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Avec la parution aujourd’hui même du Consentement, de Vanessa, personnage qui apparaît régulièrement dans les journaux et romans de Gabriel Matzneff, le malaise dans le petit milieu littéraire parisien est à son comble. Cette tribune est parue dans le numéro 5 d'Instinct nomade, au printemps 2020. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
DansLes cent vingt jours de Sodome, Augustine est soumise à un calvaire inoubliable. Et c’est ainsi que, trempée dans le cyanure, l’encre du Marquis de Sade décrit le supplice : « Pendant la nuit, le duc et Curval, escortés de Desgranges et de Duclos, descendent Augustine au caveau. Elle avait le cul très conservé, on la fouette, puis chacun l’encule sans décharger ; ensuite le duc lui fait cinquante-huit blessures sur les fesses dans chacune desquelles il coule de l’huile bouillante. Il lui enfonce un fer chaud dans le con et dans le cul, et la fout sur ses blessures avec un condom de peau de chien de mer qui redéchirait les brûlures. Cela fait, on lui découvre les os et on les lui scie en différents endroits, puis l’on découvre ses nerfs en quatre endroits formant la croix, on attache à un tourniquet chaque bout de ces nerfs, et on tourne, ce qui lui allonge ces parties délicates et la fait souffrir des douleurs inouïes. On lui donne du relâche pour la mieux faire souffrir, puis on reprend l’opération, et, à cette fois, on lui égratigne les nerfs avec un canif, à mesure qu’on les allonge. Cela fait, on lui fait un trou au gosier, par lequel on ramène et fait passer sa langue ; on lui brûle à petit feu le téton qui lui reste, puis on lui enfonce dans le con une main armée de scalpel, avec lequel on brise la cloison qui sépare l’anus du vagin ; on quitte le scalpel, on renfonce la main, on va chercher dans ses entrailles et la force à chier par le con ; ensuite, par la même ouverture, on va lui fendre le sac de l’estomac. Puis, l’on revient au visage : on lui coupe les oreilles, on lui brûle l’intérieur du nez, on lui éteint les yeux en laissant distiller de la cire d’Espagne brûlante dedans, on lui cerne le crâne, on la pend par les cheveux en lui attachant des pierres aux pieds, pour qu’elle tombe et que le crâne s’arrache. Quand elle tomba de cette chute, elle respirait encore, et le duc la foutit en con dans cet état ; il déchargea et n’en sortit que plus furieux. On l’ouvrit, on lui brûla les entrailles dans le ventre même, et on passa une main armée d’un scalpel qui fut lui piquer le cœur en dedans, à différentes places. Ce fut là qu’elle rendit l’âme. Ainsi périt à quinze ans et huit mois une des plus célestes créatures qu’ait formées la nature, etc. » Cet article est paru dans le numéro 20, desCarnets de la Philosophie, d'avril 2012. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Cet article a été écrit pour une rubrique, que je tenais dans le Magazine des livres, qui avait pour titre : La philosophie par gros temps. J'y pars d'un problème, à mon sens majeur : pourquoi l'homme ne peut-il se passer de ses passions tristes, et de son agressivité ? Paru dans le site duMagazine des Livres, en janvier 2010, le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
La vocation philosophique est avant tout pratique. Comprendre le monde afin de le transformer… S’adressant au plus humble comme au plus savant, la philosophie nous accompagne chaque jour dans notre traversée solitaire de l’existence. Elle fait la lumière sur des zones obscures ; elle jette des ponts entre les pensées éparses. Il faut considérer l’impensable comme ce vers quoi tend chaque esprit devenu libre, affranchi d’un rapport flou avec le réel. Il n’y a cependant pas de philosophie sans engagement. Engagement solitaire élaboré dans le vif d’une exploration de soi et du monde… Cette recension est parue dans le Magazine des livres, numéro 6, de septembre-octobre 2007. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Philippe Sollers anime la littérature française depuis presque un demi-siècle. Entre 1958 et 1993, il a écrit quelques centaines d'articles et plus d'une trentaine de livres. Son imposant Éloge de l'infini méritait une petite note dans l'Ouvroir. La voici en accès libre.