Sur la question des prostituées
L’héroïne de Zola, Nana, jouant le rôle de Vénus au théâtre des Variétés, remporte un grand succès dans les dernières années du Second Empire. Un succès qu’elle doit moins à son talent d’actrice, bien médiocre, qu’à la séduction de son corps nu, voilé d’un simple gaze. C’est le fameux thème romanesque de la courtisane, femme galante ou prostituée de haut vol, splendeur et misère de toutes les courtisanes, misère des femmes réduites presque systématiquement à leur plastique, femmes-objets, instrumentalisées par le désir de l’homme, puis par le système social qui n’a guère trouvé mieux, pour museler définitivement la femme, que de la réduire à sa dimension sexuelle… Cette tribune a été publiée dans la revue numérique e-torpedo, dirigée par Franca Maï, qui m'a généreusement invité à venir m'y exprimer. La voici désormais dans l'Ouvroir, en accès libre.