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Cet article a d'abord été une allocution que j'ai prononcée à Spa, en Belgique, le jeudi 24 février 2022. Le Spa Waux-Hall Club m'a invité à un Dinner Business Meeting, afin d'y débattre de la vraie rencontre, qui ne se nourrit ni du désir, ni de l'utilité, ni du plaisir mais de l'attention portée à l'autre en tant qu'il est un autre moi - c'est-à-dire une fragilité et un infini. Voici désormais cette allocution en accès libre dans l'Ouvroir.
On ne parle plus assez de cet écrivain et poète André Suarès, qui fit partie du premier groupe de la Nouvelle Revue Française. Dans un volume intitulé Vues sur Baudelaire (Éditions des instants, 2021), on retrouve tous les textes qu’il consacra au génie de la poésie moderne, Charles Baudelaire, ce Dante d’une époque déchue, comme le nommait Barbey d’Aurevilly. Baudelaire vu par Suarès, Baudelaire ce malfaisant, dandy doté d'un singulier plaisir aristocratique de déplaire, ange déchu vu par un autre héros de la solitude, un aristocrate de la vie spirituelle à son image, le plus méconnu de tous les grands écrivains certainement, et peu nous importe qu’’il fut l'un des trois ou les trois à la fois, ce moderne aux visions apocalyptiques de la modernité a été étudié par un d'Artagnan ascétique, cet Alceste tiré à quatre épingles, cette âme ardente, ce caractère atrabilaire, chacun devant être lu pour ce qu'il est : un génie de la prose dont le verbe, dans son exil, a été le secours qu'il nous apporte à notre présent. Cette édition a été établie par Stéphane Barsacq. Cet entretien paraîtra dans le numéro 37 de Livr'arbitres, en mars 2022. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.