Nicolas Malebranche et la vérité

Qu’est-ce que la vérité ? Ou plutôt, nous devrions dire : comment parvenir à une vérité universelle et exacte ?
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Qu’est-ce que la vérité ? Ou plutôt, nous devrions dire : comment parvenir à une vérité universelle et exacte ?
Je vous propose un diaporama effarant pour tout littéraire qui aurait longtemps vécu en lisant et relisant quelques belles pages de Verlaine, Maupassant, Flaubert, Proust, ou parmi nos modernes, Gide, Mauriac, Camus, Duras, Modiano, Rouaud, et j'en passe. Bref, ce sont des lignes qui ne peuvent que choquer, indigner des yeux qui ont appris à lire une littérature classique visant les hauteurs essentiellement, la grandeur ; une littérature au service de la littérature dans ce qu'elle a de meilleur. Arrive pourtant aujourd'hui, une nouvelle génération d'auteurs, sans complexes, qui n'a plus crainte d'étaler dans des romans plus sociologiques que littéraires des propos sur le sexe, la drogue, la violence de notre société ; leurs textes sont à la fois immoraux et indécents, ils proposent toutefois une relecture neuve de notre époque décadente, avec des lunettes à infra-rouge ; aussi, voici qu'ils nous livrent des récits aussi ignobles que roboratifs. La littérature post-moderne n'a sûrement aucun avenir, puisqu'elle nait, comme les Epiphyllum oxypetalum, la nuit seulement. C'est donc dans les décombres de notre monde contemporain, dans sa clarté obscure que ces écrivains écrivent leurs livres, trempant leur plume dans le cyanure afin de nous montrer ce qu'il y a de plus décadent, cynique, ignoble, immoral dans notre monde d'aujourd'hui, en ne faisant aucune concession à l'époque. C'est un peu comme si cette fin de siècle était une sorte de fin de partie glauque et obscène. Cet article a été écrit pour la Presse littéraire. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
En 2003, paru un roman sous le titre évocateur : Rose bonbon, de Nicolas Jones-Gorlin. Son objet : la dérive d’un pédophile. Écrit à la première personne du singulier, généreux en détails, ce livre de littérature générale créa un tollé avant de disparaître dans un oubli déconcertant. Voici le roman inverse, nouvel opus de Franca Maï, que l'auteur, également amie, m'a fait envoyé par son éditeur, et qui m'a évidemment emporté, comme chacune de ses missives, originales, hors du temps, et si peu comprises par nos contemporains.
Sur la pochette du dernier roman de Laurent Scalese, on peut y lire : « Les Anglo-saxons sont les maîtres incontestables du roman policier. Pour notre plus grand plaisir, un Français paraît capable de leur tailler la croupière : Laurent Scalese. » Malheureusement, à la lecture de son dernier opus, beaucoup risquent d’être tout de même déçus.
Dominique Janicaud a été mon maître, et mon professeur à l'Université de Nice Sophia-Antipolis. Neveu de Jean Beaufret, il entretenait avec Heidegger une relation très particulière. J'étais en 3e cycle lorsqu'il terminait de rédiger son Heidegger en France. Je me souviens qu'il m'en parlait régulièrement, et, à sa parution, je me suis procuré ce livre, dont toute l'obsession, si je puis dire, pour moi, était certainement inscrite en filigrane dans les deux tomes, et pouvait se résumer ainsi : la philosophie, dont on ne saurait tout à fait préciser l’essence, pourrait-elle être « dangereuse » ? Cet article est paru dans le Journal de la culture, n°16, en novembre 2005. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
J'ai intitulé ce billet, Impérialisme et terreur. Légèrement excessif, j'en conviens, cependant, les deux romans de SF que je présente dans cette chronique, rapportent, chacun à leur manière, la folie contemporaine qui semble emporter la société occidentale. Soyons clairs : il n'y a pas meilleurs sociologues du futur que les écrivains de SF. Je l'ai déjà dit dans un autre billet sur l'oeuvre majeur de John Brunner, Tous à Zanzibar. Ici, deux écrivains de talent nous content l'histoire de la grande folie du XXIème siècle, avec pour résultat funeste : la mort de masse, l'hystérie économique, l'aliénation des foules.
À l'heure où je vous parle, il me semble qu'il ne nous reste guère de penseurs pour analyser et éclairer ce monde en décomposition. Peut-être deux écrivains, chacun à sa manière, intempestifs, immoralistes, mais surtout mal compris, il me semble : Houellebecq et Dantec. Ces deux-là je crois, sont suffisamment armés pour notre époque, qui s'agite comme si nous étions à la « fin de l’histoire ». En fait, en philosophie, on trouve aujourd'hui un penseur radical, j'en conviens, un penseur de la « post-modernité » et celui-ci nous vient de l’Est et répond au nom de Slavov Zizek.
À l'évidence cartésienne, Diderot préfère de loin la certitude expérimentale. Telle est toute la démonstration de cet ouvrage Pensées sur l'interprétation de la nature qui s’inscrit dans l'évolution « darwinienne » de la pensée des Lumières.
Il semblerait que la philosophie connaisse aujourd’hui une crise de légitimité sans précédent. Si l’on s’en tient par exemple, aux seuls chiffres des concours de recrutement du personnel enseignant dans cette discipline, on n’est tout à fait en droit de penser que c’est l’un des concours de l’éducation nationale les plus sinistrés. Mais on pourrait tout autant appuyer notre conviction profonde sur le lent et vigoureux travail de sape ministériel qui s’opère depuis déjà plusieurs d’années, dans le but, certes non avoué, de se débarrasser de la philosophie des Universités pour à terme, l’exclure des programmes de Terminales. Convictions réalistes ? Fantasmes ? Qui sont-ils donc ces gens qui ont tant peur de la philosophie ? Cette tribune a été publiée dans la revue numérique e-torpedo, dirigée par Franca Maï, qui m'a généreusement invité à venir m'y exprimer. La voici désormais dans l'Ouvroir, en accès libre.
Les socialistes sont cloués au pilori. Sur le blog de DSK, à la date de septembre 2004, on trouve ce petit texte, intitulé « le sens de l’histoire ». Rappelez-vous ! C’était au moment de la bataille politique du PS, durant lequel ses rangs étaient divisés autour du référendum sur la constitution de l’Europe. Bref, une des périodes les plus pathétiques du PS où deux monstres s’affrontaient à peine cachés, pour le pouvoir certes, mais où Fabius tout de même s'affirmait aussi comme, très probablement, le leader légitime des « vrais » positions de la gauche, contre le numéro deux, vaste crétin à hublots, bafouillant, et dénué de tout charisme. Cette tribune a été publiée dans la revue numérique e-torpedo, dirigée par Franca Maï, qui m'a généreusement invité à venir m'y exprimer. La voici désormais dans l'Ouvroir, en accès libre.
Depuis son premier ouvrage, La subjectivité à venir, publié aux éditions Climats, nous connaissons Slavoj Zizek pour sa pensée novatrice, son regard critique et cynique jeté sur l’Occident, et précisément sur l’économie de marché qui tend à envahir récemment la pensée et la culture. Chronique parue dans La Presse Littéraire, numéro 1, de décembre 2005. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Contrairement à ce que croit le sens commun, avec beaucoup de force d’ailleurs, le totalitarisme n’est en aucun cas une anti-thèse, une anti-chambre, le contraire même de la démocratie : système politique selon beaucoup, indépassable ! Voici l'extrait d'un cours de philosophie politique, que je prodiguais dans mes classes, entre 1997 et 1999, qui nécessite certes, quelques approfondissements, mais qui a le mérite de faire le point ici, dans l'Ouvroir, sur notre système démocratique en décomposition, à l'entrée du XXIe siècle. D'autres textes, plus techniques et précis, viendront forcément s'ajouter à celui-ci. Bonne lecture !
Il y a à peine cinquante ans, disparaissait un écrivain. Un écrivain de marque, taillé dans le bois d’ébène. Un de ces écrivains qui a pris les chemins de Nietzsche. Libre-penseur, Léon Werth fuyait les paillettes, les gloires en toc, n’hésitait pas, pour emprunter la formule géniale de Georges Bernanos, à « scandaliser les imbéciles », boxant sans retenue les idées reçues, et la bêtise la plus crasse.
Léon Werth est de ces écrivains méconnus du grand public, et inclassables. Dans une monumentale biographie publiée aux éditions Viviane Hamy, Gilles Heuré appréhende la liberté de l’écrivain, sa lucidité, son incroyable « intempestivité ». Intitulant son ouvrage L’insoumis, Gilles Heuré n’aurait pu choisir meilleur titre.
L’héroïne de Zola, Nana, jouant le rôle de Vénus au théâtre des Variétés, remporte un grand succès dans les dernières années du Second Empire. Un succès qu’elle doit moins à son talent d’actrice, bien médiocre, qu’à la séduction de son corps nu, voilé d’un simple gaze. C’est le fameux thème romanesque de la courtisane, femme galante ou prostituée de haut vol, splendeur et misère de toutes les courtisanes, misère des femmes réduites presque systématiquement à leur plastique, femmes-objets, instrumentalisées par le désir de l’homme, puis par le système social qui n’a guère trouvé mieux, pour museler définitivement la femme, que de la réduire à sa dimension sexuelle… Cette tribune a été publiée dans la revue numérique e-torpedo, dirigée par Franca Maï, qui m'a généreusement invité à venir m'y exprimer. La voici désormais dans l'Ouvroir, en accès libre.
J'ai découvert Maurice G. Dantec, en 1996, avec un cyber-polar halluciné, intitulé Les Racines du mal. Très marqué par ce polar-monde, qui revisite le Mal radical s'étant abattu sur le XXe siècle, je n'ai manqué aucun des deux tomes de son Journal de catastrophe générale (TDO 1 & 2), dès leur parution en librairie. Je ne sais pas si l'on doit prendre très au sérieux cet écrivain millénariste, mais on ne peut lui dénier qu'il a compris que notre monde était parvenu à sa décadence finale. Cette note a été écrite en 2002, dans une sorte de nuit des Olympica, pour reprendre cet état second cartésien, dans lequel il a vécu la naissance de la rationalité. Me laissant envahir par mes pensées, j'ai pondu ce texte, que je mets en accès libre dans l'Ouvroir.
James Blish est un grand classique de la littérature SF, et est surtout réputé pour sa puissance d’écriture et son talent d’imagination visionnaire. On peut donc saluer sans mal, la réédition de Un cas de conscience en SF Gallimard, ce magnifique roman, Prix Hugo 1958, écrit certes avec un style aride, bourré de multiples références, en matière scientifique, biologique, philosophique, mais dont l’intérêt n’est tout de même pas des moindres. Cette chronique est parue dans Galaxies, n°39, de Printemps 2006. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Flammarion publie en poche, dans la collection GF, un ouvrage consacré à Pierre Bourdieu, titre qui fait référence à un colloque qui se tint le 16 novembre 2002 à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, à Paris.
Entre « défaire » et « refaire », Georges Balandier nous raconte l’histoire d’un monde qui se « transforme sans achèvements identifiables ».
Johan Heliot est un auteur de SF encore jeune, ayant fit sensation avec la publication de son premier roman La lune seul le sait[1], en 2000. Depuis, il s’est imposé comme l’un des nouveaux chefs de file de l’imaginaire francophone.