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Je m’étais fait la promesse de ne jamais recenser un livre de l’éditorialiste et polémiste Éric Zemmour, puisque ses essais étaient surtout des pamphlets éphémères, destinés aux grosses ventes de librairies, – du moins le crûs-je longtemps. Pourtant, la parution de son ouvrage La France n’a pas dit son dernier mot, aux éditions Rubempré, qu’il a auto-édité, ajouté à sa potentielle candidature aux élections présidentielles, en fait un personnage atypique dans le paysage politique français. Comment alors, ne pas écrire sur ce transfuge du journal du soir Le Figaro, dans une campagne électorale qui ne présageait rien de bien original ? Comment ne pas aborder cette résurgence du trumpisme dans le paysage français ? Voici donc un essai qui déplore la défrancisation de la France, et pose un constat édifiant sur le déclin de notre pays. Cette recension est d'abord parue en exclusivité dans l'Ouvroir,puis dans la revue en ligne Boojum.
Voici un livre qui ne devait pas faire date. Écrit par Sarah Vajda, et paru chez Pharos, en , éditeur qui a disparu depuis, ce livre, intitulé Claire Chazal, derrière l'écran, était une sorte de biographie-roman, tel que le présentait l'auteur à sa parution, qui a été suspendue par décision judiciaire. Cette chronique, écrite alors en 2006, au lendemain de la censure de cet ouvrage, et parue dans LaPresse littéraire dela même année, mérite aujourd'hui d'être remise en ligne, même si j'y émets de très grosses réserves sur le livre en lui-même et la position de l'auteur, mais là n'est pas l'essentiel. Ce qui est important dans cette vieille chronique, c'est comment je dissèque l'absurdité de cette décision judiciaire, et son caractère inique, qui en dit plus long sur notre époque que le livre lui-même. Que l'auteur me pardonne donc de republier cette recension (qui n'est pas favorable à son texte) dans ces pages, mais si je cède à cette tentation, c'est parce que nul ne pourra me reprocher que ces temps troublés sont dangereux pour la liberté d'expression, alarmants, et débordants de censeurs et de canceleurs de tout acabit. Les coupeurs de langue n'ont jamais été aussi actifs ! Je pense par exemple au retrait des livres de Matzneff, en 2020, par ses éditeurs respectifs. Je pense aussi à ces oeuvres remises en cause pour des raisons de racisme supposé, de discrimination, etc. Je pense encore au titre du roman d'Agatha Christie Les dix petits nègres, rebaptisé Ils étaient dix, pour être plus inclusif. Je sais donc que ce petit livre est inconnu au bataillon, mais il me semblait important de dénoncer à notre époque une censure étrange, et d'autant plus inquiétante qu'elle était annonciatrice de biens curieuses interdictions soudaines, au pays de Voltaire. Je lui ai donc trouvée une nouvelle place dans l'Ouvroir, car il s'agit de dénoncer toute censure lorsque ce sont des livres.
Mardi 21 septembre 2021, à dix heures moins dix, j’apprends par l'entremise de l’écrivain et ami Jean-Michel Olivier, que Roland Jaccard s'est suicidé la veille. Je n’en crois pas mes oreilles. Le mercredi soir précédent, j’avais été invité à sa table, au Yushi, rue des ciseaux, à Paris, où il avait ses habitudes, et nous dinions ensemble, bavardant de littérature, de philosophie, de Gabriel Matzneff (qu’il disait sur la fin), d’André Comte-Sponville (dont il avait été longtemps l’éditeur), de Gilles Deleuze (que l’ordre moral avait forcé à se jeter de la fenêtre de sa cuisine sous l’emprise de douleurs insoutenables, disait-il), de la disparition récente de Clément Rosset (qui fut mon professeur et mon maître à l'Université de Nice, dans les années 90). Il me parut certes un peu déprimé, mais encore en bonne forme. Il me fit même la promesse de me revoir avec Ivan Rioufol, vers la fin du mois. Je lui avais demandé son dernier ouvrage, On ne se remet jamais d'une enfance heureuse (éditions de l’Aire, 2021), qu’il me remit dédicacé, et que j’étais sur le point de chroniquer pour la revue Livr'arbitres. Voici donc mes quelques mots, dans la douleur et la peine, sous le choc de cette terrible disparition. C’est plus qu’un écrivain qui part avec la mort de Roland Jaccard, c’est un monde déjà bien englouti qui s’enfonce dans l'abime. Extinction des feux ! Adieu l'ami ! Adieu à cet homme qui a choisi de mourir comme il aura vécu : en toute liberté ! Né à Lausanne, l’auteur d'un essai qui m’avait enchanté lorsque j’étais étudiant en philosophie, La Tentation nihiliste, où il parlait si bien du suicide, s’est finalement donné la mort à son domicile parisien, le 20 septembre, à l’âge de 79 ans. Voici mon hommage à cet ami disparu dans l'Ouvroir.
Serge Brussolo est un prolifique auteur de romans de différentes catégories. Ayant exploré la science-fiction, le fantastique, le thriller et le roman historique, on ne lui connait quatre pseudonymes, dont Akira Suzuko, Kitty Doom, D. Morlok et Zeb Chillicothe. Il a obtenu plusieurs prix, dont le Grand prix de l'Imaginaire en 1981 pour Vue en coupe d'une ville malade, le Grand prix de l'Imaginaire-Roman francophone, en 1988 pour Opération serrures carnivores et du Grand prix RTL-Lire en 1995 pour La Moisson d'hiver. Directeur littéraire des éditions Le Masque depuis 2000, il a connu un franc succès avec la série Peggy Sue et les fantômes, puis Sigrid et les mondes perdus ainsi que d'autres séries dont les épisodes sont souvent inspirés de ses anciennes œuvres pour adultes. Je l’ai rencontré à l’occasion de la sortie de son nouveau roman Le Cavalier du Septième Jour, paru aux éditions H&O. J’ai eu la chance de pouvoir poser quelques questions à l’auteur pour la revue Boojum. Voici désormais le compte-rendu en accès libre dans l'Ouvroir.
Les tours jumelles (Twin Towers ou World Trade Center) représentaient l'Amérique et sa puissance, ce qu'elle était en tant qu'apogée de la civilisation. Lorsque le 11 septembre 2001, ces ignobles attentats eurent lieu, nous n'avons pu nous empêcher de penser que ce jour sans fin était un jour qui serait marqué d'une croix rouge. Voici un livre qui retrace heure par heure, minute par minute ces événements terribles, terrifiants, qui ont eu lieu il y a maintenant vingt ans, jour pour jour. Cette recension est parue dans la revue en ligne Boojum. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Dans l’histoire du déploiement des sciences et des techniques, c’est Francis Bacon qui, le premier, a lancé l’idée de conquérir la nature ; c’est Descartes qui sera en revanche considéré comme le premier penseur de la science moderne, et le premier philosophe de la technique. Ce sera clairement au XVIIème siècle, moment décisif où Descartes va rédiger ce qui sera par la suite le programme de développement scientifique et technique de l’humanité occidentale. Et ce programme, dans son célèbre Discours de la méthode dont le premier objectif sera d’être compréhensible par tous, et qui justifiera sa rédaction en français, sera de renverser le rapport de l’homme à la nature, afin de permettre à l’homme de dominer la nature et de l’exploiter à sa guise. Est-ce encore souhaitable de nos jours cependant, voilà une question qu’il s’agirait de se poser. Je vous propose ici quelques premiers éléments de réponse dans l'Ouvroir.
Au milieu de parutions de plus en plus alimentaires, dont le but de cette nouvelle littérature est de servir les besoins de lecteurs en mal de divertissement, fleurit, loin des projecteurs, une poésie exigeante et intelligente, forte et courageuse. Parmi ces publications qui sont le sang neuf de la littérature du 21e siècle, on trouve quelques textes roboratifs. Hospitalité des gouffres, de Réginald Gaillard, emprunte à ceux-ci cette aspiration au jour nouveau. L'auteur m'a aimablement envoyé un exemplaire dédicacé. L'oeuvre étant si belle et intense. J’ai eu la chance de pouvoir poser quelques questions à l’auteur pour la revue Boojum. Voici désormais le compte-rendu en accès libre dans l'Ouvroir.