La vie silencieuse et impensée de la connaissance de soi. Le métier de philosophe selon Montaigne
Lorsqu'on lit mal Montaigne, on pense aussitôt que parler de soi, s’analyser sous forme écrite, est bien là tout ce qui intéresse ce philosophe, au sens le plus narcissique du terme. Je me suis d'ailleurs déjà demandé dans ces pages, si l'analyse de soi était une perte de temps. La « vraie » question, pourtant, se trouve dans la réponse à la précédente, et est celle de la poursuite de son œuvre : en admettant même que la démarche ne vaille pas la peine, pourquoi alors continuer ? Écrire sur soi-même selon Montaigne, est toutefois d'une utilité fondamentale, car l’analyse de soi entraîne une conséquence nécessaire. Je vais essayer de démontrer cela, spécialement pour l'Ouvroir.