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Robert Jacquot est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dans lesquels il développe une méditation personnelle sur les mondes visibles et invisibles. Dans ce nouveau chapitre, il ajoute à une œuvre unique, L'homme déshumanisé a la recherche de son cœur perdu (Éditions de La Bruyère, 2024). Ce à quoi l’on assiste aujourd’hui, c’est une remise en cause très profonde de l’humanité de l’homme par les IA, et de l’humanisme des Lumières par le transhumanisme. Ce fut l’occasion d’une rencontre et d’une longue causerie sur une possible déshumanisation d’un homme qui ne recherche pas le progrès mais son cœur perdu. Rencontre
Je note un défaut majeur chez nos contemporains : le pavlovisme ! En me faisant l’écho du livre de Romaric Sangars La dernière avant-garde. Le Christ ou le néant (Cerf, 2023), qu’ila eu la gentillesse de m’adresser à sa sortie, en citant sa thèse la plus importante et la plus essentielle pour un esprit qui réfléchit, et qui en se contente pas seulement d’aller bêler avec ses congénères suivistes (qui ne comprennent rien à leur propre pensée, pensée d’ailleurs qui ne pense pas !), à savoir, face à l’urgence de l’époque, le choix est binaire : le Christ-roi ou le néant, je sais déjà que les remarques seront acides, ironiques ou encore méprisantes. J’ai envie de dire à ces gens-là : lisez ! instruisez-vous ! Réfléchissez ! Votre monde est déjà mort ! J’ai donc eu la chance de recevoir ce livre, écrit par un vrai écrivain de notre époque (il en reste, en effet !) dont je connaissais déjà la réputation, et au milieu de la monotonie et de la médiocrité masturbatoire de la création ou de la réflexion de notre piètre temps, j’ai trouvé un souffle, un cap, une révélation, une dynamique spirituelle qui nous extirpe du chaudron de bégaiements suivistes qui remplissent notre modernité presque éteinte. Cet entretien est paru dans le site du magazine Entreprendre. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Qui était Mozart ? Qui était Karol Józef Wojtyła, dit Jean-Paul II ? Pourquoi un musicien compositeur de notre siècle a décidé d’écrire sur ces deux hautes personnalités, qui nous parlaient directement au cœur ? C’est ce que j’ai essayé de comprendre en interrogeant John-Frédéric Lippis, auteur de merveilleux essais, un sur le pianiste et compositeur de génie, l’autre sur le pape et homme de foi. Cet entretien a paru dans le site du mensuel Entreprendre. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Nous vivons une époque de transition, entamant à la fois un nouveau siècle mais aussi un nouveau millénaire, les bouleversements nombreux, commencent déjà à se faire ressentir, et beaucoup se plaignent du chaos qui règne. De nombreux dangers nous attendent, des défis immenses, le défi climatique, la guerre à nos portes, la crise économique et énergétique, le terrorisme planétaire, à tel point qu’il nous semble que nous vivons un grand basculement. Devant les peurs bien compréhensibles, le politique ne peut pas tout. Il m’a semblé urgent, mais aussi pertinent de m’intéresser à une toute autre approche, une toute autre appréhension de cette période de gros temps. Nous pouvons bien sûr interroger les philosophes, mais pourquoi pas aussi les mystiques. Si Robert Jacquot ne se présente pas comme tel, il a déjà une œuvre, publiée chez La Bruyère, qui analyse le désordre mondial en cours, comme une forme de grand éveil planétaire et salutaire. La thèse est assez curieuse pour donner l’envie d’en savoir plus. J’ai donc rencontré cet écrivain, qui vient de publier Métamorphoses. Prémices d’un effondrement ou saut de conscience (La Bruyère, 2022) où il fait montre d’un regard d’une grande profondeur sur ce saut de conscience individuel et collectif, qui est une sorte de nouveau chemin, de nouvelle vie qui s’offre à l’homme, si ce dernier sait capter en lui la Lumière intérieure qui l’aidera à vivre avec son handicap irréversible, sa si grande fragilité, à condition de s’accepter. Écouter Robert Jacquot, et surtout le comprendre, demande avant tout que l’on décentre, au moins d’un millimètre, son regard habitué sur les choses du monde. Cet entretien a paru dans le site du mensuel Entreprendre. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Alors qu’elle ne constitue qu’un élément parmi d’autres d’une interrogation philosophique sur la religion, la question de l’existence de Dieu a nourri des débats récurrents tout au long de l’histoire de la philosophie et, nombre de métaphysiciens se sont efforcés de démontrer rationnellement que Dieu existait, soit à partir de son concept, soit à partir de l’ordre du monde, soit enfin à partir de la contingence de l’univers. Kant en revanche, se propose de faire un classement de ces preuves de l’existence de Dieu, qui a été adopté depuis : ces preuves ne sont plus qualifiées de « physiques », « métaphysiques » et « morales », mais de « physico-théologiques », « cosmologiques » et « ontologiques ». Cette tribune est parue dans le site du mensuelEntreprendre. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
La notion du temps est probablement l’une des plus complexes en philosophie. En effet, peut-on définir le temps ? Est-ce qu’au cœur de notre existence, le temps ne se manifeste pas tout en se dérobant à nous ? N’échappe-t-il pas à toute définition ? Dans un texte canonique qui s’interroge sur la nature du temps, Saint Augustin affirme qu’il croit savoir ce qu’est le temps si on ne lui demande pas de l’expliquer et de le définir. Lorsqu’on lui pose la question du temps alors il ne sait plus quoi répondre. Sûrement est-ce la raison pour laquelle Saint Augustin au Livre XI des Confessions, fait du problème du temps un lieu à la fois authentique et spécifique d’interrogation philosophique. Je continue ici, dans l'Ouvroir, grâce aux travaux d'Augustin, mon travail entamé récemment sur le temps.
Au commencement de la nouvelle La métamorphose de Franz Kaflka, le personnage principal, Gregor Samsa, habite à Prague, dans un logement de l’immeuble sis rue Charlotte. À son réveil, un matin, le voyageur de commerce Gregor se découvre en sorte de scarabée brun, de ventre convexe, de taille assez large, avec six pattes et des antennes. Si la nouvelle de Kafka explore le domaine de la science-fiction, et même de la dystopie, l'écrivain tchèque met à l’épreuve son lecteur, sur ses capacités humaines à faire de ce monde un monde meilleur. Nous avons tous entendu parler de ce voeu pieux, depuis plusieurs siècles, de faire de l'homme un homme élevé et moral. Nous rêvons tous de nous émanciper du joug de la nature, de la biologie et de ses déterminismes asservissants et cruels. L’être kafkaïen, en revanche, nous met face à nos contradictions. Le personnage de Kafka, entièrement absorbé par son devoir, et sans vrais traits psychologiques bons ou mauvais, nous prouve qu'un être révolutionnaire, ne pourra renverser le monde et le changer, sans d'abord sonder son être propre et se révolutionner lui-même. Le héros du récit a beau jouer de bonté et être respectueux de la morale, le monde qu'il habite est bien trop cynique et cruel pour que sa bonne volonté soit faite. En exclusivité dans l'Ouvroir.
Le philosophe Vincent Morch a fait paraître un grand livre de spiritualité, aux éditions Salvator, dont le titre La force de dire non devrait en interpeler plus d’un d’entre nous. J’ai voulu en savoir plus. Aussi, je suis allé à sa rencontre. Cet entretien est d'abord paru dans la revue en ligne Boojum. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Au moment où un son est porté vers le bas on peut appeler cela un mot ou une parole (logos en grec). Dans le Sermon 288 d’Augustin, on trouve l’idée de cette parole que l’on porte par notre propre parole et qui a été la Parole autrefois aux côtés de Dieu et même qui était Dieu, cette Parole qui s’est faite chair et qu’en latin on appelle verbum, autrement dit le Verbe. Or, dans la conception du langage d’Augustin, ce dernier distingue bien la voix et le verbe, tout en observant ce qui se passe en lui, lorsqu’il associe une parole à une idée et qu’il fait porter celle-ci par la voix. Aussi, une voix, dit-il, ne fait que retentir, ne présente aucune signification lorsqu’un simple mot sort de sa bouche. Encore faut-il ajouter l'intelligence à la parole, pour qu'elle mérite vraiment ce nom, pour qu’elle ait un sens. J'ai entamé une réflexion sur le grand mystère de la voix de Dieu parlant aux hommes à travers le texte sacré qu’est la Bible. Je la continue ici, dans l'Ouvroir.
Le poète Yves Bonnefoy (1923-2016) est l’auteur d’une œuvre considérable, dont quelques essais publiés à la fin de sa vie, qui sont une réflexion élaborée sur son travail poétique, ainsi que l’inachèvement de la poésie. Faisant suite à deux précédents ouvrages, Entretiens sur la poésie(1972-1990) et L’Inachevable, Entretiens sur la poésie (1990-2010) est un nouveau volume qui réunit treize entretiens des dernières années, en plus d'un essai, Ut pictura poesis. Cette recension est parue dans le numéro 34, de Livr'arbitres, de juin 2021. Elle estdésormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le deuil s'amorce à l'annonce de la mort d’une personne proche. La mort, cet état insensé de disparition de la personne aimée, envahit d’abord le psychisme au moment du décès, avant d’enserrer le cœur et de vider le corps. Ce moment très difficile dans lequel nous ne sommes jamais tout à fait sûrs que la personne chère est partie, peut-il prendre fin un jour ? Comment exprimer la douleur indicible que nous ressentons tout au long du processus ? La parole peut-elle aider à exprimer ce qui ne peut être dit ? Et auquel cas, serait-ce un paradoxe, puisque les mots ne peuvent, semble-t-il, recouvrir l’ensemble de la douleur ? La mort étant manifestement indicible, ne peut être dite, ce qui rend donc plus que probable que la parole ne puisse rien contre l’océan de la douleur qu’est le deuil. Alors, quelle solution ? Voici une petite méditation, que je propose en accès libre dans l'Ouvroir.
Augustin tente de sonder un grand mystère, celui de la voix de Dieu, qui parle aux hommes à travers le texte sacré qu’est la Bible. Saint Augustin nous rappelle donc, que Dieu, malgré son élévation au-dessus de tous les hommes et de tous les prophètes, reste la voix, la voix du Verbe ou de la Parole éternelle. C’est ainsi donc, en tant que prédicateur, qu’il met l’autorité de sa parole sous l’autorité de Dieu, puisque sa parole n’est autre que celle de Dieu, qui parle à travers lui. Voici une petite méditation, que je propose en accès libre dans l'Ouvroir.
Qu’est-ce habiter le monde si ce n’est l’habiter en poète ? La vie est un voyage, et c’est que ce que Christiane Rancé nous raconte ici, où se mêle le goût de l’ailleurs et l’irrésistible besoin de l’ici & maintenant. De cet « authentique séjour terrestre », dont elle reprend la formule à Mallarmé, l’auteur nous raconte comment elle a pris le grand large, à la conquête d’une terra incognita, prétexte à un long voyage intérieur, sûrement le propre du XXIe siècle, cette exploration nouvelle d'un territoire encore inconnu de nous, en cette longue recherche de l’être, afin de marcher « au cœur de sa propre genèse ». Christiane Rancé m'a envoyé son récit, que j'ai lu d'une traite. Ma recension est parue dansle numéro 33 de Libr'Arbitres, du mois d'avril 2021. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
En novembre 1910, Tolstoï mourrait. En février 1911, Suarès donnait aux Cahiers de la quinzaine littéraire de Charles Péguy, un « Tolstoï vivant », repris en volume en 1938 par Bernard Grasset, dans un Trois grand vivants – Cervantès, Baudelaire, Tolstoï. En 2020, ce sont les éditions Tinbad, qui reprennent ce chef d’œuvre, décidant de le rééditer pour les jeunes générations, agrémenté d’une postface de Guillaume Basquin. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Stéphane Barsacqétait d'abord un ami de plume, avant de devenir un ami à la ville, depuis déjà quelques années. C'est également un écrivain et moraliste pour notre temps. Auteur de plusieurs ouvrages et de nombreuses préfaces, avec ce nouveau livre Météores, il nous donne une suite à son sublime Mystica, Présenté comme un abécédaire intelligent et décalé, faisant le point, dans son élévation, sur notre effondrement, j’ai souhaité très logiquement, creuser plus en profondeur les nombreuses thématiques qui nourrissent cet essai de très grande qualité. Nous nous sommes retrouvés à sa cantine, La Rotonde, à Paris, et nous avons réalisé ce long entretien, qui estparu dansla revueInstinct nomade, numéro 7, consacrée à Marguerite Duras, il est interdit d'interdire. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Proposé comme une suite à son sublimeMystica, ce nouveau texte de l’écrivain, préfacier et éditeur Stéphane Barsacq, se présente comme un abécédaire intelligent et décalé, faisant le point dans son élévation sur notre effondrement. L'auteur m'a envoyé son essai, gentiment dédicacé. Séduit par ce texte de très grande qualité, je me suis empressé de réaliser une chronique, qui est parue dans la revue en ligne Boojum, et qui est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
L'histoire de ce livre n'est pas banale, puisqu'il a pris naissance dans un aéroport. Sur un cahier Moleskine petit format, l'auteur écrit ces ligne : “Et si l’éternité n’existait pas?” Plusieurs mois plus tard, ce premier roman voit le jour ; c'est l'itinéraire d'un homme à l'épreuve du réel. Roman pour '“happy few”, manuel de philosophie, "feel-good" roman ? Comment qualifier La Souciance ? Et ce si roman n'avait pas d'étiquette de prédilection ? Probable qu'il s'élève simplement au-dessus des clivages, et parle à l'ensemble d'entre nous, par-delà les générations. Durant un déjeuner à la Brasserie Lipp, j'en ai profité pour interroger l’auteur. Compte-rendu dans l'Ouvroir.
La revue du métissage culturel Instinct Nomade m'a demandé un article, pour un numéro spécial mettant à l'honneur le génie lisboète Fernando Pessoa. Je leur ai proposé un extrait de mon essai sur la vie nomade intitulé Partir, cartographie de l'errance, paru en 2017 aux éditions du littéraire. Récit épistolaire, racontant ma période d'errances à travers l'Europe, mon texte s'adresse à Fernando comme à un ami, un ami de plume et un ami de route, sous la forme d'une lettre brève. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Si Vladimir Jankélévitch (1903-1985) ne nous a pas laissé d’œuvre de philosophie politique, en revanche, il nous a laissé une abondante œuvre de philosophie morale, ce qui revient exactement au même. Philosophe, musicologue, professeur à la Sorbonne pendant plusieurs décennies, Jankélévitch nous a donné une œuvre considérable, un pensum, qui est littéralement un message pour notre temps. Cette chronique est parue dans la revue en ligne Boojum. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
J’ai déjà eu l’occasion de parler de Michaël Lonsdale dans l'Ouvroir. Né en 1931, comédien, Michaël Lonsdale a joué avec les plus grands metteurs en scène et cinéastes. Il a également rencontré, on s’en doute, un grand nombre de personnalités connues et aimées du public. Ça va de soi ! C’est également l’une des voix chrétiennes les plus appréciées. Avec ce talent, mais aussi cette élégance et cette délicatesse qu’on lui connait, et qui tranchent avec la grossièreté de l’époque, et de certains vilains personnages un peu trop envahissants, il nous raconte, grâce à la plume de Patrick Scheyder, les belles rencontres qui ont éclairé son chemin.