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Spiritualité - Page 2

  • Franz Kafka : la métamorphose des cloportes

    Au commencement de la nouvelle La métamorphose de Franz Kaflka, le personnage principal, Gregor Samsa, habite à Prague, dans un logement de l’immeuble sis rue Charlotte. À son réveil, un matin, le voyageur de commerce Gregor se découvre en sorte de scarabée brun, de ventre convexe, de taille assez large, avec six pattes et des antennes. Si la nouvelle de Kafka explore le domaine de la science-fiction, et même de la dystopie, l'écrivain tchèque met à l’épreuve son lecteur, sur ses capacités humaines à faire de ce monde un monde meilleur. Nous avons tous entendu parler de ce voeu pieux, depuis plusieurs siècles, de faire de l'homme un homme élevé et moral. Nous rêvons tous de nous émanciper du joug de la nature, de la biologie et de ses déterminismes asservissants et cruels. L’être kafkaïen, en revanche, nous met face à nos contradictions. Le personnage de Kafka, entièrement absorbé par son devoir, et sans vrais traits psychologiques bons ou mauvais, nous prouve qu'un être révolutionnaire, ne pourra renverser le monde et le changer, sans d'abord sonder son être propre et se révolutionner lui-même. Le héros du récit a beau jouer de bonté et être respectueux de la morale, le monde qu'il habite est bien trop cynique et cruel pour que sa bonne volonté soit faite. En exclusivité dans l'Ouvroir.

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  • Entretien avec Vincent Morch. La force de dire non. « L'homme a naturellement tendance à voir partout des vecteurs de salut »

    Le philosophe Vincent Morch a fait paraître un grand livre de spiritualité, aux éditions Salvator, dont le titre La force de dire non devrait en interpeler plus d’un d’entre nous. J’ai voulu en savoir plus. Aussi, je suis allé à sa rencontre. Cet entretien est d'abord paru dans la revue en ligne Boojum. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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  • Saint Augustin, la voix n'est rien sans la parole ou la pensée

    Au moment où un son est porté vers le bas on peut appeler cela un mot ou une parole (logos en grec). Dans le Sermon 288 d’Augustin, on trouve l’idée de cette parole que l’on porte par notre propre parole et qui a été la Parole autrefois aux côtés de Dieu et même qui était Dieu, cette Parole qui s’est faite chair et qu’en latin on appelle verbum, autrement dit le Verbe. Or, dans la conception du langage d’Augustin, ce dernier distingue bien la voix et le verbe, tout en observant ce qui se passe en lui, lorsqu’il associe une parole à une idée et qu’il fait porter celle-ci par la voix. Aussi, une voix, dit-il, ne fait que retentir, ne présente aucune signification lorsqu’un simple mot sort de sa bouche. Encore faut-il ajouter l'intelligence à la parole, pour qu'elle mérite vraiment ce nom, pour qu’elle ait un sens. J'ai entamé une réflexion sur le grand mystère de la voix de Dieu parlant aux hommes à travers le texte sacré qu’est la Bible. Je la continue ici, dans l'Ouvroir.

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  • Yves Bonnefoy, la poésie inachevée

    Le poète Yves Bonnefoy (1923-2016) est l’auteur d’une œuvre considérable, dont quelques essais publiés à la fin de sa vie, qui sont une réflexion élaborée sur son travail poétique, ainsi que l’inachèvement de la poésie. Faisant suite à deux précédents ouvrages, Entretiens sur la poésie (1972-1990) et L’Inachevable, Entretiens sur la poésie (1990-2010) est un nouveau volume qui réunit treize entretiens des dernières années, en plus d'un essai, Ut pictura poesis. Cette recension est parue dans le numéro 34, de Livr'arbitres, de juin 2021. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir

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  • La société occidentale face au deuil

    Le deuil s'amorce à l'annonce de la mort d’une personne proche. La mort, cet état insensé de disparition de la personne aimée, envahit d’abord le psychisme au moment du décès, avant d’enserrer le cœur et de vider le corps. Ce moment très difficile dans lequel nous ne sommes jamais tout à fait sûrs que la personne chère est partie, peut-il prendre fin un jour ? Comment exprimer la douleur indicible que nous ressentons tout au long du processus ? La parole peut-elle aider à exprimer ce qui ne peut être dit ? Et auquel cas, serait-ce un paradoxe, puisque les mots ne peuvent, semble-t-il, recouvrir l’ensemble de la douleur ? La mort étant manifestement indicible, ne peut être dite, ce qui rend donc plus que probable que la parole ne puisse rien contre l’océan de la douleur qu’est le deuil. Alors, quelle solution ? Voici une petite méditation, que je propose en accès libre dans l'Ouvroir

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