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prix nobel de littérature

  • Annie Ernaux, un Nobel pour rien ? (Tribune + Entretien)

    On ne dira jamais assez de mal de ce siècle stupide. Désormais, les jurés de Stockholm ont ajouté une pierre de plus à l'édifice de bêtise, de nullité de ce siècle, décernant le prestigieux prix Nobel (enfin, pour ce qu'il en reste) à Annie Ernaux. Ils l'ont refusé à Philip Roth, à Milan Kundera, à Michel Houellebecq, préférant couronner une œuvre mineure. Vingt ans plus tôt, aurions-nous cru en Annie Ernaux ? La raréfaction et l'obscurcissement des esprits expliquent certainement le peu de résistance qu'a rencontré l'étrange couronnement de cette œuvre. Pourtant, si les polémiques ad principia ne sont pas dénuées d'intérêt, elles ne deviennent pourtant percutantes qu'en s'incarnant, en devenant ad personas. Salman Rushdie n'était-il pas le meilleur candidat au prix Nobel de littérature dans le contexte actuel ? Cette idée n'est-elle pas frappée au coin du bon sens ? N'y a-t-il pas un esprit aujourd'hui fanatique et borné dans ce prix Nobel de littérature que l'on devrait judicieusement rebaptiser prix Nobel de politique, puisque les jurés suédois ne s'intéressent guère aux grands écrivains. Ils préfèrent leur idéologie, collant avec l'air du temps, et qui, pardonnez-moi, pollue le débat plus qu'elle ne l'apaise. J'ai réalisé une tribune pour le site du mensuel Entreprendre, qui a fait débat sur certains réseaux sociaux. La veille, j'avais répondu à quelques questions du journal IPost.be, qui m'avait interrogé sur le sujet. C'est ainsi que la tribune et l'entretien (où je réponds aux questions de Régine Kerzmann) sont désormais réunis ici, en accès libre dans l'Ouvroir. Je peux comprendre que l'on soit heureux que ce prix ait été décerné à Annie Ernaux. Mais je crois que l'on a aussi le droit de le déplorer. Cessons avec les calembredaines de notre époque. Tâchons de déboulonner les idoles, cela s'appelle aussi l'esprit critique. 

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  • « Dépressions », Herta Müller en 19 nouvelles oppressantes

    Herta Müller est un écrivain roumain née en 1953, vivant en Allemagne, et couronnée d’innombrables prix dont le plus prestigieux, le Nobel de littérature en 2009. Ce fut une surprise, encore trop peu de ses livres étaient traduits en français à cette époque. Auteur de plusieurs romans, récits et essais, elle nous offre avec Dépressions, dix-neuf nouvelles qui dévoilent un univers fermé dans une communauté des années 70. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir

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