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Prolégomènes à la charité est, pour le phénoménologue dont je suis, un livre important, voire capital. Publié pour la première fois en 1986, il a été maintes et maintes fois réédité. Grasset en 2018, lui trouve sa forme certainement définitive, dans une 4e édition revue et augmentée d’une préface et de trois chapitres. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Avec la parution aujourd’hui même du Consentement, de Vanessa, personnage qui apparaît régulièrement dans les journaux et romans de Gabriel Matzneff, le malaise dans le petit milieu littéraire parisien est à son comble. Cette tribune est parue dans le numéro 5 d'Instinct nomades, au printemps 2020. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Régis Debray, dont j’apprécie particulièrement la verve et le franc parler, cette lucidité intelligente aussi, qu’il pose sur les idoles de notre époque, montre dans un petit « Tract » écrit au vitriol, cinglant et sans concessions que l’Europe, notre belle Europe, notre chère Europe, notre délicieuse Europe est une « idée défunte ». Cette Europe fantôme (clin d’œil à l’Afrique fantôme de Michel Leiris) à beau continuer de parader, de plastronner, de poser, de pontifier, de tenter par tous les subterfuges de se survivre à elle-même, rien n’y fera visiblement. Elle est destinée à n’être qu’une utopie agonisante. Mais le poète amoureux du Vieux Continent Paul Valéry, ne disait-il pas déjà en 1945 : « L’Europe est finie » ? Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
De Houellebecq à BHL ou de BHL à Houellebecq tout est là désormais, médiocrité, nullité, néant sonore qui leur tient lieu de pensée. En réalité, ce n'est pas tout à fait vrai. Houellebecq était autrefois plus insolent et plus agressif. Libre à cette époque, cette insolence faisait de sa littérature un beau moment de subversion. Ne peut-on pas dire la même chose, alors que les talents ne sont pas identiques, du BHL des années 70 ? Mais, le goût de la comédie, quand ce n’est pas de l’imposture, qui les caractérise tous les deux, a été mauvais pour le talent. J'ai retrouvé dans mes tiroirs un vieil article que j'avais écrit en décembre 2008 pour Le Magazine des Livres, à la sortie de leur entretien électronique qui n'a pas fait date. Tout est déjà en germe dans cette recension. La platitude, l'inutilité de cette littérature, la médiocrité des débats, l'effet de mode. Bref, tout cela était déjà mauvais signe pour la suite. J'ai donc trouvé intéressant pour le lecteur de la republier dans l'Ouvroir...
J'ai croisé Amélie Nothomb une fois à Paris, J'étais avec une de ses chères amies, et ce que je me suis dit, c'est que l'auteur à succès n'avait vraiment pas la grosse tête. Avec son ami belge Michel Robert, l’écrivain aux grands chapeaux et aux tirages impressionnants Amélie Nothomb discute, rit, converse, comme des enfants à la récréation, dans un livre curieusement titré La Bouche des carpes, paru en août dernier aux éditions de l’Archipel. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Cet entretien a été réalisé en 2006, pour La Presse Littéraire. Franca Maï est l'auteure énigmatique de plusieurs romans parus aux éditions du Cherche-midi. De Momo qui kills au dernier Crescendo Franca Maï aura privilégié le malaise qui se perche aux tripes, sans jamais oublier la lumière qui somnole en chacun d'entre nous.
Qu’est-ce donc que cette époque où, comme cela, on dénonce, on calomnie, on exécute en public au nom de l’honnêteté… de l’Empire du Bien ? Le dernier ouvrage d’Onfray consacré à la figure d’Albert Camus[1] est l’expression même de cette dérive. Un livre nourrit de pulsions de mort… d’un socialisme de ressentiment !! Cela me fait irrémédiablement penser à cette phrase de Cioran : « C’est en vain que l’Occident se cherche une forme d’agonie digne de son passé. » Ça se revendique de Nietzsche ; ça en suit le chemin inverse. Un livre symptomatique de notre époque… Sans compter les prises d‘otages dignes des pires commandos armés. Ici, en guest-star, Camus, dont Onfray se revendique sans condition. Aucune mauvaise pensée n’est tolérée chez notre écrivain de la mer Méditerranée… Exit le négatif, le flou, le tortueux ; exit la part d’ombre. Ici, tout est lisse, sans quoi on exécute, avec l’aval des hommes doués d’une morale à la hauteur de leur non-pensée. Les possédés du Bien, les hallucinés de l’uniformité sont aux commandes. Et gare à celui qui ferait un faux pas ! Cet article a été écrit pour le numéro 22 desCarnets de la Philosophie, paru en juin 2012. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Ça doit être un signe des temps ! On ne s’est jamais autant intéressé à la philosophie dans tous les milieux sociaux confondus, et on n’a jamais aussi peu pensé en général. Ah elle est bien loin l’époque où un chanteur de variétés nous racontait que la France n’avait peut-être pas de pétrole mais avait des idées ! À l’ère des combats idéologiques, de la conscience politique, des écoles philosophiques a succédé le strass, les paillettes et la culture de comptoir. De la société du spectacle au zapping et au surf stérile sur Internet, l’esprit libre qu’avait imaginé un philosophe-arpenteur, l’esprit critique cheminant vers la vérité comme l’avait voulu Socrate, a perdu de sa superbe et de sa crédibilité. Entre un BHL hier et son digne successeur Michel Onfray aujourd’hui, la philosophie devient une sorte de prêt-à-penser bobo, bien-pensant, calibré pour les émissions de télévision et leur désir d’assurer du temps de cerveaux disponibles aux publicités pour Coca-Cola ! Cette recension est paru dans Le Magazine des Livres, n°32, d'août-septembre 2011. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Il semblerait que la philosophie connaisse aujourd’hui une crise de légitimité sans précédent. Si l’on s’en tient par exemple, aux seuls chiffres des concours de recrutement du personnel enseignant dans cette discipline, on n’est tout à fait en droit de penser que c’est l’un des concours de l’éducation nationale les plus sinistrés. Mais on pourrait tout autant appuyer notre conviction profonde sur le lent et vigoureux travail de sape ministériel qui s’opère depuis déjà plusieurs d’années, dans le but, certes non avoué, de se débarrasser de la philosophie des Universités pour à terme, l’exclure des programmes de Terminales. Convictions réalistes ? Fantasmes ? Qui sont-ils donc ces gens qui ont tant peur de la philosophie ? Cette tribune a été publiée dans la revue numérique e-torpedo, dirigée par Franca Maï, qui m'a généreusement invité à venir m'y exprimer. La voici désormais dans l'Ouvroir, en accès libre.
Philippe Sollers anime la littérature française depuis presque un demi siècle. Entre 1958 et 1993, il a écrit quelques centaines d'articles et plus d'une trentaine de livres. Son imposant Éloge de l'infini méritait une petite note dans l'Ouvroir. La voici en accès libre.