De la dictature sanitaire. Réflexion sur le nouveau « parc humain »
Si l’on nous avait prédit, en septembre 2019, que le globe entier serait bientôt confiné, comme un seul homme, que les mêmes lois sanitaires seraient votées à échelle mondiale, que nous serions contraints partout dans le monde de porter un masque et d’observer des gestes barrières, travaillés par l’idée que l’autre est à la fois le plus grand souci et en même temps celui que nous devons protéger, hanté par l’idée de la mort, obsédé par les errances d’un virus à peine plus virulent qu’une grippe ; si l’on nous avait dit que nous serions contraints par la force coercitive de la loi, d’observer un couvre-feu de 21h à 6h du matin, dans plus de 35 départements de France, obligeant presque 47 millions de Français à s’astreindre à demeurer chez eux, sans avoir de le droit de recevoir des amis et de se livrer à la dolce vita, comme ils en eurent l’habitude dans l’Ancien Monde, nous aurions légitimement pensé que notre interlocuteur était juste dérangé mentalement. Retour sur une folie sanitaire de notre temps.
Et pourtant, comme si l’on était tombé dans un trou noir, dans lequel nous fûmes aliénés par une situation inédite dans l’histoire, venant déterminer nos possibles, nous vécûmes une situation politique ahurissante : soumis à une mesure sanitaire mise en place du 17 mars à 12 heures au 11 mai 2020 (55 jours, soit 1 mois et 25 jours), nous avions l'interdiction formelle de nous déplacer en France, ce qui a été vulgarisée par les médias grâce à l'expression « confinement de la population », voyant l’État français s'inviter dans les champs du public et du privé, par un ensemble de politiques de restrictions de contacts humains et de déplacements en réponse à la pandémie de Covid-19 en France. Aussi, cela fit de nous, des hommes qui ne se tenaient plus eux-mêmes, dépossédés soudain de leurs libertés fondamentales (par exemple d’aller et venir). De notre rapport à notre être, nous avons vécu un moment vertigineux et inédit : nous n’étions plus ce que nous étions mais ce que nous n’étions pas, à savoir, non plus des hommes posant des actes libres, mais plutôt des hommes déterminés par un pouvoir qui se réclamait du Bien écrasant de l’urgence sanitaire, et qui se substituait soudain, à notre volonté et notre liberté. Notre seule responsabilité était désormais de respecter rigoureusement la soumission résignée à des mesures sanitaires, se prétendant urgentes et nécessaires, afin de « sauver des vies », de protéger l’autre de nous-même et inversement...
Mot d'ordre durant le confinement
entre le 17 mars et le 11 mai 2020
Or, c’est bien la dimension morale de ces mesures qu’il s’agit de questionner. Alors que le gouvernement a refusé de fermer les frontières de notre pays, en janvier 2020, au moment où l’on avait assez d’informations nous venant de Wuhan, à propos du Covid-19, ce dernier a fait voter des lois dans l’urgence, afin de nous « protéger » de la virulence d’un virus venu de Chine, nous forçant, à coup d’amendes de 135 euros, de « rester chez nous » et de n’en sortir que pour les premières nécessités, au risque de voir des femmes ou des enfants battus, des couples divorcer, des employeurs trouver la bonne aubaine pour licencier leurs salariés, de créer des faillites en chaine, des suicides et des problèmes psychologiques chez un grand nombre de Français.
En parallèle de cela, et avec la complicité étroite des médias, on a criminalisé la pensée et la contestation. Dans cette volonté concertée de soumission des populations, à échelle mondiale, on a assisté médusé, sous prétexte sanitaire, à la fin immédiate de l’idée de démocratie et de son exercice, voyant que toute parole dissonante était immédiatement taxée de « complotisme » voire considérée comme « irresponsable ».
Soutien au personnel soignant durant le confinement en 2020
On nous a parlé de guerre ; puis, ce fut le mot de « couvre-feu » qui a été ensuite employé ; la novlangue coercitive avait soudain remplacé le langage familier des démocraties et des Lumières. Tout était bon, et rien ne nous a été épargné : le spectacle des chiffres de morts ou de réanimations, annoncés en permanence sur les chaines info, et tournant en boucle ; le ballet des médecins (masqués ou pas) nous alertant sur le danger de contamination et nous intimant l’ordre de rester chez nous, accessoirement de se mettre à son balcon pour jouer un air de violon ou applaudir les courageux soignants (comme on applaudirait des soldats morts au champ d’honneur).
Tout a été bon pour justifier l’injustifiable. Et qu’était donc cet injustifiable ? Celui de n’avoir JAMAIS consulté les populations, ou même leur représentation nationale, prenant des décisions attentatoires aux libertés publiques et privées fondamentales, mais toujours, au nom du bien, du « care », du soin », du droit à la vie pour tous, du respect des personnes vulnérables, etc.
Ce que nous vivons depuis désormais 6 mois, c’est donc bien une guerre, non contre le virus, mais contre le principe même de la démocratie ; notre souveraineté nous ayant été volée, au nom du bien commun, du bien de tous, de la grande santé, mais plus pervers encore, au nom de notre accord tacite à tous, comme si, les gouvernements étaient suffisamment malins pour s’introduire dans nos pensées les plus profondes et les plus cachées, et démasquer notre consentement inconscient, ne faisant alors que mettre à jour notre volonté, en nous enfermant, d’abord chez nous, puis dans un « parc humain » ouvert le jour fermé la nuit.
Dans cette psychose sociale, l’étrange fusion entre les pouvoirs parlementaires et médiatiques, ainsi que la soumission des peuples à une dictature hygiéniste, sans laisser le champ à la moindre révolte, ainsi que l’aspect mondial de cette nouvelle dictature, son opérationnalité assurée par l’idéologie du transhumanisme, est non seulement inquiétant, mais terrifiant pour l’avenir...
Dictature sanitaire /Photo : vperemencom/Pixabay
Commentaires
L'idéologie du transhumanisme ne serait alors réservée qu'à une élite afin de manipuler et asservir le reste de la population?
Et pendant ce temps on autorise les pesticides pour permettre à l’industrie de la mal bouffe et du sucre de perdurer et de causer des victimes bien plus nombreuses que le Covid : obésité, diabète, etc.
Il y a un roman de Ingeborg Bachmann ou une famille se réveille un matin sous un dome transparent en plastique et ils ne peuvent plus aller à plus d'un km de leur maison...