En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
L'oeuvre complète de Spinoza vient de paraître dans une nouvelle édition et de nouvelles traductions dans la Pléiade, chez Gallimard. C'était l'occasion de proposer une radiographie de l'objet lui-même, et de l'ensemble de la philosophie de ce sage de l'Occident, qui fut, comme un philosophe providentiel, pour toute âme de bonne volonté qui aura le courage et la patience d'affronter cette oeuvre aussi subversive et dérangeante, que roborative et libératrice. Cette recension a paru dans le site du mensuel Entreprendre et Question de Philo n°29 d'avril 2023 Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Violemment excommunié de la communauté juive d’Amsterdam, Baruch Spinoza fut très tôt, à vingt-quatre ans, confronté à quelque chose d’unique : la nature politique du religieux. Dans son Traité théologico-politique, dit T.T.P., publié en 1665, il envisage les religions en général comme des instances proprement politiques, gouvernant les esprits, en mettant l’accent sur l’imagination superstitieuse.
Longtemps considéré comme un marginal ou un philosophe archaïque, Spinoza n’a pas toujours été en odeur de sainteté, c’est le moins que l’on puisse dire. L’universitaire Blandine Kriegel, qui a consacré ses travaux à l’autre voie que le philosophe juif d’origine portugaise représente dans la galaxie des philosophes, publie un lumineux Spinoza, une autre voie. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Lorsque le Traité théologico-politique, de Spinoza, parut en 1670, les autorités politiques et religieuses néerlandaises considérèrent ce « brûlot » comme une abomination, un livre des plus dangereux jamais publié. C’est l’histoire de ce livre que Steven Nadler a décidé de nous raconter dans Un livre forgé en enfer.
Le brillant essai Sans images ni paroles,Spinoza face à la révélation, de Gilles Hanus, permet de mieux cerner le rôle que Spinoza a joué dans l’interprétation des textes sacrés, notamment de l’Écriture et de la loi. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
J'ai croisé plusieurs fois Robert Misrahi, dans des conférences et des salons littéraires. J'aime beaucoup ce spécialiste de Spinoza, professeur émérite de la Sorbonne, car je suis bien convaincu avec lui que la philosophie de Spinoza consacre un lien étroit entre la liberté et le bonheur, avec pour boussole la joie. Ce rapport au bonheur par la joie déleste la philosophie de tout déterminisme. Mais cette philosophie ne saurait être possible sans une révision complète du rapport entre le corps et l'âme. Contre le dualisme cartésien, Spinoza opère un véritable renversement des rapports entre les deux en les unifiant. Deleuze dans un ouvrage important (Spinoza et le problème de l'expression) parlait de parallélisme entre le corps et l'esprit. Cette question philosophique difficile, reposant à la fois sur une conception ontologique, épistémologique et anthropologique, Robert Misrahi les porte courageusement dans l'ensemble de son travail, et dans une conception de l’individu chez Spinoza, que l'on retrouve dans un ouvrage, que j'ai commenté dans ce long article, réalisé pour le numéro 9 des Carnets de la philosophie. Je le rends désormais accessible dans l'Ouvroir.
Qu’est-ce que le mal ? Dans quelle perspective pouvons-nous entrevoir le mal à partir de Dieu et de la liberté humaine ? Comment Dieu peut-il être cause des « volontés mauvaises » ? Voilà les grandes questions développées dans la très célèbre correspondance qu’eut Spinoza avec Blyenbergh. Or, pouvez-vous seulement imaginer que pour Spinoza le mal ne soit rien ? Voilà précisément toute la problématique de cette correspondance de huit lettres, entre décembre 1664 et juin 1665. Paru dans le numéro 4 des Carnets de la philosophie, en juillet 2008, cet article est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.