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J.M.G. Le Clézio a prononcé quinze conférences en Chine. Des réflexions et méditations sur son propre cheminement d’écrivain, comme une sorte d’hommage à la littérature, qui clôt une œuvre somptueuse, couronnée du prix Nobel en 2008. Il en ressort Quinze causeries en Chine, aventure poétique et échanges littéraires. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Régis Debray, dont j’apprécie particulièrement la verve et le franc-parler, cette lucidité intelligente aussi, qu’il pose sur les idoles de notre époque, montre dans un petit « Tract » écrit au vitriol, cinglant et sans concessions que l’Europe, notre belle Europe, notre chère Europe, notre délicieuse Europe est une « idée défunte ». Cette Europe fantôme (clin d’œil à l’Afrique fantôme de Michel Leiris) à beau continuer de parader, de plastronner, de poser, de pontifier, de tenter par tous les subterfuges de se survivre à elle-même, rien n’y fera visiblement. Elle est destinée à n’être qu’une utopie agonisante. Mais le poète amoureux du Vieux Continent Paul Valéry, ne disait-il pas déjà en 1945 : « L’Europe est finie » ? Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Enfin ! Il se sera écoulé 19 ans entre la parution du premier tome des œuvres complètes de Nietzsche dans la mythique collection « La Pléiade », et ce, si attendu deuxième tome. Humain, trop humain — Aurore — Le Gai Savoir, trois textes du philosophe allemand, père de l’éternel retour, à savourer, à relire, et à méditer ! Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
J'ai déjeuner au Petit Benoît, dans le sixième arrondissement de Paris, avec Pierre Ménat, qui a longtemps été ambassadeur de France en Roumanie, en Pologne, en Tunisie et aux Pays-Bas. Cette homme m'a fortement impressionné. Il m'a laissé son roman Attendre encore, que je me suis empressé de lire, dans le métro, et de retour à la maison. Ce qui est marquant dans ce roman, outre le sujet, ce sont les récits et les confidences, tout comme les réflexions autour de la vie et de la mort. Ayant longtemps écrit des notes administratives, des rapports ou des télégrammes, il a voulu, après s’être retiré, prolonger ce plaisir de l’écriture et élargir son lectorat. Avec Attendre encore, son premier roman, il nous propose une méditation sur la mort et la vie, sous la forme d’une biographie-fiction. J'ai donc souhaité par la suite lui poser quelques questions, et nous nous sommes revus pour l'occasion. Cet entretien a trouvé une place dans la revue en ligne Boojum, et il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Michel Serres nous a quitté le 1er juin dernier. En septembre 91, je sortais à peine du service militaire, et ignorais encore que je m'engagerais dans des études de philo avec l'intention de faire l'agreg, lorsqu'un ami (aujourd'hui disparu) me parla avec enthousiasme d'un livre dont le titre m'intriguait : le Tiers-Instruit... Je l'achetai au lendemain de notre conversation. Je mis dix ans à le lire et vingt ans à le comprendre. J'en tirai en 2014 une phrase pour m'en servir d'épigraphe à mon livre Seuls : « Apprendre : devenir gros des autres et de soi. Engendrement et métissage. »