sa deuxième critique (Critique de la Raison pratique), par la fenêtre. En entreprenant de dénoncer qu’à partir de ces trois grandes Idées de la raison, que sont l’âme, le monde et Dieu, notre pensée s’égarait inévitablement dans des erreurs, Kant développait l’idée que les choses en soi ne pouvaient être connues de l’entendement, mais seulement pensées. Aussi délimitait-il par là le champ du savoir et de la raison, conduisant son entreprise critique à nous inviter à approfondir les apories de la métaphysique traditionnelle, signant par-là sa véritable fin. La tâche incombera à Hegel lui-même, de restaurer la légitimité de la philosophie et de la métaphysique, la portant courageusement sur son dos, afin de redonner à la question de la vérité non seulement un sens, mais une validité philosophique.
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