Il nous faut donc partir en quête de l’existence du Néant. Projet éminemment paradoxal si nous considérons que le Néant, ou le Rien, est ce qui « n’est pas ».
etienne gilson
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Heidegger et la conférence de 29, 2è partie
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L’angoisse de l’homme libre ou l’absence de Dieu dans la philosophie de Sartre
L’angoisse sartrienne nous engage dans une épreuve. Pour Sartre, cette épreuve est celle de la liberté, dont le sentiment d’angoisse est le révélateur. L’angoisse est, en elle-même, chez Sartre, à l’origine d’une remise en question de soi. Certes, l’angoisse sartrienne n’a rien à nous dévoiler par elle-même. Pour Sartre, la question phénoménologique de l’angoisse se concentre précisément sur cette question de la liberté humaine qui, engageant également une disposition permanente, ne déclenche jamais à proprement parler un ébranlement – c’est-à-dire une crise –, mais est l’expression d’une appréhension à affronter ses possibilités. La « vraie vie », nous dit Sartre, n’est pas ailleurs ; elle est dans la conscience, elle est dans notre rapport aux autres ; elle est dans cette liberté inconditionnée que l’on reçoit en héritage dès notre arrivée au monde. Il convient sur ce point d’élucider cette interprétation phénoménologique de l’angoisse.
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Le langage du réel ou de la tautologie selon Clément Rosset
« Dire d’une chose qu’elle serait identique à elle-même, c’est ne rien dire du tout », Clément Rosset, Le démon de la tautologie.