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marie darrieussecq

  • La société occidentale face au deuil

    Le deuil s'amorce à l'annonce de la mort d’une personne proche. La mort, cet état insensé de disparition de la personne aimée, envahit d’abord le psychisme au moment du décès, avant d’enserrer le cœur et de vider le corps. Ce moment très difficile dans lequel nous ne sommes jamais tout à fait sûrs que la personne chère est partie, peut-il prendre fin un jour ? Comment exprimer la douleur indicible que nous ressentons tout au long du processus ? La parole peut-elle aider à exprimer ce qui ne peut être dit ? Et auquel cas, serait-ce un paradoxe, puisque les mots ne peuvent, semble-t-il, recouvrir l’ensemble de la douleur ? La mort étant manifestement indicible, ne peut être dite, ce qui rend donc plus que probable que la parole ne puisse rien contre l’océan de la douleur qu’est le deuil. Alors, quelle solution ? Voici une petite méditation, que je propose en accès libre dans l'Ouvroir

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  • Entretien avec Claire Legendre « La réalité ne dépasse pas la fiction, elle naît par la fiction »

    J'avais rencontré Claire Legendre alors qu'elle faisait ses débuts avec un livre qui était une sorte de roman pris dans les modes de son époque, que l'on disait très prometteur, nous étions en 1998. Auteur appartenant à la jeune garde montante, née à Nice en 1979, elle venait donc de faire une entrée remarquée dans la littérature française, avec ce premier roman aux accents de polar américain : Making of[1], que je trouvais assez mauvais pour ma part. Mais l'aura médiatique de cette jeune femme de vingt ans me donnait toutefois envie de continuer. Quelques mois plus tard, elle publia Viande (1999), puis quelques autres textes chez Grasset, et elle fut classée, peut-être un peu trop rapidement, dans la catégorie des jeunes auteurs phares montants. Loin du microcosme parisien cependant, Claire Legendre vivant dans le sud de la France, écrivait et enseignait la sémiologie théâtrale et l'écriture dramatique à l’Université de Nice, tout en terminant une thèse sur le théâtre de Stanislavski. J'avais alors demandé à la rencontrer en 2006, à la sortie de son roman, La méthode Stanislavski, parce que je voulais désormais en savoir un peu plus sur cette jeune écrivain, dont les romans me tombaient tous des mains, mais que j'avais plusieurs fois côtoyée dans des salons littéraires et vue sur un plateau de télé, répondre admirablement à Thierry Ardisson dans une émission qui ne faisait jamais de concession à ses invités. Cet entretien a trouvé une place dans La presse littéraire d'avril 2006, et il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir. 

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