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Michel Onfray ou les forces de l’Empire du Bien

Qu’est-ce donc que cette époque où, comme cela, on dénonce, on calomnie, on exécute en public au nom de l’honnêteté… de l’Empire du Bien ? Le dernier ouvrage d’Onfray consacré à la figure d’Albert Camus[1] est l’expression même de cette dérive. Un livre nourrit de pulsions de mort… d’un socialisme de ressentiment !! Cela me fait irrémédiablement penser à cette phrase de Cioran : « C’est en vain que l’Occident se cherche une forme d’agonie digne de son passé. » Ça se revendique de Nietzsche ; ça en suit le chemin inverse. Un livre symptomatique de notre époque… Sans compter les prises d'otages dignes des pires commandos armés. Ici, en guest-star, Camus, dont Onfray se revendique sans condition. Aucune mauvaise pensée n’est tolérée chez notre écrivain de la mer Méditerranée… Exit le négatif, le flou, le tortueux ; exit la part d’ombre. Ici, tout est lisse, sans quoi on exécute, avec l’aval des hommes doués d’une morale à la hauteur de leur non-pensée. Les possédés du Bien, les hallucinés de l’uniformité sont aux commandes. Et gare à celui qui ferait un faux pas ! Cet article a été écrit pour le numéro 22 des Carnets de la Philosophie, paru en juin 2012. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

 

« J’appelle « journalisme » tout ce qui sera moins intéressant demain qu’aujourd’hui. Combien d’artistes ne gagnent leur procès qu’en appel ! »
André Gide, Journal, feuillet, 1921.

 

albert camus,michel onfray,simone de beauvoir,jean-paul sartre,philippe muray,nietzsche,le christ,sigmund freud,bernard-henri lévy,andré gideL’hédonisme se porterait-il bien en ce siècle naissant ? Je n’en suis pas si sûr ! Rappelons-nous au moins cinq minutes de quoi cette philosophie morale se flatte : d’avoir placé le plaisir et le bonheur au centre de tout ! C’est vrai qu’au cours des vingt ou trente dernières années, on s’est répété à loisir qu’il fallait se préoccuper du temps présent ; que la jouissance et la satisfaction de tous nos désirs étaient l’objet d’une vie totalement réussie. En mettant ainsi en place la thanatomachie, confondant ainsi Eros et Thanatos, on a décidé que le vingt et unième siècle sera jouissif ou ne serait pas. On a élevé au rang de philosophes autorisés, parce que médiatiques, des philosophes prétendument jouisseurs ou solaires, et la civilisation occidentale s’est mise à jouer les médecins malgré elle. Que fallait-il alors soigner ? Le corps, bien sûr ! L’âme sans disconvenir.

Mesdames et messieurs, voilà le nouveau médicament de l’époque : la jouissance et la facilité. Enrobez-le tout d’une morale populaire, pour ne pas dire populiste, et servez frais. C’est peut-être cela le désastre !

Depuis presque vingt ans, Michel Onfray produit du livre philosophique. Au commencement, sans forte prétention, si ce n’est d’être un professeur de philosophie rigoureux et clair, doublé d’un professeur des plaisirs et de la jouissance, il nous gratifiait d’un ouvrage par an environ. Une sorte de post-soixante-huitard qui vous lance son « Jouissez sans entraves ! » à la gueule, mais non sans être tout de même l’ami des hédonistes, des cyniques, des rebelles de gauche, de la masse prolétaire. Il avait tout de l’anarchiste ; libertaire affirmé et affamé, il alla même jusqu’à créer une Université populaire pour éduquer le peuple. Imaginez seulement comment un étudiant en philo pouvait si aisément, et avec quel plaisir, s’identifier à peu de frais à notre philosophe des masses prolétaires.

Il faut dire que c’était à peu près ça les années 90 et 2000 : une terre de la pensée désertée peu à peu des grands penseurs, puis des autres, au point de laisser s’installer à leur place, et d’ainsi laisser occuper le champ philosophique, les intellectuels les plus populistes, armés de gants de boxe et de « gros concepts ». Depuis, on s’est fait à l’idée qu’une pensée complexe, souvent difficile d’accès, était une pensée d’universitaires, adressée à une élite autiste, méprisante et coupée du réel. C’est en bonne logique, et sur une telle idée symptomatique d’une époque au ralenti, qu’Onfray bâtie le mythe de Camus et, par la même occasion, son propre mythe. C’est d'ailleurs ce que je reproche en premier à la pensée actuelle d’Onfray : son manichéisme forcené. Par exemple, il nous gratifie très largement de la pauvreté de Camus et de la bourgeoisie de Sartre – ce qui expliquerait semble-t-il les différends entre les deux camps. Il cherche en tout point à opposer le socialisme de Sartre et le socialisme de Camus ; il ne manque pas de faire référence à une droite nocturne, tandis que la gauche serait solaire, etc. Bien sûr, si Onfray n’évite pas le piège, il tend le même à la droite, pour au moins souligner que son péril serait réactionnaire, fasciste, bourgeois, anti-démocratique, etc. Enténébré d’une vision de l’homme marquée par les horreurs du XXe siècle, Onfray ne cesse de chercher à en découdre avec les idéologies, nous gratifiant au passage d’un cahier-photos où toutes les horreurs du siècle dernier y sont résumées en plusieurs images, parfois mal placées ou mal choisies, souvent de mauvais goût, n’ajoutant rien à ce qu’on ne savait déjà, tout ça pour dézinguer quoi, on se le demande par ailleurs ! Le siècle y est revu et ressassé jusqu'à la lie, sous l’angle des actions politiques et militantes de Camus lui-même, et à la manière du romantisme le plus échevelé : Camus, le Méditerranéen solitaire, autodidacte, souffreteux, droit dans ses bottes, philosophe honnis et mal compris, libre, franc, sans rémission et sans compromission, dandy, dionysiaque, génial et déclenchant les foudres des meutes de persécuteurs malveillants et manipulateurs – qui appartiennent, ça va de soi, à une gent d’intellectuels d'un milieu bourgeois très fermé.

 

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Michel Onfray

  

Après avoir dénoncé à peu de frais la religion, puis la psychanalyse, voilà qu’Onfray essaye de déboulonner ce qu’il en reste du mythe de Sartre – c’est-à-dire finalement peu de choses ! C’est ce qu’on pourrait appeler, à la suite de l’expression consacrée, la rebellitude ! C’est que Philipe Muray appelait brillamment les « mutins de Panurge ». Voilà que notre époque nous invite à désormais tomber d’accord sur ce avec quoi il faut être en désaccord, mais sans risques bien sûr ! C’est la guerre, mais sans mort d’hommes ! La lutte finale et surtout festive ! N’étant ni historien des religions ni psychanalyste, Onfray nous avait déjà, et avant celui-ci, gratifié de deux énormes ouvrages par le poids des pages, sous la forme de pamphlets en réalité accordés avec son combat politique. Ne pouvant attaquer les religions monothéistes qu’il connaissait peu, il s’était mis en tête de tuer Dieu, puis, ne pouvant s’attaquer à la psychanalyse, qu’il connaissait à peine, s’était mis en quête d’avoir cette fois-ci la figure du père : Freud lui-même ! Probablement toute la différence avec les époques passées : alors que Nietzsche s’en prenait à la morale du christianisme, tout en respectant la figure du Christ, là, nous vivons une version renversée de la critique philosophique : plutôt que d’attaquer les idées, on s’en prend aux personnes. Et ici, voilà que se mène une nouvelle fois, le même type de croisade. Voilà le siècle naissant, bardé de combats d’arrière-garde, lâchant les agneaux à l’attaque des moulins à vent, prêts aux pires tartufferies, prêts aux pires exactions contre les ennemis déclarés du Bien. On va fouiller le passé des apôtres du Mal, on va déterrer les exactions commises, les publier au grand jour ; le travail sera celui d’une fourmi procédurière et comptable. La délation peut commencer !

Car, oui, nous l’avons repéré, le don Quichottisme de la grande santé morale ! Nous les avons repérés, nos nouveaux médecins de la civilisation ! Nous les avons repérées, les patrouilles de la libération de l’humanité ! Le sauvetage du monde est en cours…

Et, pour cela, les troupes du Bien procèdent à des épurations en règle. C’est le combat du Bien contre le Mal. C’est le principe des dénonciations en masse, dénonciations des auteurs maudits de l’Empire du Bien… Les escadrons de l’ordre moral passent toutes les biographies au peigne fin… les brigades de la surveillance morale sont aux aguets… Elles dénoncent, exécutent, purgent en règle, sous l’œil bienveillant de la grande censure des hommes du Bien… la soldatesque d’insurgés s’indigne, s’émeut, se répand…

On divise le monde en deux camps : celui du Bien, incarné par Albert Camus, qui ne commit aucune faute – ou si, l’adultère (on n'est pas à ça près dans la maison Onfray !), mais non sans une grande culpabilité qui l’amena à l’expiation (c'est bon, la culpabilité sauve le reste ! Ouf ! On s'en sort bien dans la maison Onfray !) et le camp du Mal, incarné par Sartre, Simone de Beauvoir, etc. (Il suffit de lire les trois interludes sartriens pour comprendre ce que pouvait être un salaud existentialiste[2].)

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Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir

Bien sûr, après s’être longtemps autoproclamé philosophe dissident, voilà qu’Onfray à présent, et peut-être même, malgré lui, se voit adoubé par les médias, estampillé « penseur officiel ». Les mauvaises langues diront qu’il l’a bien cherché. Mais voilà, on se doit toujours d’être à la hauteur de ceux qui vous payent. Faire face à l’appel ! Et tandis que Bernard-Henry Lévy, le bien nommé BHL, se revendique du sartrisme le plus fade, voilà que Michel Onfray prend le contre-pied, se revendiquant de toute la pensée de Camus, fautes de frappe comprises. On n'en finirait pas de dénoncer ce nouveau terrorisme en philosophie, où l'on n’invente plus rien, où l'on ramasse, l'on ressasse, l'on recycle.

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Un extrait de cet article paru dans Les
Carnets de la philosophie
, n°20, avr. 2012

 

D’autant qu’on dit que les livres ne changeront plus rien à la marche du monde, alors allons-y ! Tel que le disait le personnage de Sartre, Garcin, à la fin de la pièce Huis-clos : « Eh bien, continuons. » Il s’agit de faire semblant désormais. À l’attaque du naufrage de notre civilisation, pour garantir le naufrage ! Laissez donc le crépuscule des dieux tranquille… Circulez y a plus rien à voir ! Ici, on exécute en règle. On liquide et on s’en va !

Mais c’est la guerre, répète-t-on un peu partout – et surtout au café du commerce. C’est la guerre en philosophie, aussi. Le logos sera guerrier ou ne sera pas ! La traduction grecque ne dit-elle pas exactement : exclusion ? Il s’agit pour la philosophie du logos d’exclure du camp de la rationalité, de la connaissance, du Bien, ce qui n’est pas elle. Il s’agit donc de dresser les frontières : le professeur contre le philosophe ; le pauvre contre le bourgeois. Le philosophe de l’université contre le philosophe pour classes terminales.

Camus auréolé par Onfray : bon, généreux, patriote, modeste, honnête ; c’est l’enfant du peuple et de la misère, de la philosophie d’en bas, de la pensée du terrain. Il ne produit pas de concepts comme la philosophie bourgeoise et universitaire ; il produit une pensée en phase avec les préoccupations des gens. Il est solaire et nietzschéen. Il est le penseur du bonheur ici et maintenant, du Bien moral, de l’ordre libertaire.

Il est surtout devenu dans cet ouvrage, lisse, absolu, sans noirceurs. Exit la part d’ombre, qui pourrait effrayer l’Empire du Bien. Dans la philosophie de Camus, on ne trouve pas de fausses notes, pas de théories absconses, pas de conceptualisation à outrance, selon Onfray. Il a été « juste » toute sa vie durant, toujours selon Onfray !

Je vous livre un passage où nous parvenons à l’apothéose de ce manichéisme :

« Camus paie pour sa rectitude, sa droiture, la justesse de ses combats, il paie pour son honnêteté, sa passion pour la vérité, il paie pour avoir été résistant à l’heure où beaucoup résistaient si peu, il paie pour ses succès, ses formidables ventes de livres, il paie pour son talent, il paie pour son Nobel, bien sûr, il paie pour n’être pas corruptible, il paie pour sa jeunesse, sa beauté, son succès auprès des femmes, il paie parce que sa vie philosophique était un reproche à tant de faussaires, il paie la fidélité à son enfance, au milieu des petites gens dont il vient, il paie de n’avoir rien trahi ni vendu, il paie d’être un fils de pauvre entré dans le monde germanopratin des gens bien nés, il paie d’avoir choisi la justice, la liberté et le peuple dans un univers d’intellectuels fascinés par la violence, la brutalité et les idées, il paie d’être un autodidacte ayant réussi, il paie parce que enfant d’une mère illettrée, il n’aurait jamais dû écrire les livres que se réservaient les élus bien nés, il paie parce que le ressentiment, l’envie, la haine, la jalousie font la loi – à Paris plus qu’ailleurs puisque le pouvoir s’y trouve et que les Rastignac s’y donnent rendez-vous. »[3]

 

Bref ! Bienvenue à Disneyland philosophie !

Contre l’ignominie, la canaillerie et le crime, dans le monde immanent d’Onfray et des défenseurs de l’ordre moral ambiant, il s’agit de rectifier une injustice, une erreur, une perfidie, un tort que les hommes du ressentiment ont causé à Camus de par le passé : il n’est pas un philosophe pour classes terminales. Ni Onfray d’ailleurs ! Voilà sûrement la morale de ce livre. Bien sûr, malgré les tensions, les malédictions ou les censures, notre philosophe des foules, peine à montrer en quoi la pensée de Camus était bien originale à comparer avec celle dont il s’inspirait, à savoir celle de Nietzsche, mais peu importe, voilà qu’on a flingué Sartre ; les hommes du ressentiment ont vengé le juste. La vertu est sauve ! Dieu que le mot vertu dans leur bouche passe pour un appel à la punition généralisée ! Mais bon, faudrait-il encore le souligner, tant c’est patent ici…

Les guérilleros du nouvel ordre moral font recette. Certes, ils sèment la terreur, mais au nom du Bien, c’est-à-dire du Bien absolu. Il ne faudrait surtout pas leur dire qu’ils font le mal, que leurs forces variables en fonction de leurs croyances, peuvent inciter la haine et le désir de meurtre. Non, bien sûr que non, puisqu’ils luttent contre le Mal. Voilà le drame ! On tente d’amoindrir, de s’opposer au surgissement de telle ou telle parole, au nom du Bien absolu, du juste, de la bonne cause morale, de la grande comédie du siècle.

Contre les régimes totalitaires d’hier, on conspire, on boycotte, on interdit ou on manifeste demandant le silence du camp opposé ; celui des bien-nés, des bourgeois, des décadents, contre le peuple du soleil, de la terre, de la pauvreté et du juste.

On me reprochera sûrement de terminer cet article par un jeu de mots. Mais ce nouvel Onfray, pour paraphraser le slogan de Mai 68 « Sous les pavés la plage », est un pavé pour la plage. Il ne risque pas de réveiller les masses. C’est du pur journalisme philosophique. Il ne nous apprend rien. Mais on ne veut plus rien apprendre en ce début de siècle. Nous sommes devenus une civilisation des loisirs, du zapping, du buzz. C’est l’événement à titre informatif. Cela permettra à la causerie française de bavarder, l’ordre moral de se renforcer, et la grande mélodie du bonheur de continuer, légère, têtue, moutonnière.

Nous n’aurons ainsi pas commencé à penser…     

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Albert Camus (1913-1960)


« Fouiller dans les poubelles de l’Histoire ne vous réserve que les surprises que vous attendiez. »
Philippe Muray, L’empire du Bien.

 

 albert camus,michel onfray,simone de beauvoir,jean-paul sartre,philippe muray,nietzsche,le christ,sigmund freud,bernard-henri lévy,andré gide,onfrayParu dans le numéro 22, des Carnets de la Philosophie, en juin 2012.

 

 

 

 

 

 

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[1] L’ordre libertaire, la vie philosophique d’Albert Camus, Flammarion, 2012.

[2] Voir p. 224 sq.

[3] Voir p. 462.

Commentaires

  • Critique salutaire d'un philosophe qui cherche, à coup de marketing indécent et de plateau télé, construire dés à présent sa postérité.

    A bien des égards Michel Onfray est le nouveau BHL. Au reste, physiquement, la ressemblance est tenace...

    Je me souviens d'une juxtaposition de photos Maton, réalisée par un journal authentiquement anarchiste, "CQFD"...

    Au-delà des apparences qui conspirent contre lui - on ne peut être le clone de BHL, sans être rien du tout -, j'ai pris la peine de lire un de ces pavés qu'on ne peut éviter au rayon des livres de Super U, "Sigmund Freud ou le crépuscule d'une idole"...

    Là j'ai découvert un auteur qui se construit sans pitié sur le cadavre d'un Autre.

    Onfray n'a de cesse de fusiller le psychanalyste et la psychanalyse. Comme s'il retirait des coups, donnés à bout portant, une certaine jouissance...

    Sigmund Freud et son oeuvre sont certes critiquables ; les disciples de Wilhem Reich et d'autres l'ont déjà ; mais l'homme qui confondait malicieusement le sexe et le Troisième oeil ne méritait pas de tels coups de ciseau...

    Ayant eu affaire à la Justice, j'imagine aisément Michel Onfray, dans la peau d'un président de cours d'Assises..

  • je cherche des ouvrages sur le nihilisme

  • il faut que voius precisiez...on est toujours le niiliste d'un autre...etes vous plutot marx ou P. Murray?

  • Putain ca fait du bien!! Camus dit quelque part dans son "Calligula" que le tyran veut supprimer les temoins de sa deraison...ainsi en va t-il D'Onfray, le playmobile tetraplegique des hysteriques comprtements de la volupté muée en haine de la verite inconsciente d'elle meme...devenu professeur de philosophie...tout histoire a besoin de son tartuffe, en politique on vient de voir ce que ca donné, en philosophie Onfray recoit la palme amplement merité. Certain cadavre vivant son trop puant pour etre autopsié, vous vous y collez...chapeau bas cher Marc.

    PS: j'avais milles et une choses a dire sur votre Sade, (son rapport, potentiel, a Bataille nottamment), sa christianite supposée, si on envisage son oeuvre tout simplement comme l'exposition essentiellement ironique (seule maniere d'expliquer les outrances)aux consciences contemporaines mi-christianisées, cette piqure de rappel, de ce qu'est la dialectique du peche et du demoniaque, mais j'ai pas eu le temps. J'espere pouvoir le retrouver bye...imaginez un instant une lecture de Sade par Onfray, ca pourrait etre du dernier comique...bye.

  • cher marc, apres Onfray , visé juste...la vrai figfure contemporaine du nihilisme c'est le Sharkozisme. L'identite absolue de son absence de pensée avec la figure d'un Gorgias ou d'un Protagoras ne vous a t-elle donc point frappée? Je ne suis pas prof de philo, ni etudiant, rien, je fait partie de ce qui dans la pensée de cette merde en bas de soie n'existe pas; or c'est la tout ce qui caracterise , trees excatement, et incidemment ce qui definiot la lutte socratique contre la betise; l'absfcence de l'autre dans la pensée du sophiste, ce bouton de rose du tyran, l'eternel accomplissement a priorique de la negation d'une refelxion qui n'est qu'une enflure abject d'egoisme purrullant DOIT etre l'objet de votre lutte...ce n'est pas moi qui le dit c'est l'esprit eternelle de la philosophie depuis Socrate. Onfray ne peut etre qu'un apericube qui s'avale avec le pastis, le gros poison, le personnage obscene indecent, d'un cynisme absolu est et a toujours etait et sera eternellement le sophiste; or ni le fn ni les communistes , pas plus que les ecolo ou les socialo n'ont cet affront de ce presenter devant les hommes dans l'absence complete de pensée; et celle ci se caracterise par deux elements: la reflexion radicalement fuyante qui n'a aucun poit d'appuie solide, encore moins dans l'ironie infinement negative ddu principe d'eclaircissement , de conscience de l'exister comme rapport a l'eternite, et la mue de cette fuite en passion du pouvoir pour laquelle elle se donne alors qu'elle n'est qu'une vanite sans limite; a ces deux elements s'ajoute un principe siçmple, l'inconscinec absolu et eternelle, le principe de la non reconnaissance de l'autre comme axiome indiscutable et "souffle" (si on peut ici s'exprimer ainsi). On peut s'opposer aux these racistes du fn, a l'ideal des lendemain enchanyeuir de la revolution proletarienne, a la pseudo scientificite de l'ecologie, parce que ces ideologies politique ont un contenu, elles etablissesnt des rapports, mettent de l'intelligence dans le rapport au monde; face a sharkozie on ne le peut pas; la mort de socrate n'est pas un accident de l'histoire elle est une necessite, face a un mal irreductible (n'en deplaise au stoicien!) dont le systeme politique francais a ete longtemps protegé precisement parce qu'il reclamer au mloins un semblant de pensée; mais celle qui se presente s'annonce et frappe la france avec la derniere violence de l'inconscience et de l'irresponsabilite des conscequences les plus indiscutablement coupable est une force aveugle des le principe; elle n'appartient a rien, ne se rattache a rien, fait feu de tout bois parce qu'elle a fait de la negativite non seulement le principe de la negation ideale de toute humanite, de toutsocle commun du genre, c'est popur cela que les sharkoziste n'ont que haine et mepris pour l'ecologie, mais encore le telos de toute pensée; cela n'est que l'envers d'une glorification de l'instant , qui n'est plus consideré comme un moment dialectique au sein d'une totalite qui serait l'histoire, mais encore dans la culture du resultat qui gomme ce qu'il reste d'ambiguite historique pour n'etablir que la parfaite identite a elle meme de l'idolatrie a laquelle elle condamne l'humanite a mourir de faim comme k devant les portes de la loi; avec elle connaitre n'est plus penetrer intiement le reel mais etre extatiquement coincé dans le'admiration narcissique de son reflet. Pitie pour nous donc cher marc, engager la lutte, la vraie, celle contre la sophistique qui est en train de broyer des millions de nos concitoyens. Si les philosophes ne remplissent plus leur role faut il s'etonner que devant la menacante betise du sharkozisme le volume du corps des facsistes s'augmente, par ce que le facsisme a le pen, le fascisme a papa, vieille mouture a un objet de haine, il est l'effet d'une haine de la raison mais absoluement ideale que celle du sharkozisme pourtant infiniement plus fasciste et dangeureux parce qu'il nie des le principe la possibilite de reconnaitre tiout autres que ceux deja installé dans les normes de son monde impensée, improbable et repugnant...voila, c'est un cri de desespoir plutot que de colere, une alarme de ma trsitesse a voir la betise de l'argent regener en maitre comme l'unique condition de la dehumanisation de la france, anciennement pays des lumieres. Merci, bien a vous, jerome.

  • j'le crois pas vous avez supprimer mon commentaire, le silence , le'rradication, le gommage pur et simple pour toute reponse??? dites moi que ce n'est pas vraie, que j'me suis gourrer dans les boutons, que je l'est supprimé moi, mieux que je ne vous ait jamais ecrit...et vous pensez que l'evenement s'effacera aussi afcilement de votre esprit?? Etrange philosophie, je vous en prie enseignez moi l'oubli pour que je puisse a mon tour meprisez l'autre, en nier l'existence, tout en me proclamant philosophe. Vous m'avez pris pour votre ennemi??je ne le suis pas, en aucune facon. Vous publier sans reponse possible, vous parlez toujours ainsi sans interlocuteur...pauvre ame, comment te perdrais tu en effet lorsque tu n'es que l'entiere confession de ton etre en Dieu...adieu donc etre fictif, auteur irréel, occasion de tromperie et de mensonge.

  • ö bordel, j'y comprends plus rien les commentaires viennent de reapparaitre....milles excuses...vraiment je ne ferais jamais a ces putains de machines pixelisantes.

  • Allez au diable, je m'appelle Samuel Hall, je vous déteste tous !

  • Dommage que vous deviez ébrécher l'hédonisme au passage, car votre analyse de la construction du personnage Onfray est, à mon sens, très juste.

  • Quel plaisir de trouver exprimer ce que je ressentais obscurément sans avoir l'énergie ni le talent de le dire. Merci pour cet article.

  • Onfray ou l'absence de pensée de la Bien_pensance. Camus libertaire homme parfait refusant de signer une pétition pour la libération hors de prison de Jean Genêt... Moi qui croyais que l'idéal anarchiste était de faire voler en éclats tous les murs et surtout ceux des prisons! Onfray juge et mathon.

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