Le dégoulis amoureux
Cet article a été écrit pour une rubrique, que je tenais dans le Magazine des livres, et qui avait pour titre : La philosophie du temps qui passe. J'y pars d'un problème, à mon sens majeur : que vaut l'amour narcissique et la passion amoureuse ? Parue dans le numéro 34, de décembre 2011, voici désormais cette chronique en accès libre dans l'Ouvroir.
Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux : c’est l’amour. Ainsi commencerai-je un livre sur le mythe d’Eros, un jour. Pourtant, lorsqu’on observe nos contemporains, on voit parfaitement ces bouillonnements amoureux, mais jamais, à aucun moment, il n’est très clair qu’il s’agisse d’amour. Tout au plus d’ennui pour certains, ou de haine pour d’autres. L’amour est devenu le nouveau divertissement à la mode. Hais autrui comme toi-même ou, aime-toi dans le miroir d’autrui, cela revient au même dans ce grand désordre amoureux qui en dit long sur le symptôme moderne ! L’amour est la névrose collective. C’est le no comprendo contemporain. C’est le luxe ultime de l’homme civilisé. Son nouveau jouet. Sa nouvelle revendication. On l’imaginerait sans mal l’inscrire dans la charte universelle des droits de l’homme. C’est dire combien nous sommes tombés bas !
Narcisse qui se mire dans une source.
Dans cette demande d’amour, ce dégoulis amoureux, qu’est-ce qui est attendu si ce n’est l’occasion parfaite de s’oublier, de s’admirer dans le miroir de Narcisse, de s’attacher l’autre et de valoriser son ego à peu de frais. Je me souviens d’un slogan, pour le si pathétique site de rencontres Meetic, qui disait à peu près ceci : « On peut tomber amoureux sans tomber amoureux ». Vivez désormais l’amour comme le sexe : safe ! Autrement dit, sentez-vous aimé sans le risque de vous perdre à aimer ! Pourtant là-dessus tout le monde se trompe.
Certes, Aristote disait dans l’antiquité : « Aimer vaut mieux qu’être aimé, car aimer est une sorte d’activité de plaisir et un bien, alors que du fait d’être aimé ne procède aucune activité chez l’aimé ». Une pensée qui pourrait certainement nous renseigner sur la vacuité de nos maladies d’amour… Car si l’amour passionnel c’est avant tout souffrir, pâtir, espérer, endurer, et se retrouver si souvent déçu par l’être aimé – sur lequel nous avons projeté nos fantasmes, nos rêves, nos souvenirs, nos attentes les plus folles – aimer veut surtout dire accepter de s’abandonner, de se laisser aller sans espoir de retour… C’est en soi déjà une aventure ! Mais que veut pour autant dire être aimé ? Pourquoi personne ne pose vraiment la question ?
Extrait de cet article dans Le Magazine des Livres,
n°34 de déc 11/jan-fév 2012
De l’amour, si on rechigne à retenir que, du choc amoureux (si cher à Francesco Alberoni) il nous faut accepter la transformation de soi, le voyage sans destination précise, on lésine tout autant sur le courage, sans lequel il n’y a pas de choc. Et sans choc, il n’y a pas d’amour !
Le livre majeur d'Alberoni,, paru en 1979
Pour illustrer ce propos, je pense au célèbre Casanova (auquel la BNF rend hommage par une magistrale exposition, notamment de son interminable journal intime, jusqu’au 19 février 2012, intelligemment intitulé : La passion de la liberté) et à cette phrase un jour prononcée dans son journal : « J’ai aimé les femmes à la folie, mais je leur ai toujours préféré ma liberté. » Si cette déclaration nous paraît évidente aujourd’hui, il n’en est rien. Car, la comprendre, implique qu’au-delà du paradoxe d’une affirmation ravageuse, il nous faudrait encore rajouter, que l’amour et la liberté sont intrinsèquement liés ; que la liberté de Casanova n’était pas dans le plaisir d’être aimé de toutes les femmes, et de se séparer d’elles lorsqu’il le souhaitait, mais dans le courage d’en aimer au moins une seule, véritablement – et d’être aimé par elle ! Eros, un démon né de l’opulence et de la pauvreté, ne peut se revendiquer de nulle sécurité, de nulle tranquillité, car il est va-nu-pieds, dénué de toute beauté, toujours en quête de ce qu’il n’a pas. Aussi Giacomo Casanova ne connut nulle paix d’âme durant l’aventure de son existence. Aussi lui fallut-il concilier à la fois son indépendance et l’objet de son désir : les femmes (entre autres) – ce qu’on peut plus sérieusement considérer comme de l’amour !
Casanova, de Federico Fellini (1977).
Je m’explique : il ne faudrait pas tomber dans le piège simplificateur de l’amour, et croire qu’aimer serait le seul danger que l’on coure dans l’aventure amoureuse. Prenez par exemple la phrase si mal comprise de Jacques Lacan : « L’amour c’est donner quelque chose que l’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas. » Bien sûr, ça n’est pas dire que l’amour n’existe pas, mais plutôt que la déclaration d’amour formulée à notre intention nous mettrait dans une position si inconfortable, si violente, si traumatique presque, que nous en ressentirions aussitôt une gêne, probablement même un certain dégoût. Tout le problème de l’amour, si souvent vécu par Casanova, et qu’il aura consigné d’une si belle façon dans son foisonnant journal intime, n’est pas seulement d’avoir à aimer, mais d’être tout autant aimé : car comment désormais concilier le terrifiant fossé entre ce que l’on veut de déterminé en soi, faisant de soi ce que l’on est, et l’insondable X qui s’infiltre à présent, faisant que l’on n’est plus ce que l’on est, – cause même de la déclaration d’amour.
Il faut relire Casanova, l’un des plus grands stylistes de son siècle, pour comprendre combien l’amour est désormais dérangeant, ravageur, scandaleux au XXIème. Aimer aujourd’hui, nous dit-on, c’est à la fois le must, le devoir officiel, mais c’est possible sans que l’on prenne le moindre un risque. Une sorte d’amour virtuel ! « Vous pouvez parfaitement être amoureux sans souffrir », clame fièrement des publicités pour le site Internet de rencontres Meetic. Autant dire que l’on refuse d’emblée l’aventure de l’amour, un peu comme si Casanova avait cherché à aimer, mais sans assumer à la fois son amour pour Bettine, Henriette, Léonilda et les innombrables autres, ni sa liberté si chère, qui lui coûta de passer le Pont des Soupirs.
Pont des Soupirs, Venise
Si la grande aventure de la liberté n’est possible sans la faculté d’aimer, l’amour n’est possible sans la liberté. Et là encore, on se trompe ! Dans notre conception égoïste de l’amour, on veut se sentir libre d’éveiller le désir en l’autre ; pourtant, ce qui fait le sel de la relation, c’est précisément le scandale même de l’amour qui prend le risque d’éveiller le désir en nous. Or, on en veut à celui qui ose nous faire cet affront : de quel droit peut-il ainsi nous éveiller à notre désir ? Cela nous fait peur, irrémédiablement, car nous ne savons pas gérer cette monstruosité !
Ma chronique dans le Magazine des Livres, n°34
Nous ne savons plus faire avec notre désir, ni avec l’amour.
Sûrement aurais-je dû commencer par-là !
Marc CHAGALL : Les amoureux Au-dessus de la ville
Paru dans le Magazine des livres, n°34, Déc. 2011- Jan-Fév 2012.
Commentaires
Amour en quel sens cher Marc? paien ou chretien? eros ou agappe? Don Juan, ne recherche pas Dieu, au contraiore il se prend les pieds dans sa propre possibilite d'aimer, son desir ; car entre le desir et l'amour il y a la meme difference qu'entre le possible et le reel, entre la puissance et l'entelechie. le probleme est bioen lié a celui du devenir réel de la liberte, mais le moyen terme du syllogisme c'est LE SENS DE L'ETRE ; moyen terme qui dans l'epaisseur historique de l'existence est celle du "malantendu" car comme le dit si bien kierkegaard : l'amour ne trompe jamais...pourvu qu'en lui nous voulions le Bien dans l'Unite du sens de l'etre , seule intelligible a l'esprit, ou rien du monde n'est identique au Bien. (cf, la submlime dialectique du "discours de circonstance de 1847" sur la "purete du coeur" ou l'entelechie , le moi parachevé dans sa propre forme devant Dieu est une synthese du repentir et du desir, une lecture du sens eternel de l'etre, identique a la vie eternelle, a l'eclkaicissement du viuvre de la felicite dans son propre sens eternel ; aussi avant d'aimer les hommes, avant de pouvoir aimer son prochain et soi-meme faut il commencer par aimer Dieu de toute son ame et de tous son esprit). Bien a vous jerome.
Amour en quel sens cher Marc? paien ou chretien? eros ou agappe? Don Juan, ne recherche pas Dieu, au contraiore il se prend les pieds dans sa propre possibilite d'aimer, son desir ; car entre le desir et l'amour il y a la meme difference qu'entre le possible et le reel, entre la puissance et l'entelechie. le probleme est bioen lié a celui du devenir réel de la liberte, mais le moyen terme du syllogisme c'est LE SENS DE L'ETRE ; moyen terme qui dans l'epaisseur historique de l'existence est celle du "malantendu" car comme le dit si bien kierkegaard : l'amour ne trompe jamais...pourvu qu'en lui nous voulions le Bien dans l'Unite du sens de l'etre , seule intelligible a l'esprit, ou rien du monde n'est identique au Bien. (cf, la submlime dialectique du "discours de circonstance de 1847" sur la "purete du coeur" ou l'entelechie , le moi parachevé dans sa propre forme devant Dieu est une synthese du repentir et du desir, une lecture du sens eternel de l'etre, identique a la vie eternelle, a l'eclkaicissement du viuvre de la felicite dans son propre sens eternel ; aussi avant d'aimer les hommes, avant de pouvoir aimer son prochain et soi-meme faut il commencer par aimer Dieu de toute son ame et de tous son esprit). Bien a vous jerome.
juste un mot encore : "En exhortant il dira ( car il ne s'agit pas ici d'un habile discoureur, et la louange du Bien est d'autant plus belle qu'il n'a pas besoin du secours de l'éloquence, et qu'il est célébré par la bouche de l'homme le plus tristement enfoncé dans l'habitude quand il exhorte le jeune homme), il dira : "Ne crains pas ; sois lent a juger les autres, mais prends garde a toi-même; tiens ferme la volonté de l'Un, du Bien, véritable, et laisse le Bien te diriger ici bas ou il veut, car éternellement, il te conduit a la victoire; laisse-le dans le temps te mener au bien-être ou a l'indigence, a la gloire ou au mépris, a la vie ou a la mort; seulement, ne perds pas la seule chose nécessaire sous l'égide de laquelle tu marcheras plein d'assurance au milieu des dangers, même mortels, comme l'enfant s'avance en tenant sa mère par la main, et plus confiant encore,car l'enfant ignore le danger." En exhortant, il avertira donc de ne point craindre le châtiment du monde, qui est le partage." S. Kierkegaard, "Un discours de circonstance" p. 60, ed. L'Orante.
Don Juan est le nihiliste par excellence ; l'être sans réalité ; étape dans le développement de l'amour-propre ; étape qui comporte sa beauté qu'il ne faut pas occulter mais aussi et surtout son impasse puisqu'il est une figure de l'invivable, un mythe conceptualisant ce qu'aucun homme n'a jamais réellement vécu d'une vie ensevelie sous son propre non-sens parce qu'en elle l'amour, dans ce que le jeu de sa passion a des plus attrayants pour l'imagination et la volonté, ne sera pas devenue la réalité vraie du rapport de Don Juan avec la réalité vraie autant qu'éternelle d'un autre, a savoir son prochain, mais un regret, un ressouvenir éternel de ne l'avoir pas fait. Je ne cherche pas a "moraliser" Don Juan, mais seulement a le faire jouer comme le contre-exemple de l'agape, puisque c'est un mythe chrétien. Étrange chimère me direz-vous qu'un mythe chrétien? pas du tout, bien au contraire. Si L'Incarnation n'est pas un mythe pour le chrétien c'est qu'elle est , dans la foi, sa contemporaneite , et de ce point de vue , la position existentielle de Don Juan ne peut être qu'un mythe c'est a dire essentiellement irréalisable, en sa perfection par aucun homme. Non qu'un homme ne puisse se livrer a la séduction sans frein comme Don Juan, mais , dans la réalité, quelque chose, dans la vie vécue en vain, viendra frapper a la conscience de Don Juan avant d'atteindre et de dépasser le chiffres fatidiques des mille et trois conquêtes...si, a tout le moins bien sur Don Juan n'est pas de la même farine existentielle qu'un Eichmann. Don Juan a force d'ingérer de l'irréel le devient jusqu'à découvrir avec effroi le regret de n'avoir pas fait la vérité pour venir dans la lumière. Tout en lui est vacuité ; sa sensibilité, son amour-propre, son langage ; il est l'être de l'instant, jouissant de sa richesse non déployée, donc jouissant d'une joie limitée par l'ignorance complète de la valeur éternelle de son être qui le cerne de toute part comme une inquiétude aux aguets qu'il ne peut fuir parce qu'il l'aime sans savoir pourquoi. Sans cette inquiétude liée, non a l'incertitude de l'avenir qu'affronte avec l'espérance de l'amour les amants, mais liée a une ignorance , plus condamnable, de la valeur éternelle de son moi, Don Juan ne peut ni séduire ni aimer ; il est le nihiliste par excellence qui entend vivre l'amour au pays de l'indétermination alors que l'amour est par excellence l'acte de la précision apporter aux êtres par leurs créateurs. Et nous savons biens que toute déterminations est une négation ; Don Juan le sait aussi et il le craint, parce qu'il n'a d'autre conception de l'existence que celle de la jouissance instantanée, feu de paille , faux semblant d'éternité, qui n'a ni avant ni après, alors que l'amour veut un être sans commencement ni fin. Et Don Juan serait suffisamment philosophe pour nous rabattre notre clapet, et en nous traitant de bourbeux coupeur de cheveux en quatre, il tenterait bien de noyer l'inquiétude réelle que soulevé cette question de la différence entre un être qui se croit éternel parce que l'instant sans racine lui en donne l'illusion et cet autre éternité , ou l'être est sans commencement ni fin, un être de l'amour, par la preuve de la différence entre les deux ...mais entant donné qu'il ne peut jamais en comprendre qu'une seule forme, celle du désespoir, nous ne craignons rien. La preuve ne peut être donné par personne, mais seulement administré par Dieu en cette vie pour chacun comme l'oeuvre de son amour (au sens générique et transitif). Dans le jargon philosophique ou il est passe de mode de parlé d"'etre" , on parlerais de "présence", ou d'"ouvert" ; Don Juan est l'être sans ouverture, sans présence a l'autre ni de l'autre, parce que son amour, loin de devenir le médium dont la transparence s'acquiert par la mort a soi-même, du rapport a soi-même a Dieu et au prochain, lui est comme un filet de présence ambiguë, tissée des trames de l'attirance et de la répulsion propre a l'angoisse, qui comme chacun sait n'est que la réalité atomique, dans l'instant, de l'éternité qu'il faut extasier temporellement dans une histoire pour que la réalité vrai cause du devenir de l'être-vrai sous la motion du sens entrevue dans l'instant de l'amour, puisse devenir réel c'est a dire se répéter. Chose que tout homme marié devant Dieu a une femme sur cette terre et pour cette vie comprendra je pense aisément ; car en l'occurrence rien ne sert d'être d'être grand clerc ni grand érudit pour "comprend" Don Juan ; Don Juan, requiert , pour être compris, une maturité éthique qui n'a rien a voir avec un quelconque dressage académique. Je sais que cela choquera les plus philosophes, pourtant il faut maintenir que l'éthique est une condition de l'intelligence de la vérité et non l'inverse comme le pense Faust (mais cela est un autre problème ; étroitement lié a celui de Don Juan, mais hors sujet ici). Don Juan n'a que des occasions de ne pas faire, des points de départs d'aucun commencement ; sa sensibilité est vouée a s'effondrer en elle-même, a imploser comme un poste de télévision, comme une tristesse, sans fond, qui brise incessamment tous les ressorts de l'espérance, les renverse contre la réalité de l'amour en une haine qui deviendra aussi un regret avant de se transformer définitivement en un enfer. Et il faut rendre hommage a Moliere d'avoir conserver se double dénouement de l'action tragique de Don Juan : la conquête vers l'effondrement et le retournement contre soi d'une force que l'on croyait acquise. (...ou conquête sans rédemption du pouvoir pour le pouvoir Sarkosiste...mais en beaucoup plus pathétique médiocre et moins esthétique que l'éros Juasnesque). Pourtant terriblement réfléchie en elle même la sensibilité amoureuse de Don Juan, reste in-sensée, indompté, immaîtrisé, inapaisée en elle même, comme si seule la sauvagerie fougueuse du Triton pouvait incarner l'amour a ses yeux ; on ne cerne pas Don Juan en réfléchissant après lui sur les jouissances d'éros déchaîné, puisqu'il est en l'exégète le mieux informé, mais en le confrontant a ce qui l'effraie, le mariage et la mort, qu'il fuit dans les décisions des femmes et celle de leurs maris de lier ou de tuer le Triton qui sème le non-sens autour de lui. Critère ontologiquement fiable de la réalité pour un être sans réalité, la decision et le jugement des autres a son égard, sont son unique salut. Le mouvement permanent , sans fond, nihiliste, est au fond l'océan dans lequel louvoie Don Juan ; par dessus tout ce n'est pas dieu qu'aime Don Juan, même si aimer quelque chose passionnément c'est déjà se rapprocher de Dieu, d'autant plus si ce qu'on aime est l'amour ; Don Juan aime aimer, il aime l'amour, son ardeur, son élan son enthousiasme , son feu dévorant qui brûle tout, cosonmme les heures du jours a rêver des pièges tendues la nuits ou tout fini par se consommer ; mais Don Juan est un eroto-phage, un eroticide ; il aime aimer, soit; qui penserait a le lui reprocher? cependant la manière dont il aime l'amour ne rend pas plus justice a l'amour que le hoquet du pharmacien au banquet de Platon. La réalité de l'amour est vécu comme une réalité vaine au aucun sens éternel de l'être ne peut venir a l'être parce qu'en son esprit immature , essentiellement apprêter aux choses du temps et non éduquer a entendre le sens éternel d'une réalité, Don Juan, ne peut se laisser aller jusqu'à faire que le sens éternel de l'être entrevue a l'instant du premier amour, (ce premier instant de l'amour ou le désir s'ouvre a une compréhension éternelle du sens de l'être qui le ravie), devienne le sens de sa vie , le propre de sa volonté, le sens cohérent de son dialogue avec lui-même ; non, non!, de l'amour et de l'expérience tangentielle qu'il en a, Don Juan entend en jouir sans autre forme de contrainte, surtout pas celle ou pour en venir la ou "ça" parle d'amour dans le désir, il lui faudrait soumettre toute sa vie a l'expertise de ce sens entrevue a l'instant du premier amour, et ou, loin d'être un pur ravissement, il se pourrait, que cet instant exigeât quelque souffrance et renoncement a commencer par celui du premier instant justement dont la mort sans deuil, c'est a dire la souffrance qui se soulage par l'espérance rend possible l'élan de la volonté, la repetion du premier amour dans la sphère de l'éthique a laquelle butte Don Juan comme un papillon contre la lampe. Le désir sans espérance est le seul fruit mis au jour par la "nature" Juanesque, des que la mort du premier instant a sonné l'angélus de la répétition que Don Juan entend pourtant, a contre sens, comme le glas de l'amour. Don Juan est séduit par l'amour, c'est pour cela qu'il n'aime personne en particulier, il aime aimer, de manière impersonnelle comme si l'amour était d'essence proustienne c'est a dire certain de l'irréalité de son objet. On peut écrire de grand roman avec de telles ontologies, on ne peut en aucune façon devenir un homme. Don Juan est par excellence un être superficiel, empêcher de devenir ce qu'il a entrevue de lui-même, de son être-vrai, au moment du désir, mais qui justement parce qu'il n'a pas de Dieu, ne peut commencer teporellement une histoire dans le temps, ou le temps prendrait le sens de la tache de l'être a réaliser selon le sens entrevue dans le désir ; sans dieu le temps n'a aucun sens comme l'expérimente d'ailleurs aussi a sa façon Macbeth. Don Juan s'enferme dans l'auto-référencèrent d'un amour qui s'évide de toute sa réalité et de toute sa richesse ; car la richesse du premier instant de l'amour, ou luit dans le descillement de l'âme, l'être-vrai du moi, n'est riches que de la reprise qu'il suppose du sens de l'être entrevue comme vrai dans ce clin d'oeil de l'amour. Sans la reprise volontaire du sens éternel de l'être entre vue dans l'instant du premier amour, chaque répétition de ce premier instant en rend la lecture plus complexe, le sens plus évasif, et difficile la répétition de son sens. Don Juan ne croit pas en Dieu, du tout ; non plus que dans l'identité de l'amour que lui porte les femmes avec le sien dont il est essentiellement épris. Il ne croit en rien, c'est a dire a peur du temps dont il ne sait "comment" il pourrait en faire le devenir d'un être selon un sens de l'être qui serait vrai. Ne noircissons pas pour autant le tableau plus qu'il ne l'exige ; Don Juan est en quelque sorte "innocent" de la séduction qu'il exerce au mieux lorsqu'elle est involontaire. Ce n'est pas un tyran qui déshumanise ceux qu'ils prétend aimer ; il n'aime personne, il est prisonnier du jeu narcissique et hypersymbolique de son propre amour ; son amour-propre, source de tout amour en l'homme, est en lui comme une force errante, rattacher a personne, n'oeuvrant a rien, si ce n'est a une forme morbide de la jouissance ou l'angoisse finira par s'accroître (et l'angoisse c'est bien la voie du commandeur , la voie du sens, qui accuse le non-sens, l'inutilité, la vanité du non-oeuvre Don Juanesque; et malgré tous ces efforts , toutes son agitations vaine il n'échappera pas a l'angoisse de la mort, a la suppression de toute réalité illégitime fondé sur tout ce que la mort emporte, et non justement sur ce qu'elle est impuissante a emporter : la répétition justement du sens dans l'être et de l'être par le sens qu'aurait du être son existence). De la sorte aussi Don Juan n'est jamais libre de lui-même, confiant dans la force et la réalité d'une puissance supérieure a laquelle il pourrait s'abandonner s'il reconnaissait avec les mêmes intentions qu'elle, ; il n'est jamais libre de lui-même, détacher de lui-même, sans être pour autant détacher de sa propre réalité ; détaché de lui-même par l'immanence de la souffrance, mais rattaché a lui même par le sens de l'être qu'en cette souffrance consentie a tout faire et tout vouloir pour l'objet de son amour, le moi récupère comme lien a lui-même. Don Juan n'est pas prêt pour la transfiguration spirituelle du réel lorsque le sens que doit accomplir un être pour que la réalité de l'être entrevue dans l'instant du désir redevienne sa réalité, implique, puisqu'il s'agit d'un "sens" de l'être a partir duquel le réel doit a nouveau prendre le sens entre vue dans le désir, être accomplit sur une base qui ne peut être immédiatement celle de la finalité. Don Juan est l'être sans extase, sans temporalité, sans distinction entre le début et la fin, sans intelligence donc d'un sens possible de l'être qui serait celui de la réalisation du sens de l'être entrevue dans le désir, celui de la réalisation du désir ; pour croire Dieu il faut impérativement croire que le sens de l'être consiste d'une manière ou d'une autre dans l'accomplissement du désir. Or Don Juan croit lui au non-sens du désir, a d'impossibilité de retrouver par ses indications, alliées a celles du repentir, la réalité , chimérique, fantastiquement entre-vue a l'instant du premier amour et forcement cela fait de lui un être voué au cynisme. Don Juan est une sorte de conte moral dont la tragédie se résorbe au delà du domaine de la moralité, dans celui de l'idéalité du réel, ce domaine du religieux ou est réel ce qui appartient au redoublement du sens dans l'être et de l'être dans le sens, c'est a dire ou est réel ce qui est uniquement par un rapport absolu avec l'absolu et ne doit rien a un étayage de nos certitudes par les perceptions (c'est pour cela que l'amour chretien n'a pas comme l'Eros grecque la Beauté pour "occasion" mais bien, le laid, le boiteux l'aveugle, la souffrance comme ce qui sert de balise au chemin de la joie intérieure ainsi non divertie). des sens, de la volonté, de l'entendement, mais tout a "l'existence" comme "expérience complète de la réalité" qui donne, dans l'exigence de faire advenir l'être a partir de son sens, de redoubler le sens de l'être a partir de l'être-vrai dessiller dans l'amour, et de redoubler le sens idéal de l'être dans la réalité de la souffrance qui a tout faire pour l'aimer témoigne du redoublement de l'idéal du sens dans la réalité éthique intériorisée. Don Juan a pris dieu en vain et l'effroi en est le prix.
Don Juan est le nihiliste par excellence ; l'être sans réalité ; étape dans le développement de l'amour-propre ; étape qui comporte sa beauté qu'il ne faut pas occulter mais aussi et surtout son impasse puisqu'il est une figure de l'invivable, un mythe conceptualisant ce qu'aucun homme n'a jamais réellement vécu d'une vie ensevelie sous son propre non-sens parce qu'en elle l'amour, dans ce que le jeu de sa passion a des plus attrayants pour l'imagination et la volonté, ne sera pas devenue la réalité vraie du rapport de Don Juan avec la réalité vraie autant qu'éternelle d'un autre, a savoir son prochain, mais un regret, un ressouvenir éternel de ne l'avoir pas fait. Je ne cherche pas a "moraliser" Don Juan, mais seulement a le faire jouer comme le contre-exemple de l'agape, puisque c'est un mythe chrétien. Étrange chimère me direz-vous qu'un mythe chrétien? pas du tout, bien au contraire. Si L'Incarnation n'est pas un mythe pour le chrétien c'est qu'elle est , dans la foi, sa contemporaneite , et de ce point de vue , la position existentielle de Don Juan ne peut être qu'un mythe c'est a dire essentiellement irréalisable, en sa perfection par aucun homme. Non qu'un homme ne puisse se livrer a la séduction sans frein comme Don Juan, mais , dans la réalité, quelque chose, dans la vie vécue en vain, viendra frapper a la conscience de Don Juan avant d'atteindre et de dépasser le chiffres fatidiques des mille et trois conquêtes...si, a tout le moins bien sur Don Juan n'est pas de la même farine existentielle qu'un Eichmann. Don Juan a force d'ingérer de l'irréel le devient jusqu'à découvrir avec effroi le regret de n'avoir pas fait la vérité pour venir dans la lumière. Tout en lui est vacuité ; sa sensibilité, son amour-propre, son langage ; il est l'être de l'instant, jouissant de sa richesse non déployée, donc jouissant d'une joie limitée par l'ignorance complète de la valeur éternelle de son être qui le cerne de toute part comme une inquiétude aux aguets qu'il ne peut fuir parce qu'il l'aime sans savoir pourquoi. Sans cette inquiétude liée, non a l'incertitude de l'avenir qu'affronte avec l'espérance de l'amour les amants, mais liée a une ignorance , plus condamnable, de la valeur éternelle de son moi, Don Juan ne peut ni séduire ni aimer ; il est le nihiliste par excellence qui entend vivre l'amour au pays de l'indétermination alors que l'amour est par excellence l'acte de la précision apporter aux êtres par leurs créateurs. Et nous savons biens que toute déterminations est une négation ; Don Juan le sait aussi et il le craint, parce qu'il n'a d'autre conception de l'existence que celle de la jouissance instantanée, feu de paille , faux semblant d'éternité, qui n'a ni avant ni après, alors que l'amour veut un être sans commencement ni fin. Et Don Juan serait suffisamment philosophe pour nous rabattre notre clapet, et en nous traitant de bourbeux coupeur de cheveux en quatre, il tenterait bien de noyer l'inquiétude réelle que soulevé cette question de la différence entre un être qui se croit éternel parce que l'instant sans racine lui en donne l'illusion et cet autre éternité , ou l'être est sans commencement ni fin, un être de l'amour, par la preuve de la différence entre les deux ...mais entant donné qu'il ne peut jamais en comprendre qu'une seule forme, celle du désespoir, nous ne craignons rien. La preuve ne peut être donné par personne, mais seulement administré par Dieu en cette vie pour chacun comme l'oeuvre de son amour (au sens générique et transitif). Dans le jargon philosophique ou il est passe de mode de parlé d"'etre" , on parlerais de "présence", ou d'"ouvert" ; Don Juan est l'être sans ouverture, sans présence a l'autre ni de l'autre, parce que son amour, loin de devenir le médium dont la transparence s'acquiert par la mort a soi-même, du rapport a soi-même a Dieu et au prochain, lui est comme un filet de présence ambiguë, tissée des trames de l'attirance et de la répulsion propre a l'angoisse, qui comme chacun sait n'est que la réalité atomique, dans l'instant, de l'éternité qu'il faut extasier temporellement dans une histoire pour que la réalité vrai cause du devenir de l'être-vrai sous la motion du sens entrevue dans l'instant de l'amour, puisse devenir réel c'est a dire se répéter. Chose que tout homme marié devant Dieu a une femme sur cette terre et pour cette vie comprendra je pense aisément ; car en l'occurrence rien ne sert d'être d'être grand clerc ni grand érudit pour "comprend" Don Juan ; Don Juan, requiert , pour être compris, une maturité éthique qui n'a rien a voir avec un quelconque dressage académique. Je sais que cela choquera les plus philosophes, pourtant il faut maintenir que l'éthique est une condition de l'intelligence de la vérité et non l'inverse comme le pense Faust (mais cela est un autre problème ; étroitement lié a celui de Don Juan, mais hors sujet ici). Don Juan n'a que des occasions de ne pas faire, des points de départs d'aucun commencement ; sa sensibilité est vouée a s'effondrer en elle-même, a imploser comme un poste de télévision, comme une tristesse, sans fond, qui brise incessamment tous les ressorts de l'espérance, les renverse contre la réalité de l'amour en une haine qui deviendra aussi un regret avant de se transformer définitivement en un enfer. Et il faut rendre hommage a Moliere d'avoir conserver se double dénouement de l'action tragique de Don Juan : la conquête vers l'effondrement et le retournement contre soi d'une force que l'on croyait acquise. (...ou conquête sans rédemption du pouvoir pour le pouvoir Sarkosiste...mais en beaucoup plus pathétique médiocre et moins esthétique que l'éros Juasnesque). Pourtant terriblement réfléchie en elle même la sensibilité amoureuse de Don Juan, reste in-sensée, indompté, immaîtrisé, inapaisée en elle même, comme si seule la sauvagerie fougueuse du Triton pouvait incarner l'amour a ses yeux ; on ne cerne pas Don Juan en réfléchissant après lui sur les jouissances d'éros déchaîné, puisqu'il est en l'exégète le mieux informé, mais en le confrontant a ce qui l'effraie, le mariage et la mort, qu'il fuit dans les décisions des femmes et celle de leurs maris de lier ou de tuer le Triton qui sème le non-sens autour de lui. Critère ontologiquement fiable de la réalité pour un être sans réalité, la decision et le jugement des autres a son égard, sont son unique salut. Le mouvement permanent , sans fond, nihiliste, est au fond l'océan dans lequel louvoie Don Juan ; par dessus tout ce n'est pas dieu qu'aime Don Juan, même si aimer quelque chose passionnément c'est déjà se rapprocher de Dieu, d'autant plus si ce qu'on aime est l'amour ; Don Juan aime aimer, il aime l'amour, son ardeur, son élan son enthousiasme , son feu dévorant qui brûle tout, cosonmme les heures du jours a rêver des pièges tendues la nuits ou tout fini par se consommer ; mais Don Juan est un eroto-phage, un eroticide ; il aime aimer, soit; qui penserait a le lui reprocher? cependant la manière dont il aime l'amour ne rend pas plus justice a l'amour que le hoquet du pharmacien au banquet de Platon. La réalité de l'amour est vécu comme une réalité vaine au aucun sens éternel de l'être ne peut venir a l'être parce qu'en son esprit immature , essentiellement apprêter aux choses du temps et non éduquer a entendre le sens éternel d'une réalité, Don Juan, ne peut se laisser aller jusqu'à faire que le sens éternel de l'être entrevue a l'instant du premier amour, (ce premier instant de l'amour ou le désir s'ouvre a une compréhension éternelle du sens de l'être qui le ravie), devienne le sens de sa vie , le propre de sa volonté, le sens cohérent de son dialogue avec lui-même ; non, non!, de l'amour et de l'expérience tangentielle qu'il en a, Don Juan entend en jouir sans autre forme de contrainte, surtout pas celle ou pour en venir la ou "ça" parle d'amour dans le désir, il lui faudrait soumettre toute sa vie a l'expertise de ce sens entrevue a l'instant du premier amour, et ou, loin d'être un pur ravissement, il se pourrait, que cet instant exigeât quelque souffrance et renoncement a commencer par celui du premier instant justement dont la mort sans deuil, c'est a dire la souffrance qui se soulage par l'espérance rend possible l'élan de la volonté, la repetion du premier amour dans la sphère de l'éthique a laquelle butte Don Juan comme un papillon contre la lampe. Le désir sans espérance est le seul fruit mis au jour par la "nature" Juanesque, des que la mort du premier instant a sonné l'angélus de la répétition que Don Juan entend pourtant, a contre sens, comme le glas de l'amour. Don Juan est séduit par l'amour, c'est pour cela qu'il n'aime personne en particulier, il aime aimer, de manière impersonnelle comme si l'amour était d'essence proustienne c'est a dire certain de l'irréalité de son objet. On peut écrire de grand roman avec de telles ontologies, on ne peut en aucune façon devenir un homme. Don Juan est par excellence un être superficiel, empêcher de devenir ce qu'il a entrevue de lui-même, de son être-vrai, au moment du désir, mais qui justement parce qu'il n'a pas de Dieu, ne peut commencer teporellement une histoire dans le temps, ou le temps prendrait le sens de la tache de l'être a réaliser selon le sens entrevue dans le désir ; sans dieu le temps n'a aucun sens comme l'expérimente d'ailleurs aussi a sa façon Macbeth. Don Juan s'enferme dans l'auto-référencèrent d'un amour qui s'évide de toute sa réalité et de toute sa richesse ; car la richesse du premier instant de l'amour, ou luit dans le descillement de l'âme, l'être-vrai du moi, n'est riches que de la reprise qu'il suppose du sens de l'être entrevue comme vrai dans ce clin d'oeil de l'amour. Sans la reprise volontaire du sens éternel de l'être entre vue dans l'instant du premier amour, chaque répétition de ce premier instant en rend la lecture plus complexe, le sens plus évasif, et difficile la répétition de son sens. Don Juan ne croit pas en Dieu, du tout ; non plus que dans l'identité de l'amour que lui porte les femmes avec le sien dont il est essentiellement épris. Il ne croit en rien, c'est a dire a peur du temps dont il ne sait "comment" il pourrait en faire le devenir d'un être selon un sens de l'être qui serait vrai. Ne noircissons pas pour autant le tableau plus qu'il ne l'exige ; Don Juan est en quelque sorte "innocent" de la séduction qu'il exerce au mieux lorsqu'elle est involontaire. Ce n'est pas un tyran qui déshumanise ceux qu'ils prétend aimer ; il n'aime personne, il est prisonnier du jeu narcissique et hypersymbolique de son propre amour ; son amour-propre, source de tout amour en l'homme, est en lui comme une force errante, rattacher a personne, n'oeuvrant a rien, si ce n'est a une forme morbide de la jouissance ou l'angoisse finira par s'accroître (et l'angoisse c'est bien la voie du commandeur , la voie du sens, qui accuse le non-sens, l'inutilité, la vanité du non-oeuvre Don Juanesque; et malgré tous ces efforts , toutes son agitations vaine il n'échappera pas a l'angoisse de la mort, a la suppression de toute réalité illégitime fondé sur tout ce que la mort emporte, et non justement sur ce qu'elle est impuissante a emporter : la répétition justement du sens dans l'être et de l'être par le sens qu'aurait du être son existence). De la sorte aussi Don Juan n'est jamais libre de lui-même, confiant dans la force et la réalité d'une puissance supérieure a laquelle il pourrait s'abandonner s'il reconnaissait avec les mêmes intentions qu'elle, ; il n'est jamais libre de lui-même, détacher de lui-même, sans être pour autant détacher de sa propre réalité ; détaché de lui-même par l'immanence de la souffrance, mais rattaché a lui même par le sens de l'être qu'en cette souffrance consentie a tout faire et tout vouloir pour l'objet de son amour, le moi récupère comme lien a lui-même. Don Juan n'est pas prêt pour la transfiguration spirituelle du réel lorsque le sens que doit accomplir un être pour que la réalité de l'être entrevue dans l'instant du désir redevienne sa réalité, implique, puisqu'il s'agit d'un "sens" de l'être a partir duquel le réel doit a nouveau prendre le sens entre vue dans le désir, être accomplit sur une base qui ne peut être immédiatement celle de la finalité. Don Juan est l'être sans extase, sans temporalité, sans distinction entre le début et la fin, sans intelligence donc d'un sens possible de l'être qui serait celui de la réalisation du sens de l'être entrevue dans le désir, celui de la réalisation du désir ; pour croire Dieu il faut impérativement croire que le sens de l'être consiste d'une manière ou d'une autre dans l'accomplissement du désir. Or Don Juan croit lui au non-sens du désir, a d'impossibilité de retrouver par ses indications, alliées a celles du repentir, la réalité , chimérique, fantastiquement entre-vue a l'instant du premier amour et forcement cela fait de lui un être voué au cynisme. Don Juan est une sorte de conte moral dont la tragédie se résorbe au delà du domaine de la moralité, dans celui de l'idéalité du réel, ce domaine du religieux ou est réel ce qui appartient au redoublement du sens dans l'être et de l'être dans le sens, c'est a dire ou est réel ce qui est uniquement par un rapport absolu avec l'absolu et ne doit rien a un étayage de nos certitudes par les perceptions (c'est pour cela que l'amour chretien n'a pas comme l'Eros grecque la Beauté pour "occasion" mais bien, le laid, le boiteux l'aveugle, la souffrance comme ce qui sert de balise au chemin de la joie intérieure ainsi non divertie). des sens, de la volonté, de l'entendement, mais tout a "l'existence" comme "expérience complète de la réalité" qui donne, dans l'exigence de faire advenir l'être a partir de son sens, de redoubler le sens de l'être a partir de l'être-vrai dessiller dans l'amour, et de redoubler le sens idéal de l'être dans la réalité de la souffrance qui a tout faire pour l'aimer témoigne du redoublement de l'idéal du sens dans la réalité éthique intériorisée. Don Juan a pris dieu en vain et l'effroi en est le prix.
Très juste ce mot "safe"...
Sauf que Meetic (ou de toute façon le net) n'a que peu de rapport avec Dom Juan ou Mata Hari.
Oui.
Cher Marc je suis désolé mais je suis en vacances et il m'est impossible de rien écrire en ce moment ; retour dans une semaine. Bonne vacances a vous. Jerome.