Pour faire suite à la disparition de l'auteur du polar millénariste Le Racine du mal, je republie ici l'article que je lui avais consacré dans Le Journal de la culture en 2005 pour son Cosmos inc.
Maurice G. Dantec : écrivain rock, écrivain culte pour certains, cyber-auteur, romancier de destruction massive, fou délirant, chrétien déviant, punk-anarcho-réactionnaire, était largement inspiré de ses maîtres : Duns Scott, Saint Thomas d’Aquin, Frédéric Nietzsche, Ernest Hello, Joseph de Maistre, Léon Bloy, pensant, et dialectisant avec le monde et ses éléments.
En 1993, il avait publié La sirène rouge, en 1996, Les racines du mal, en 2000, Le théâtre des opérations, 2003, Villa vortex. Puis il s’est mis à être de plus en plus seul. Cette solitude, il la devait à une exigence de fer, et surtout, des textes de plus en plus hermétiques, opaques, ainsi que des prises de positions souvent malheureuses. Revenu au roman policier de ses débuts Les résidents paru aux éditions Inculte ; il prophétisait la mort rapide du monde occidental.
slavoj zizek
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Maurice G. Dantec : Mega-Machine(s)
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Slavoj Zizek : penser radicalement
Slavoj Žižek est psychanalyste et philosophe. C’est dans l’ignorance quasi totale des Français durant longtemps, que la Slovénie abritait l’un des intellectuels les plus repris dans le monde, et déjà culte en Europe de l’Est et aux États-Unis. Puis Slavoj Zizek devint une voix dans notre paysage intellectuel, de plus en plus importante. Depuis son premier ouvrage La subjectivité à venir, publié aux éditions Climats, nous connaissons Slavoj Zizek pour sa pensée novatrice, son regard critique et cynique jeté sur l’Occident, et précisément sur l’économie de marché, qui tend à envahir récemment la pensée et la culture. Voici un tour d'horizon, grâce aux chroniques de quelques livres, que je reprends ici, in extenso.
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Slavoj Žižek, un penseur radical
Il nous reste deux écrivains capables de décrypter avec intelligence la « postmodernité » : Michel Houellebecq et Maurice G. Dantec. Ces deux-là, armés de leur talent respectif, et de leur vision décalée jetée sur notre époque en forme de « fin de l’histoire », diffusent leurs idées à travers de sombres et lumineux romans. En philosophie, il nous reste également un grand penseur de la « postmodernité » : celui-ci nous vient de l’Est, et répond au nom de Slavoj Žižek. Jusqu’au dernier ouvrage de ce psychanalyste et philosophe, c’est dans l’ignorance quasi totale des Français, que la Slovénie abritait l’un des intellectuels les plus repris dans le monde, et déjà culte en Europe de l’Est et aux États-Unis. Mais aujourd’hui, depuis la parution de son dernier essai chez Flammarion, c’est chose réparée.