Maudit Matzneff ! À propos des Carnets noirs
Le Magazine des Livres m'a demandé de recenser les derniers Carnets noirs (Léo Scheer, 2009) de Matzneff, dit Gab la rafale, même si je préfère le renommer Matzneff le maudit, tant les critiques et les reproches se multiplient autour de moi et dans la rédaction. On s'obstine à ne voir que l'écrivain sulfureux, amateur de midinettes, là où, préférant la littérature au scandale, je m'attache plutôt à voir l'auteur d'un merveilleux dictionnaire philosophique, Le taureau de phalaris, ou d'une oeuvre qui célèbre l'amour, la joie et la vie. Je sais qu'un parfum de scandale entoure systématiquement l'auteur de Maîtres et complices, et qu'il en est largement responsable. Pourtant, je m'en tiens à lire ce qui m'intéresse, et à délaisser ce qui me déplaît. Une oeuvre, aussi dangereuse soit-elle, n'est jamais à prendre en bloc. C'est ainsi que je privilégie, à l'amant de nymphettes (que je réprouve comme tout un chacun), l'amoureux de l'amour, l'admirateur des stoïciens, de Byron et de Schopenhauer, l'ami de Montherlant, de Hergé et Cioran. Malgré les fortes réprobations dans le comité de rédaction, ma chronique est tout de même parue, dans l'indifférence générale, au sommaire du numéro 20 du magazine, qui était en kiosque durant les mois de novembre et décembre 2009 ; elle est désormais accessible dans l'Ouvroir.
C'est George Sand qui écrivait à son ami Jules Boucoiran : « Ah ! ma foi, vive notre vie d'artiste, notre devise est liberté ! » Et il est à peine étonnant de retrouver cette citation en exergue des derniers carnets intimes de Gabriel Matzneff (Carnets noirs, 2007-2008) qui livrent les années les plus récentes de sa vie. Pas étonnant, soit, mais instructeur ! Instructeur sur l'ensemble de l'œuvre de ce représentant encore vivant d'une philosophie de la « vie libertine mondaine » : cacher sa vie ou la montrer à nue ? Vivre servile à la morale de son époque ou affirmer ses désirs ? Aimer la loi ou aimer la vie ? C'est dans sa profonde et riche solitude que l'écrivain nous donne sa réponse.
Car Matzneff, depuis plusieurs années, lâché, trahi, combattu, nous paraît de plus en plus « seul ». Oui, d'ailleurs, parlons-en ! Parlons-en de la solitude. Un mot dont on a fait un profond abus. Que signifie-t-il en réalité ? Drôle d'état que d'« être seul » ; si mal compris, si mal reconnu. La solitude, mot qui recouvre – du moins on le croit – tout le pathos des temps modernes, et que l'on confond volontiers avec le mot « isolement ». C'est le poète Rilke qui nous offre une réponse que Gabriel Matzneff, j'en suis sûr, ne renierait pas : « Depuis des semaines, sauf deux courtes interruptions, je n'ai pas prononcé une seule parole ; ma solitude se ferme enfin et je suis dans le travail comme le noyau dans le fruit ». (Lettre du 03 août 1907) Cette solitude, sous forme de recueillement, nous dirait Maurice Blanchot, est l'espace vital de l'artiste, son jardin secret, l'horizon même de la création de son œuvre.
C'est le silence nécessaire à l'accouchement des mots.
Un silence qui se fait dans l'écriture et dans son expérience de la solitude ; seuls les mots. Seul, d'une vie qui se paye de courage et de liberté, mais que ces temps de puritanisme échevelé finissent par isoler dans le bunker de l'immoralisme d'une époque qui se prête, au nom des libertés individuelles, de tout interdire. Seul face aux « censeurs » rêvant d'effacer le doux nom de Matzneff de l'histoire de la littérature française, quel que soit le texte. Mais non point seul dans la vie... La vraie... celle qu'il couche sur le papier, celui de ses célèbres carnets noirs qu'il conserve toujours par-devers lui, et qui lui servent à graver définitivement ce que la mémoire, en belle garce manipulatrice, aura tôt fait de trafiquer ou de faire disparaître. Combien d'amis, d'amantes, d'admirateurs, de fidèles lecteurs ? Et combien conspuent Matzneff dans le petit écran du téléviseur, mais le saluent et le félicitent dans la vie ? « Ce séjour à Turin me plaît beaucoup, Michel Fleury et Bernard Dunand se mettent en quatre pour me rendre la vie agréable, Véronique aussi, et je suis heureux de les revoir, mais peut-être aurais-je préféré être seul. Seul avec Nietzsche », écrit l'auteur dans la nuit du 26 au 27 décembre 2007. Du temps qu'il reste, Matzneff sait qu'il ne peut compter que sur ses propres forces pour achever une œuvre, dans l'élan qui la porte, et contre les thuriféraires qui feront tout ce qui est en leur pouvoir l'empêcher d'exister. Parfois même, ses anciennes amantes qui, autrefois, lui servaient de ces mots d'amour, si vite oubliés lorsqu'il s'agit de se racheter une réputation et une conduite mondaine. Ce besoin de solitude, propre à l'écrivain qui, dans l'intimité du silence, tentera d'imposer sa parole, son ton, et de l'élever à l'universel, Matzneff l'a toujours ressenti, mais aujourd'hui, il se fait oppressant, imminent, car il se sent de moins en moins « apte aux autres ». Comment l'expliquer ?
Comme le feu mêlé d'aromates
Comme si son écriture était mêlée de feu et de sang. N'en fait-on pas un peu trop désormais autour de l'œuvre de Matzneff ? Ou plutôt, devrais-je dire, ne réduit-on pas son travail à quelques penchants devenus depuis peu, trop sulfureux, pour les « moins de seize ans » ? Car toute la question est là. Si Matzneff s'est vu contraint à faire une entorse à son principe de base c'est-à-dire, publier ses carnets noirs longtemps après leur rédaction, c'est pour définitivement sauver ses derniers souvenirs, de la censure morale, une censure qui n'entend pas spécialement en finir avec la « pédophilie » en réalité (ce qui serait une excellente chose, car il faut bien dire que les libéralités d'une certaine élite culturelle et sociale doivent être combattues sans relâche et sans états d'âme !), mais plutôt avec la sexualité libérée, l'amour et le plaisir de vivre et d'aimer. Il est plus juste de le voir ainsi. Car il s'agit en vérité d'analyser plus en profondeur ces étranges « cabales », aujourd'hui instrumentalisées par une élite néo-conservatrice enracinant sa pensée dans des valeurs qu'elle prétend immuables, et dont le seul talent, après avoir dressé une frontière symbolique entre les jeunes et les adultes, par le recours à la loi, est d'avoir multiplié les interdits au nom de valeurs dites « universelles », qu'elles soient juridiques, esthétiques ou morales, mais qui ne valent que pour les autres. Échues à leur plus pure souveraineté, ces valeurs se chargent de décontextualiser les œuvres humaines, de les extraire des lieux où elles ont été produites pour les soumettre à une norme idéale, et ainsi justifier la censure par le vœu, purement socratique celui-ci, de défendre le Bien, le Beau et le Vrai. Du moins, c'est ce que l'on prétend.
La société dite « démocratique » aura tôt fait de relayer, dans le néant de son gigantesque réseau d'informations, - une sorte de bulldozer aveugle ! - sa langue de bois, qu'elle imposera au plus grand nombre, qui se pliera volontiers, peut-être sans même le savoir, au dictat de l'époque. Or, je n'écris pas ce texte pour contester ce qui, depuis la naissance de la philosophie a été systématiquement combattu par la pensée occidentale, à savoir la doxa, qui a, disons-le, en droit toujours tort. Je n'écris pas non plus ces lignes pour ajouter, à une liste déjà importante, une critique élogieuse qui ne ferait que, dans le marasme ambiant qui nous cerne à présent, rajouter à quelques déjà bonnes critiques, une nouvelle qui ne saurait apporter rien de neuf. Je sais que le politiquement correct sévit systématiquement à la sortie de tout nouvel ouvrage de Matzneff, même si celui-ci est un essai totalement inoffensif par exemple. On ne critique pas le livre, que l'on n'a généralement pas lu, mais l'homme. J'ai également été mis au courant des procès judiciaires qui ont été faits, par des ex-amantes (adultes depuis les débuts de leur fol amour avec l'écrivain), à l'auteur et son éditeur pour les convaincre de retirer de la vente le journal intime fraichement paru. Il est vrai que le journal intime a cela de cruel, qu'il expose non seulement la vie de l'auteur, mais également celle de ses proches, et souvent sans leur consentement. C'est également une manie chez certaines des maîtresses de Matzneff, de vouloir cacher leur relation à l'opinion publique, après avoir couché avec l'homme à femmes notoires, dont la réputation, quoi qu'on en dise, n'est plus à faire. Est-ce décidément si original de lire, de-ci de-là, des gens qui veulent en découdre avec l'amant de ces nymphettes, qu'il s'agit désormais de protéger coûte que coûte, de ses mains de « prédateurs » ? N'est-ce pas au contraire banal de chercher à défendre l'indéfendable, histoire de montrer à la face du monde, que, dans l'isolement de son pseudo-courage, on sait reconnaître le talent d'un écrivain « infréquentable » et de le défendre, armes à la main, jusqu'à la mort s'il le fallait ? Sauf, qu'en la qualité, le seul Spécial « Écrivains infréquentables » que je connaisse paru récemment, (La Presse Littéraire, HS n°3, mars-avril-mai 2007) met à l'honneur des auteurs jadis collaborationnistes pour certains, mais ne dit pas un mot sur l'un des écrivains les plus inclassables et les plus polémistes, qui suscite autant le scandale que la fascination, et pas seulement pour son Moins de seize ans, dont le sujet honteusement provocateur aurait dû convaincre son éditeur Julliard de ne jamais le publier, je le reconnais volontiers. Étrange histoire, non ? Serait-ce un acte manqué ? Allez savoir ! On pourrait presque croire que tout le système littéraire parisien rechigne désormais à reconnaître l'extrême singularité d'une œuvre aussi féconde, tant sur le mode des idées, que pour le courage de l’auteur à exposer sa vie dans sa plus pure vérité. Et je passe sous silence ce dernier prix Renaudot-essai qui vient de lui être soufflé par l’auteur d’un ouvrage qui n’est pas même celui d'un « vrai écrivain ». Soufflé à deux voix près : celle (qui compte pour deux) du président du jury.
Une partie de l'oeuvre sulfureuse de Gab « le maudit »
Carnets noirs
On dit de Matzneff qu'il aime les jeunes gens. Qu'il ne voit rien de scandaleux à aimer les moins de seize ans. Qu'il s'entoure de femmes, jeunes et fragiles, pour valoriser ses pulsions machistes et sexuelles. On encadre la critique d'un halo de moralité judéo-chrétienne, et l'on tente, par tous les moyens, de clouer au pilori le coupable. L'auteur même du « crime » est d'ailleurs d'une telle impudeur, qu'il n'hésite pas à confesser ses « coucheries » par la sacro-sainte voie éditoriale. Ce qui est, vous me permettrez, tout l'objet même de la publication hâtive de ce dernier tome de ses carnets. Il ne cherche d'ailleurs pas à s'en cacher. Publier ce journal intime avant qu'il ne soit trop tard. Stimulé par un sentiment d'urgence, il est mis en demeure de livrer au plus vite, les moments forts de sa vie amoureuse et intellectuelle de ce nouveau siècle (2007-2008).
Parler pourtant de l'écrivain à partir de l'adolescence et de la morale est sûrement la plus grossière entrée si l'on veut aborder la raison d'un scandale, qui a tout bonnement obligé le scandaleux à nous livrer les années les plus récentes de sa vie. Pour comprendre, je vous renvoie à un entretien qu'il m'avait accordé en août 2008, à la Table ronde, (Le Magazine des Livres, n°14, février-mars 2009) et dans lequel, il n'hésite pas à avouer que sa conception de l'écrivain rejoint finalement, le sens même qu'il donna à l'engagement de toute une vie : « subvertir l'ordre en place. » Car l'ordre est toujours, au final, un désordre.
La subversion de l'ordre en place commence donc par la publication au grand jour de ses carnets intimes, censés, comme leur nom l'indique, rester dans les tiroirs de l'auteur, à l'abri des regards, et des vierges effarouchées. Qui peut supporter une telle impudeur ? L'écrivain est cet artiste, socialisé qui plus est, qui ne respecte pas les codes élémentaires de la bienséance. Oser recourir au journal, aux confessions, au récit de soi-même. « Le moi est (pourtant) toujours haïssable » scandait le moraliste Pascal. Alors pourquoi chercher à ainsi graver dans le marbre, le temps qui passe et l'écoulement des jours ? Éternelle question sans réponse. Néanmoins, continuons ! Car n'allez pas penser pour autant que ce serait tout. Car ce serait en définitive bien peu de choses pour un aussi vaste scandale. Non, la réponse à notre problème, c'est Matzneff lui-même qui nous la donne : ce qui appartient profondément à la sphère du désordre social, c'est de refuser de grimper dans le long et morne cortège de la moralité ambiante. C'est précisément ainsi qu'il a bâti sa vie, contre l'ordre moral. La plus haute noblesse d'âme est donc précisément d'afficher, sans la moindre gêne, une haute idée de l'amour, ne jamais rechigner à faire l'expérience du plaisir et d'accepter de vivre en toute liberté une passion partagée. En résumé, « C'est d'être soi » qui est, aux yeux de la moralité bourgeoise, le plus grand des scandales, selon Matzneff, et c'est ce qu'il a couché dans tous ses livres.
Ce nouveau tome des carnets noirs vient le confirmer. Mais alors, qu'y a-t-il de si subversif dans ce nouveau livre de Matzneff ? L'auteur s'épuise entre ses diverses maîtresses, toutes aussi tendres et adorables les unes que les autres, mais il semble ne plus vraiment aimer. Épuisé ? Las ? Las de l'amour ? Ou trop attaché à en aimer une seule, qui se refuse à lui s'il ne joue pas la sacro-sainte relation triangulaire, avec son mari puisqu'elle est une bourgeoise bien sous tout rapport, mariée depuis ses vingts ans. Cet amour qu'elle lui promet, et lui ôte selon son bon plaisir, c'est celui qu'il veut. C'est donc ainsi qu'il est Matzneff, entouré et pourtant non comblé. Car il n'aime plus que cette femme mûre : Marie-Agnès. Et il l'avoue sans retenue dans ses carnets. C'est peut-être même ce qui le rend un peu pathétique. Obligé de se rabattre sur des filles bien plus jeunes que son âge, car les femmes qui boxent dans sa catégorie lui sont totalement inaccessibles. Devant leur maturité, il ne fait pas le poids. Elles sont bien trop farouches pour lui...
Les soleils révolus
Seulement voilà, comme l'amour est un long chemin de croix, le couple s'engage, plus par la volonté de Marie-Agnès que par celle de Gabriel lui-même, dans un grand jeu du chat et de la souris. Et c'est bien ça l'essentiel de la vie sexuelle et amoureuse de Matzneff ! Libertin mondain certes, orthodoxe et croyant, mais guère prosélyte nihiliste, ou homme au cœur de pierre comme put l'être le Don Juan de Molière et de Mozart. « Matzneff l'hérésiarque » selon les mots mêmes de l'intéressé, il serait plutôt de cet anti-donjuanisme dont la vie amoureuse, certes agitée, ne serait jamais imperméable à la passion et à la souffrance. Que ce soit autrefois avec Francesca, ou Vanessa, aujourd'hui avec Marie-Agnès, adolescentes ou adultes, la relation qui noue Gabriel à son amante est toujours faîte de ce plus grand des pêchés, de cette idée des plus réac' : non pas la patrie, ou encore la famille, mais le bonheur. Le bonheur dans la passion amoureuse. Soyons clair : comment une société digne de ce nom, où l'ordre règnerait pour réguler les lois et la morale, pourrait-elle légitiment accepter la nature tragique et fatale de la passion ? Comment une société qui entendrait survivre à elle-même serait-elle apte à la clandestinité et l'imprévisibilité de l'amour contre l'ordre de l'institution et la stabilité familiale ?
Il y aurait certainement quelque chose de grotesque à tenter de résoudre cette énigme qui, par sa seule mise en problème, se résout d'elle-même.
Et voilà donc ce qui est profondément scandaleux dans ces pages. Voir Gabriel ainsi continuer, s'obstiner comme un enfant, s'escrimer aveuglément pour conserver auprès de lui, une jeune femme mariée, à un aptère de surcroit, tenter, désespérément, entouré de maîtresses occasionnelles, et peiner tous les diables à se faire aimer d'une seule. Luttant, comme un saint l'aurait fait pour l'amour de Dieu, et croire en sa passion, préférer même de loin se perdre dans sa passion que de perdre sa passion, se livrer corps et âme au mythe des âmes-sœurs, ou presque... est-ce bien raisonnable ?
Je ne donnerai bien sûr aucune réponse ici. Qui le prétendrait d'ailleurs ? Voilà donc venir le fiancé. Rien de plus matzneffien ! Matzneff dans toute sa vérité. N'est-ce pas déjà bien suffisant ? Matzneff dont on ne se sera jamais débarrassé. Comme un pavé dans la mare, il aura bravé les plus vindicatifs, il aura essuyé toutes les infamies ou les trahisons, mais pourra-t-il au moins se targuer d'avoir sauvé l'essentiel : la liberté de vivre en homme qui vit pour sa seule passion. Un homme inutile qu'on aura vainement tenté d'ostraciser, car comme Casanova en son temps, sa vie fut, en elle-même, cette véritable entorse à la morale et aux bonnes mœurs que ses journaux intimes viendront sauver de la fascination de l'absence, enracinée définitivement dans cette présence « sans présent ».
Gabriel Matzneff chez lui, devant le portrait du tsar Nicolas II.
Paru dans Le Magazine des Livres, n°20, nov-dec 2009.
Commentaires
En 2009, déjà, il y avait des cons à la rédaction du Magazine des Livres ? Bravo d'avoir résisté comme vous avez pu.
Étrange de voir Sade à la Pléiade et M. Crucifié... époque pleine de contradictions.
@Henry Mille que dire ? sinon que ces actes de censure sont essentiellement politiques et qu'ils se fichent bien de la morale. La VRAIE !
Gabriel a délivré à ma femme (nous l’avions reçu à déjeuner en respectant ses codes) deux compliments rares : une dédicace « À Aleth qui réunit en une seule et même personne Vénus et Junon », et en aparté un « Je la trouve très belle, mais je ne drague jamais les femmes de mes amis »… Elle avait déjà vingt ans !
C est toujours compliqué de séparer l'œuvre de son auteur. Et ceux qui le font ont des raisons ou des principes culturels et humains qui sont à respecter. Je n achèterai jamais Mein Kampf ni non plus un CD de Bertrand Cantat.
Il y a évidemment des degrés dans ces oppositions surtout en littérature.
Comme pour Sade et Matzneff, pourquoi faut-il leur dresser une statue alors qu'ils n'ont pas inventé l'eau chaude?