Entretien avec Robert Jacquot « Tout miser sur le cerveau est une faute, une méconnaissance de la nature humaine »
Nous vivons une époque de transition, entamant à la fois un nouveau siècle mais aussi un nouveau millénaire, les bouleversements nombreux, commencent déjà à se faire ressentir, et beaucoup se plaignent du chaos qui règne. De nombreux dangers nous attendent, des défis immenses, le défi climatique, la guerre à nos portes, la crise économique et énergétique, le terrorisme planétaire, à tel point qu’il nous semble que nous vivons un grand basculement. Devant les peurs bien compréhensibles, le politique ne peut pas tout. Il m’a semblé urgent, mais aussi pertinent de m’intéresser à une toute autre approche, une toute autre appréhension de cette période de gros temps. Nous pouvons bien sûr interroger les philosophes, mais pourquoi pas aussi les mystiques. Si Robert Jacquot ne se présente pas comme tel, il a déjà une œuvre, publiée chez La Bruyère, qui analyse le désordre mondial en cours, comme une forme de grand éveil planétaire et salutaire. La thèse est assez curieuse pour donner l’envie d’en savoir plus. J’ai donc rencontré cet écrivain, qui vient de publier Métamorphoses. Prémices d’un effondrement ou saut de conscience (La Bruyère, 2022) où il fait montre d’un regard d’une grande profondeur sur ce saut de conscience individuel et collectif, qui est une sorte de nouveau chemin, de nouvelle vie qui s’offre à l’homme, si ce dernier sait capter en lui la Lumière intérieure qui l’aidera à vivre avec son handicap irréversible, sa si grande fragilité, à condition de s’accepter. Écouter Robert Jacquot, et surtout le comprendre, demande avant tout que l’on décentre, au moins d’un millimètre, son regard habitué sur les choses du monde. Cet entretien a paru dans le site du mensuel Entreprendre. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.