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Donc voilà Franck Thilliez de retour ! Nouvelle année, nouvel opus ! Thilliez est ce jeune auteur de romans policiers au destin très noir, surdoué, qui, en l'espace de quelques romans, quatre en somme, a imposé sa griffe dans le petit monde du polar.
Voici un vieil article paru dans le numéro 14duJournal de la culture, en mai 2005. N'ayant pas pris une ride et, étant toujours d'une cruelle actualité, je le remets en accès libre dans l'Ouvroir, en lui apportant que peu de modifications. En 2005, ce film de Costra-Gavras m'avait littéralement soufflé, tant ses thèses, nettement inspirées du livre de Westlake, allaient dans le sens de ce que je craignais pour cette société qui, libérale à outrance, exacerbe les plus profonds instincts de notre nature première. En signant là la fin de nos idéaux transcendants, dans les ruines de ceux-ci, elle encourage désormais le nihilisme passif du groupe, dans le vaste champ d'énergies vitales qui ne sont là, en réalité, qu'un magma de forces et d'instincts ou de pulsions de vie et de mort, livrés au chaos irréductible des forces massives de l'égoïsme et de l'instinct de conservation. N'ayant là, nul moyen de transcender la réalité vivante, ne pouvant opérer aucun changement intérieur, aliéné à notre force vitale, l'idéal de bonheur collectif auquel la société libérale aspire, semble réduire le projet collectif à une seule affaire personnelle fondée sur le modèle de la compétition et de la conquête. L'aspiration au dépassement devenant alors un souci de soi fondé sur le modèle du "perfectionnement personnel". C’est en ce sens que le film de Costa-Gavras,Le couperet[1], porte bien son nom. Car, il montre, avec toute la finesse que l’on connaît à Costa-Gavras, combien notre système est un coupeur de têtes… Or, je pense que mon article n'a jamais été aussi vrai qu'au temps présent. Je le dis ici tout net : en France, règne une sourde violence entretenue par la haine de tous contre tous. L'esprit du consumérisme à outrance doublée d'une précarité s'aggravant accentue le sentiment communautariste, individualiste, et les tensions primaires. Or, et c'est la question que je posais en 2005 dans cet article, ce film dénonce une déroute à venir de nos libérales-démocraties, mais puisse-t-il y avoir un remède à la guerre de tous contre tous ?
« Ceux qui pensent que leur vie vaut d'être racontée, devraient toujours s'en charger eux-mêmes ». Ainsi nous parle Marc-Antoine Muret au commencement de son récit. Sa voix, lourde de tout ce que la mémoire offre de faillibles, d'inventions, de divagations, de menteries, résonne du fin fond du XVIème siècle, et nous parvient, dans ce grand bruit assourdissant, pas toujours très intelligible, d'un siècle révolu, baroque, lumineux et cruel à la fois. Un siècle humaniste. Recension parue dans le Magazine des livres, numéro 18, de juillet et août 2009. Le voici désormais accessible dans l'Ouvroir.
Voici un entretien philosophique autour de la crise du sens que connait aujourd'hui l'Occident, et des conséquences de ce que le philosophe Jean-François Mattéi appelle la barbarie intérieure, qu'il a diagnostiquée dans un livre portant le même titre, paru en 1999, aux PUF. J'ai eu l'occasion de le rencontrer lors de la parution de son livre Le Regard vide, chez Flammarion, qui traite à juste titre de l'épuisement de la culture européenne. Le philosophe platonicien a d'abord été mon maître et mon professeur à l'Université de Nice Sophia-Antipolis, au début des années 90, avant de devenir un ami. Il a accepté de me retrouver dans une brasserie, place du Palais, dans la vieille ville de Nice, où nous avons longuement bavardé, pour Les carnets de laphilosophiedans lesquels cet entretien est d'abord paru. Désormais, il est disponible dans l'Ouvroir.