On pourrait imaginer un musée dans lequel les morts et les vivants se mettraient à parler ensemble. Que se raconteraient-il ? C’est sûrement la question que s’est posée Gérard Macé. Réponse : ils se raconteraient très certainement les mêmes récits. C’est donc autour de cette idée, je n’en vois pas d’autres, que l’auteur a réunis ces quatre textes, convoquant tour à tour Pierre Clastres, Marcel Griaule et Georges Dumézil, afin de montrer que, si tous les hommes n’habitent pas le même sol ou le même sens, ils partagent en revanche les mêmes récits, et c’est ce qui les fait appartenir à la même communauté.
michel leiris
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Le temps des récits ou le goût de l’homme
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L’Europe introuvable : « On attendait Érasme, c’est M. Moscovici qui est arrivé. »
Régis Debray, dont j’apprécie particulièrement la verve et le franc parler, cette lucidité intelligente aussi, qu’il pose sur les idoles de notre époque, montre dans un petit « Tract » écrit au vitriol, cinglant et sans concessions que l’Europe, notre belle Europe, notre chère Europe, notre délicieuse Europe est une « idée défunte ». Cette Europe fantôme (clin d’œil à l’Afrique fantôme de Michel Leiris) à beau continuer de parader, de plastronner, de poser, de pontifier, de tenter par tous les subterfuges de se survivre à elle-même, rien n’y fera visiblement. Elle est destinée à n’être qu’une utopie agonisante. Mais le poète amoureux du Vieux Continent Paul Valéry, ne disait-il pas déjà en 1945 : « L’Europe est finie » ?
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La correspondance amoureuse entre Albert Camus et Maria Casarès
Voici donc une correspondance monumentale qui vient de sortir chez Gallimard, l’éditeur historique d’Albert Camus, à l’initiative heureuse de sa fille Catherine Camus. Huit cent soixante-cinq lettres pour nous montrer ce que l’amour passionnel veut dire.