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Seuls. Éloge de la rencontre est sorti en mars 2014, et La Part de l'ombre a été réédité en avril 2015. Elodie Olson-Coons du Grand Genève Magazine a eu la gentillesse de me poser quelques questions autour de ces deux nouvelles publications pour le Grand Genève magazine. Voici l'entretien disponible désormais dans l'Ouvroir.
Je connais Catherine Siguret depuis au moins 15 ans. Écrivain fantôme, comme on dit aujourd'hui, pour éviter de dire nègre, elle publie de nombreux ouvrages tous les ans, dans l'ombre de personnalités ou d'auteurs qui n'écrivent pas leurs livres. Elle m'a gentiment envoyé son nouveau roman, qui est une fable urbaine, entre Paris et la Corse, à la poursuite d’un amour singulier pour un jeune ovin. Cette chronique est parue dans le Grand Genève Magazine, de juillet 2015. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Claire Legendre, que j'ai toujours trouvée surfaite dans la littérature française, mais qui fait son chemin, de roman en roman, chez Grasset, a répondu à la demande et au défi d’un éditeur : elle a réfléchi à ses propres peurs, et à ce qu’elle trouve chez elle de symptomatique. Des peurs, nous en avons tous, que ce soit celles des araignées, d’être bloqué dans l’ascenseur, de la foule, du viol ou de l’abandon. On appelle ça des phobies. On est évidemment très loin de la jeune auteur prometteuse des débuts, avec Making of (1998) et Viande (1999), inaugurant avec d'autres femmes de lettres une littérature transgressant tous les tabous, ou de sa Méthode Stanislavski, roman qui avait donné lieu à un entretien pour le Magazine des livres. Ici, tout semble avoir retrouvé son calme. Tour d’horizon. Cette recension a été publiée dans le numéro 5 du Grand Genève magazine, en 2015. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Raif Badawi est un penseur musulman, inconnu des pays occidentaux avant une condamnation à 1000 coups de fouet et 256 000 euros d’amende, pour avoir usé de sa liberté d’expression en terres arabes. Cette chronique est parue dans le Grand Genève Magazine, numéro 5, de juillet 2015. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
J'ai rencontré Alessandro Mercuri, au café de Flore, à Paris, alors qu'il m'avait envoyé un roman assez surprenant, intitulé Kafka Cola. Auteur également de Peeping Tom, Alessandro Mercuri monte dans ce nouvel ouvrage le dossier Alvin en suivant respectueusement le journal de bord du submersible. Cette recension est parue dans le Grand Genève Magazine, du mois d'avril 2015. La voici en accès libre dans l'Ouvroir.
Le roman Soumission, de Michel Houellebecq est un récit crépusculaire et halluciné, le plus sombre de sa carrière, une sorte de roman catastrophe sur fond de suicide européen, et de guerre des mondes. Cette recension est la version courte de mon long article sur son nouveau roman, qui fut un vrai succès de librairie, partout en Europe, demandée par le Grand Genève Magazine, et parue dans le numéro 4, des mois d'avril, mai et juin 2015. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le journal d’Etty Hillesum est un journal bouleversé, bouleversant, qui laisse à son lecteur une trace sans aucune commune mesure. Laissé inachevé au moment de sa déportation, Olympia Alberti imagine ce qu’Etty aurait pu écrire durant ces quelques mois derrière les barbelés. Cette chronique est parue dans le Grand Genève Magazine,numéro 4, d'avril 2015. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Cet entretien a été réalisé en 2006, pour La Presse Littéraire. Franca Maï est l'auteure énigmatique de plusieurs romans parus aux éditions du Cherche-midi. De Momo qui kills au dernier Crescendo Franca Maï aura privilégié le malaise qui se perche aux tripes, sans jamais oublier la lumière qui somnole en chacun d'entre nous.
L'histoire de cet entretien est incroyable. J'avais été invité par l'avocat Paul Lombard à déjeuner dans son 400m2, rue Vaugirard, dans le 6e. Je m'y étais rendu avec son attachée de presse. Alors que nous étions servis par un majordome, dans un cadre insolite, la conversation alla bon train. Les nombreuses pièces de ce grand appartement dégorgeaient de toiles de maîtres ; nous étions ceinturés par la grande peinture, qui parlait aux grands de ce monde. Une fois au digestif, enfin, nous eûmes une longue conversation sur Marseille, Me Lombard venait de publier son Dictionnaire amoureux de la ville portuaire de Pagnol. Cet entretien avait été réalisé pour Le Magazine des Livres, et était resté par un concours de circonstances que je ne m'explique pas, inédit. Je le porte donc à la connaissance du public en le publiant dans l'Ouvroir.
Le roman Soumission de Michel Houellebecq est un récit crépusculaire et halluciné, le plus sombre de sa carrière, une sorte de roman catastrophe sur fond de suicide européen et de guerre des mondes. Cette recension est parue dans le site du Grand Genève Magazine, le 23 février 2015, et est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Les perspectives de reprendre la plume pour dénoncer ce « nouveau » monde me paraissent encore, malgré un coma de presque une année, si escarpées que je suis bien étonné de me voir ici. L'Ouvroir a été interrompu. Que faisaient les autres pendant ce temps ? Où étaient-ils ? Sur quel front ?
Je n'ai pas l'habitude de parler de mes livres ici, puisque ce blog est quasi exclusivement consacré à parler des livres des autres, mais Jacques Aboucaya, que je remercie, écrivain et journaliste, ayant longtemps enseigné les lettres classiques au lycée, consacre à mon livre Seuls. Éloge de la rencontre, qui est paru ces jours-ci, une recension que j'aime beaucoup, et qui lui est très favorable.
On a coutume de dire que Kant avec sa première critique (Critique de la Raison pure) chassa Dieu par la porte pour le faire revenir, dans sa deuxième critique (Critique de la Raison pratique), par la fenêtre. En entreprenant de dénoncer qu’à partir de ces trois grandes Idées de la raison, que sont l’âme, le monde et Dieu, notre pensée s’égarait inévitablement dans des erreurs, Kant développait l’idée que les choses en soi ne pouvaient être connues de l’entendement, mais seulement pensées. Aussi délimitait-il par là le champ du savoir et de la raison, conduisant son entreprise critique à nous inviter à approfondir les apories de la métaphysique traditionnelle, signant par-là sa véritable fin. La tâche incombera à Hegel lui-même, de restaurer la légitimité de la philosophie et de la métaphysique, la portant courageusement sur son dos, afin de redonner à la question de la vérité non seulement un sens, mais une validité philosophique.
Puisqu’il m’a été demandé de répondre à cette question : « Pourquoi écrivez-vous ? » Je commencerai in extenso par dire que j’écris depuis tout jeune parce que je suis très tôt parti en voyage. Une bonne raison, je pense de me qualifier d’écrivain-voyageur. Voyageur au sens de son étymologie : être sur la voie. Voilà pourquoi je me suis toujours senti un tel écrivain alors même que je ne partais nulle part.
Pourquoi souffrons-nous ? Quel est le sens de notre souffrance ? La souffrance annule-t-elle toute légitimité de l’existence ? Pouvons-nous encore croire au bonheur alors que nous sommes actuellement en pleine souffrance, ou que nous sommes bien assurés de souffrir demain ?
Il n’est certes pas difficile de reconnaître dans la littérature de l’écrivain Patrick Chamoiseau, la petite touche créole. Il n’est pas non plus difficile de parler de « révolution esthétique » à son propos, tant elle s’invente à partir du concept de « Créolité » lui-même1. Cette étude est parue dans la Presse Littéraire, numéro 4, de mars 2006. Relu et augmenté en décembre 2009, elle figure dans mon essai, La Part de l'ombre (2010). La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
En cherchant dans le dictionnaire l’opposition à la notion d’Ailleurs, je vois que la langue française nous propose celle d’Ici. Je suis soit Ici, soit Ailleurs. C’est logique. Et lorsque je rêve d’un ailleurs, j’imagine que je rêve forcément d’une sorte d’Eldorado à conquérir ou à retrouver. L’Ailleurs se vit sur un mode nostalgique, ou romantique, et contient cette dimension rétrospective d’un retour à l’origine, ou d’une expérience de dessaisissement. Cette longue étude est parue dans le numéro 3, de Special Philo, en août 2013. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
La société actuelle, semblant combattre la morosité ambiante, et se trouver un sens, ayant perdu nombre de ses valeurs, me paraît croire en la bénédiction de l’hédonisme, pensée philosophique importante, nous venant des anciens, et qui place le plaisir au centre de son principe moral. Cette morale du plaisir fondée sur la sélection des désirs a pour but de nous délivrer de la souffrance et de nous offrir le bonheur. Mais je vais montrer ici que c’est parfaitement insuffisant. Cette longue étude est parue dans le numéro 3, de Special Philo, en août 2013. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Suite au succès fulgurant, presque insensé, et même indécent, du livre de Stéphane Hessel Indignez-vous, je me suis bien sûr procuré le texte, et m'y suis plongé avec une certaine curiosité, et non sans une sorte d'appréhension, me demandant ce que l'on pouvait bien trouver de si révolutionnaire dans cette feuille de chou. Était-il un agitateur, un factieux, un insurgé, un meneur, un révolté ? Enfin quoi, pourquoi tant de vacarme ? Au-delà du projet, tout à fait honorable, et cohérent avec les engagements de l'auteur durant la Seconde Guerre mondiale, j'ai essayé de comprendre, le titre mis à part, titre qui est charmant et qui a dû plaire au point de déclencher ce séisme phénoménal, surtout en période de fêtes, j'ai essayé donc de lire et de comprendre ce texte et son phénomène. Or, je tiens à préciser, suite à l'avalanche de remarques courroucées qui ont suivi la publication de cette mise au point que j'analyse presque essentiellement le phénomène de librairie et ses attendus supposés, plus que l'auteur-résistant lui-même. Je me garde bien de le remettre en cause, ni même de remettre en cause son combat qui fut celui d'une vie. En réalité, j'analyse notre barbarie moderne, et comment celle-ci peut encore, si elle le peut, répondre à l'injonction du résistant. Je précise bien sûr, que mon analyse se place en-dehors des sentiers rebattus de l'indignation à peu de frais dans son canapé, ou derrière son écran d'ordinateur, où là, forcément il ne coûte rien de s'indigner. Après m'être mis à mon bureau, pris ma plume et rédigé cette lettre, que j'ai ensuite envoyée à Stéphane Hessel him-self, via son éditeur, Joseph Vebret m'a demandé de publier cette tribune dans le numéro 1 de Chroniques d'actualité, ce que j'ai gentiment accepté. Je vous préviens, je n'y suis pas allé de main morte. Et encore heureux finalement... La voici désormais disponible dans l'Ouvroir.
On retiendra de Claude Lanzmann, le prodigieux documentaire, Shoah. Ressusciter, dans un film de six heures, l’une des plus grandes tragédies du XXe siècle. Cet homme de la mémoire, dont la force et la patience de revenir sur un passé profondément douloureux fut salué à l'unanimité, voulut prolonger ce travail rétroactif. Assumer l’entreprise de grande ampleur que représente le témoignage puissant qui nous dit notre siècle, bardé de tragédies, d’horreurs, mais également d’un sens indéniable de la liberté. Un livre de mémoires aux confins du XXe siècle. Cet article est paru dans le numéro 28 duMagazine des Livres, en janvier 2011. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.