Transidentité : la « détransition » : le revers d’un phénomène de masse
Qu'est-ce que la cause trans ? Cette tribune est parue dans la revue Entreprendre, puis dans le numéro 28 de Question de philo du mois de décembre 2022. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
La cause Trans
(3ème partie)
Le nombre de personnes appartenant à la catégorie nommée par l’acronyme LGBTQI2S+ est en hausse constante. C’est d’ailleurs devenu un phénomène de société. De nouveaux mots apparaissent dans le lexique, comme celui de « transidentité », de « dysphorie de genre », ce qui dessine un phénomène mondial, et s’inscrit dans l’air du temps, suscitant par ailleurs de nombreuses interrogations.
Commençons par situer l’individu transgenre. C’est une personne qui revendique une identité de genre différente du genre assigné à la naissance, dite dans ce cas-là « cisgenre », parce que celle-ci accepte son « assignation biologique » pour définir son sexe. C’est donc par une ruse, celle de la « théorie du genre », qui soutient que les genres sont fluides et que l’on ne doit plus se référer à la biologie, car celle-ci n’existe pas, que l’on en arrive à justifier le passage légitime du cisgenre au transgenre.
C’est également par cette nouvelle théorie qu’il est possible désormais d’affirmer qu’un homme peut avoir ses règles[1], et qu’il peut être enceint. Exit les mots « transsexuel » et « transsexualisme », termes médicaux anciens, abandonnés par la plupart des médecins, et considérés comme pathologisants par de nombreux militants francophones. Outre les trans, dont l'identité de genre binaire est à l'opposé de leur sexe assigné, et qui est le cœur névralgique de l’identité transgenre, on trouve plusieurs autres groupes entrant dans des définitions plus larges du terme. Citons notamment les personnes dont l'identité de genre n'est pas exclusivement masculine ou féminine, mais par exemple, bigenre, pangenre, genderfluid (de genre fluide) ou agenre – souvent regroupée sous le terme générique alternatif non-binaire.
N’oublions pas non plus les personnes du troisième genre (quelques références et certaines sociétés conceptualisent les personnes « transgenres » comme un troisième genre). Notons enfin que l’on peut définir le transgénérisme (transidentité) de façon très large en incluant les travestis, à l’exception toutefois du travestissement fétichiste (parce qu'il est considéré plutôt comme une paraphilie qu’une identification de genre), ainsi que les Drag Kings et les Drag Queens (qui sont des artistes interprètes se travestissant dans le but de divertir).
Bien, ceci étant pos, il faut aussi souligner que, l’ampleur prise par ce phénomène de « transition de genre » laisse aujourd’hui penser que l’époque traverse une crise identitaire inédite. Les médias, souvent dominés par l’idéologie LGBTQI2S+, l’école, où les programmes scolaires deviennent le véhicule de transmission de cette idéologie auprès de jeunes gens encore influençables, ne sont pas en reste dans la diffusion de ces nouveaux comportements, et cette conception inédite de la personne et du rapport qu’elle entretien à son sexe.
Pourtant, dans le ciel éclairé de l’idéologie dominante des temps présents, la transition, largement favorisée par les associations et militants LGBTQI2S+, auprès d’adultes comme de jeunes enfants, soudain apparait un éclair inquiétant, qui déchire le voile de son jeune horizon printanier. Dans le monde idyllique des trans, arrive, comme un boomerang, un phénomène inverse de « la transition », grossissant de jour en jour, celui du retour au « genre d’origine », même s’il n’est pas très aisé à évaluer ; le phénomène semble toutefois grandissant. Il est vrai que les associations militantes appellent au calme, en prétextant que le nombre de « détransitions » demeure rare. Il est vrai aussi, qu’au Royaume-Uni, où le nombre de transitions a augmenté de 3 200 % en dix ans, aucune clinique n’a pris la peine de collecter les données sur les demandes de « détransition », et l’on est sans chiffre réel, ce qui rend difficile de contredire les associations.
Pendant ce temps, le vendredi 1er avril 2022, suite au tirage au sort organisé à Doha, de la Coupe du monde de football (qui se déroulera au Qatar du 21 novembre au 18 décembre 2022), par la bouche du général qatari Abdullah Al Ansari, responsable de la sécurité du tournoi et président du Comité national de lutte contre le terrorisme, l’émirat a annoncé qu’il ne tolérera aucune propagande LGBT : toute bannière arc-en-ciel, étendard du mouvement multisexuel, agitée sera alors confisquée[2], nous continuons en France de vivre une crise identitaire sans précédent. Dans le même temps, en Europe de l’Ouest, il devient de plus en plus commun d’avoir dans des classes de lycée, un ou plusieurs transgenres, des non-binaires, ainsi que des enfants de plus en plus jeunes convaincus de n’appartenir à aucun sexe, se reconnaissant dans l’acronyme LGBTQI2S+, ou se rattachant à une nouvelle forme d’identité, le « xénogenre », qui les pousse à ne plus s’identifier à l’humanité, mais à des sensations, des chiffres, des créatures fantastiques ou autre expression de l’imagination. Aux États-Unis, les studios américains Disney annoncent que 50 % de leurs personnages seront désormais issus de la communauté LGBT et des minorités raciales[3].
« Aujourd’hui, les adolescents qui se qualifient de transgenres et veulent changer de sexe n’ont jamais été aussi nombreux. » C’est en tout cas, ce que dit Le Parisien du 3 mai 2022[4]. Le titre de l’article demeure toutefois alarmant. Il dit aussi : « Ados et transidentité : ces jeunes qui ont changé de sexe et veulent faire marche arrière ». Phénomène que l’on pouvait anticiper avec un peu de bonne volonté, mais aussitôt criminaliser par les militants LGBTQI2S+, et le politiquement correct. Alors même que le chiffre d’adolescents voulant changer de sexe explose (il a multiplié par 10 en 7 ans, selon l’Assurance maladie), on trouve aussi parmi ces jeunes en manque d’identité, les « détransitionneurs »[5]. Les associations peuvent bien minimiser le phénomène, c’est pourtant une tendance qui en vient à inverser la première : la « détransition » est donc cette bombe à retardement du mouvement idéologique LGBTQI2S+, et le grand scandale de demain.
Sur le site de Génèthique[6] par exemple, on peut lire le témoignage d’une jeune femme qui s’appelle Carol. Elle vit en Californie rurale. Après une double mastectomie, et quelques mois sous testostérone pour obtenir de la barbe et une voix plus grave, elle ne se sent plus très bien dans sa nouvelle peau d’homme trans. Si donc les commencements d’injection de testostérone à 34 ans ont « stimulé sa bonne humeur et son niveau d’énergie », écrit le site, au bout de deux ans, c’est la douche froide : elle est prise d’effets secondaires terribles, d’une atrophie vaginale et utérine douloureuse, et l’augmentation de son taux de cholestérol, ainsi que sa nouvelle anxiété l’ont plongé dans des crises de panique importantes. Son médecin lui a prescrit des antidépresseurs et, « elle s’est rendue compte que sa dysphorie de genre, le sentiment douloureux d’être dans « le mauvais corps », ne faisait pas d’elle un homme », dit encore le site, à propos de ce témoignage édifiant.
Dans un article de Marianne, du 22 juin 2021, le pédopsychiatre Anne Perret dénonce une « fascination pour ces discours autour de la transidentité » de la part des professionnels de santé car, « les exigences du champ clinique s’effacent devant le militantisme », mais avec comme conséquence, un « interventionnisme médical trop rapide ». Dans le Vaucluse, les parents d’un garçon de 8 ans qui se sent une « fille dans un corps de garçon », voient leur demande de modification de prénom à l’Etat civil refusée par l’administration, car, selon le procureur, pour obtenir le changement de prénom, les parents de Lilie doivent « prouver que leur enfant a entamé une modification irréversible de son corps de garçon en fille »[7].
En Grande-Bretagne, cette pratique interroge précisément le consentement réel des jeunes patients. La BBC rapporte un fait qui s’est déroulé devant la justice britannique : Keira Bell, à 14 ans, « n’était pas en mesure de consentir à l’administration de bloqueurs de puberté après seulement trois rendez-vous d’une heure, puis des injections de testostérone à partir de ses 17 ans et une ablation des seins à 20 ans ». Moins de dix ans plus tard, « si elle a gagné son action en justice, elle est infertile et sera toute sa vie prise pour un homme. »[8]
L’idéologie est systématiquement dangereuse. Cette recherche constante du bonheur, dans des idées progressistes qui se présentent comme des dogmes, ne doivent pas nous empêcher de penser et de faire usage de notre esprit critique. L’air du temps interdit pourtant de penser la « transition », et le phénomène grandissant de la transidentité, ailleurs qu’en accord avec les thèses des militants LGBTQI2S+. Le refus de débattre avec leurs opposants, qu’ils accusent aussitôt de transphobie, sans discernement ni distinction, le refus d’admettre le réel, même lorsqu’ils le mordent, montre l’urgence à penser cette mode, certes inspirée d’une réalité, la dysphorie de genre n’est pas neuve en ce monde, et elle est un phénomène réel chez une petite minorité de la population, mais largement politisée et instrumentalisée par des défenseurs de la cause, qui se servent de l’opprobre et de l’attaque ad hominem pour faire taire leurs adversaires.
Dans une époque si peu intelligente, il s’agit pour le philosophe, de s’emparer des sujets brûlants, voire dangereux, au risque du bannissement social s’il le faut, afin d’apporter un autre éclairage sur les folies ordinaires de son époque. Ici, en l’occurrence, il suffit de se pencher sur les chiffres, les faits demeurant têtus, pour comprendre que nous devrons bientôt tirer les conséquences d’une mode qui, loin d’être inoffensive, s’inspire de l’idéologie dominante en envahissant l’espace public, endoctrinant les jeunes générations, c’est-à-dire nos enfants, mais au risque principalement, de créer des dégâts irréversibles sur les adultes qu’ils seront plus tard. Affaire à suivre !
Cette tribune est parue dans le n°28, Question de Philo, Décembre 2022, et dans le site du mensuel Entreprendre sous le titre : « Transidentité : ils ont changé de sexe et veulent faire marche arrière »
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[1] En 2019, J.K. Rowling a créé la polémique en soutenant Maya Forstater, une chercheuse britannique ayant été licenciée après avoir publié sur Twitter qu’une personne ne peut pas changer son sexe biologique. Selon l’écrivain, la scientifique a été injustement licenciée pour avoir « déclaré que le sexe est réel ». En réponse, elle a écrit sur Twitter : « Habillez-vous comme vous voulez. Appelez-vous comme vous voulez. Couchez avec n’importe quel adulte consentant qui vous aura. Vivez votre meilleure vie dans la paix et la sécurité. Mais forcer les femmes à quitter leur travail pour avoir déclaré que le sexe est réel ? », puis a été frappée d’une polémique mondiale.
[2] Voir à ce propos une très bonne analyse de Mathieu Bock-Côté, « Disney au cœur de la guerre culturelle » in Le Figaro, du Samedi 2 avril 2022.
[3] Voir Valeurs actuelles, du 30 mars 2022 : https://www.valeursactuelles.com/societe/disney-veut-un-quota-de-50-de-personnages-lgbt-et-issus-des-minorites-raciales
[4] Le Parisien : https://www.leparisien.fr/societe/ados-et-transidentite-ces-jeunes-qui-ont-change-de-sexe-et-veulent-faire-marche-arriere-03-05-2022-ABC7VUY6IZHIDGI5MQAUE5GGNM.php#xtor=AD-1481423552%20[visit%C3%A9%20le%202%20mai%20
[5] « Détransitionneur », ce nouveau terme a été mis en lumière dans un reportage de Radio-Canada. Ce sont de jeunes adultes qui utilisent eux-mêmes ce mot pour démontrer leur réalité.
[6] Source : The Economist (06/11/2021) : https://www.genethique.org/dystrophie-de-genre-des-detransitionneurs-de-plus-en-plus-nombreux/
[7] L’avocat de la famille, Me Laurence Mayer, a contesté cette réponse en arguant qu’elle était « illégale », puisque « depuis 2016, la loi modernisation de la justice permet d’obtenir un changement de sexe sans que la modification physique soit irréversible ». Les parents de l’enfant réfléchissent à contester la décision devant le juge des affaires familiales. Source : Ouest France (09/03/2021)
[8] Source : BBC (23/06/2021).
Commentaires
Un phénomène qui est peu audible en partie à cause du ressenti des victimes, la honte et la sensation de discréditer la cause, ce qui nous ramène bien à une instrumentalisation des sujets, enfants ou adultes. Là où je suis en colère, c'est précisément avec l'utilisation sans scrupules des enfants comme palier supplémentaire pour gonfler le nombre, de façon très artificielle et très a-scientifique, des partisans (partisans parce qu'on peut parler de question politique et non plus d'un soit disant mal être social) LGBTQI... (je mets des points de suspension parce qu'on ne voit pas où ces gens veulent en venir et s'ils ont une limite). Si je puis me permettre, j'y vois une attaque contre la famille traditionnelle, contre les traditions en général, contre la science en général, contre les vérités admises et scientifiquement prouvées en général, contre le bon sens en général, et contre la raison en général. J'y vois plutôt une décision, de la part de personnes qui se sont senties hors de, volontairement toutefois, hors de la société, hors des vérités ou des valeurs admises, de tenter de casser la société, de rejeter tous les autres et même de ne quasi pas leur permettre d'exister en tant que tels, car cette authenticité, cette hétérogénéité, cette affirmation de soi comme femme et comme homme, est dérangeante pour ces personnes en quête d'on ne sait quoi, certains avouent ne pas savoir de quoi ils sont en quête, mais une chose est sûre et nous les dérangeons, quand ce "nous" appartient seulement au groupe des hommes et des femmes bien dans leur peau et heureux et heureuses comme telles. Donc, la tentation est de tout casser pour que nous soyons moins heureux et heureuses. Car, s'il y a un parti pris de grande intolérance, il apparaît surtout dans le groupe de ces LGBTQI........ Ce qui s'est passé dans l'Ecole Alsacienne il y a peu, m'a fait bondir et j'ai réagi là aussi, car j'ai trouvé choquant que des trans viennent affirmer, sans preuve scientifique, à des ados, qu'il y avait plusieurs sexes, que le genre dit masculin et féminin, ça n'existe plus parce que c'est daté, etc. J'ai trouvé choquant le "ça fait daté, ça ne se dit plus". Comme ça, à de jeunes esprits auxquels on se doit d'apprendre des vérités scientifiques, un abus de pouvoir total, sans équilibre, sans personne pour protéger les ados. Ils étaient abandonnés, livrés à ces trans, et c'est tout. Aucun adulte scientifique n'était là pour dire "oh oh, on se calme chers amis trans, on se calme et on n'est pas là pour faire du prosélytisme". Personne n'était là pour protéger les jeunes, entendez vous bien, personne. Abandonnés. Une autre chose m'a choquée, c'est que quand l'un des ados a réagi en disant à ces trans qu'il ne croyait pas à ce que ces trans disaient, il s'est fait traiter de "transphobe". L'insulte, ou l'accusation plutôt, était jetée, comme pour faire taire l'ado. Je l'ai clairement vu comme un moyen d'un adulte avec les pleins pouvoirs, plébiscité par les modes ambiantes, du style "dans le vent", "dans la tendance", ou "très tendance" comme on dit habituellement, un adulte avec ce pouvoir-là, face à un jeune en recherche de sens, un jeune qui non seulement n'est pas aidé par ses pairs, mais doit faire chorus avec la tendance et ne peut plus s'exprimer librement sous peine d'être mis au pilori. Mis au pilori dans sa propre école, où il est censé s'exprimer librement justement. J'ai justement pensé que ces ados ne peuvent plus parler sans crainte. Ils doivent se conformer à... Et ça, ça m'a mis en colère. Parfois, les jeunes vont exprimer des points de vue qui ne sont pas forcément en accord avec ce que l'on pense, mais le propre est bien de permettre cette expression, non de la brimer. Et j'ai perçu dans ce que les jeunes avaient alors ressenti, comme une soumission non par "se soumettre à une démonstration scientifiquement prouvée", mais une soumission à un ordre qui s'établit par la force, par l'intimidation. Je suis d'autant plus choquée. On risque même, par ce type de formatage, à la longue, de produire une génération de clones pensants, pensant suivant l'idée dominante et non plus une génération de citoyens libres riches d'originalité, épanouis dans la liberté de ton et curieux de tout. Au contraire, une telle volonté de briser la liberté de ton, et le droit d'exprimer des doutes, ne peut que fonder une société pauvre et malheureuse, paranoïaque, perturbée, dangereuse parce que où sont les limites ? Par exemple, en Allemagne, certaines personnes demandent la reconnaissance de leur sexualité tournée vers leur animal domestique. Où sont les limites ? Je le demande : qui pourra protéger les plus faibles, les plus démunis que sont, les enfants, les animaux, les êtres sans voix ? Je trouve donc cette société du "tout est permis pourvu qu'on ait l'ivresse, même de détruire l'autre au passage" très dangereuse et j'aimerais que des hommes politiques, des intellectuels se penchent sur la question, pour mettre clairement en chantier : quel monde voulons-nous ? Comment poser des barrières protectrices pour les plus démunis, les plus fragiles, afin de protéger ce qui doit l'être absolument et complètement.
Bonjour,
merci pour votre article que j'ai lu avec attention d'autant plus que j'ai moi-même une dysphorie de genre. selon la terminologie actuelle. Je l'ai depuis une cinquante d'année, j'ai donc pu observer les changements de vocabulaire, de notions , de civilisation, etc... , et prendre du recul avec les modes et les constructions intellectuelles.
Je ne suis pas militante, n'appartient à aucun groupe de pression, ne me sens pas partie d'une grande famille lgbtq+#%$£¥@&€. Je suis du genre humain porteur des chromosomes XY certes, mais qui ne semblent pas bien fonctionner en mode nominal chez moi. Mon problème, c'est qu'il n'y a perdonne pour assurer le MCO (maintien en condition opérationnelle) chez moi ; ni pièce de rechange, ni mode d'emploi, ni technicien spécialisés capables de comprendre les causes, juste de constater les conséquences.
Tou comme il n'y a pas de mode d'emploi pour devenir un bon parent, ou réussir sa vie de maniere linéaires sans passer par des chemins de traverse, la personne transgenre subit plus qu'elle ne contrôle sa vie. Elle tâtonne, se pose des questions sur le pourquoi des choses, essaye, arrête , puis essaye autre chose . Elle s'enthousiasme quand elle pense avoir compris, tombe quand elle comprend qu'elle ne sera jamais autre chose aux yeux du monde qu'une erreur de la nature, repart de plus belle quand elle comprend que l'on ne doit pas vivre pour le regard des autres mais pour le respect de son écologie interne, retombe quand le poids de la dissonance interne est trop lourd à porter, repart quand finalement si elle fait abstraction de ce discours intérieur qui sidère elle écoute ses émotions, ses ressentis, ses envies et s'apperçoit que cela la rend heureuse ou en tout cas la met en joie et la rend plus ouverte au monde,...
Bref la vie d'un transgenre n'est pas un fleuve tranquille bourré de certitudes,.
Tout cela pour dire, que le discours intellectuel ne peut s'affranchir du vécu des gens, de leurs ressentis, de leur traumas, de leurs différences eventuelles physiologique malgré leurs chromosomes, bref d'un dialogue avec les intéressés , en verite et bienveillance. Ce serait comme si une personne n'ayant jamais connu la douleur ou une dépression faisait un docte discours sur ces sujets en se basant sur un discours rationnel et intellectuel pour dire à ces personnes ce qu'elles doivent faire. La vérité est l'adéquation de la pensée au réel selon st thomas. Que le réel nous dit il?