Le point de départ est pour le moins étrange, vous en conviendrez : se rendant à Rome, Lafcadio, personnage d’un roman[1] d’André Gide, est assis dans un train ancien modèle où les portes s’ouvrent directement sur la voie, avec pour seul compagnon de nuit à partager son compartiment un vieux monsieur du nom d’Amédée Fleurissoire. Alors que Lafcadio détaille le vieux bonhomme[2], il se prend subitement d’une pensée des plus saugrenues. Comme il tient là, sous sa propre main, la poignée de la portière, il lui suffirait juste de la tirer et de pousser son compagnon de voyage en avant. Qui le verrait ? C’est sûr, on n’entendrait même pas un cri dans la nuit. Chronique parue dans La Presse Littéraire, numéro 1, de décembre 2005. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Lire la suite