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Psychanalyse & Société - Page 9

  • L’émergence de la Joie. Une éthique de la réjouissance

    La société actuelle, semblant combattre la morosité ambiante, et se trouver un sens, ayant perdu nombre de ses valeurs, me paraît croire en la bénédiction de l’hédonisme, pensée philosophique importante, nous venant des anciens, et qui place le plaisir au centre de son principe moral. Cette morale du plaisir fondée sur la sélection des désirs a pour but de nous délivrer de la souffrance et de nous offrir le bonheur. Mais je vais montrer ici que c’est parfaitement insuffisant. Cette longue étude est parue dans le numéro 3, de Special Philo, en août 2013. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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  • Sade, une esthétique de la souillure

    Dans Les cent vingt jours de Sodome, Augustine est soumise à un calvaire inoubliable. Et c’est ainsi que, trempée dans le cyanure, l’encre du Marquis de Sade décrit le supplice : « Pendant la nuit, le duc et Curval, escortés de Desgranges et de Duclos, descendent Augustine au caveau. Elle avait le cul très conservé, on la fouette, puis chacun l’encule sans décharger ; ensuite le duc lui fait cinquante-huit blessures sur les fesses dans chacune desquelles il coule de l’huile bouillante. Il lui enfonce un fer chaud dans le con et dans le cul, et la fout sur ses blessures avec un condom de peau de chien de mer qui redéchirait les brûlures. Cela fait, on lui découvre les os et on les lui scie en différents endroits, puis l’on découvre ses nerfs en quatre endroits formant la croix, on attache à un tourniquet chaque bout de ces nerfs, et on tourne, ce qui lui allonge ces parties délicates et la fait souffrir des douleurs inouïes. On lui donne du relâche pour la mieux faire souffrir, puis on reprend l’opération, et, à cette fois, on lui égratigne les nerfs avec un canif, à mesure qu’on les allonge. Cela fait, on lui fait un trou au gosier, par lequel on ramène et fait passer sa langue ; on lui brûle à petit feu le téton qui lui reste, puis on lui enfonce dans le con une main armée de scalpel, avec lequel on brise la cloison qui sépare l’anus du vagin ; on quitte le scalpel, on renfonce la main, on va chercher dans ses entrailles et la force à chier par le con ; ensuite, par la même ouverture, on va lui fendre le sac de l’estomac. Puis, l’on revient au visage : on lui coupe les oreilles, on lui brûle l’intérieur du nez, on lui éteint les yeux en laissant distiller de la cire d’Espagne brûlante dedans, on lui cerne le crâne, on la pend par les cheveux en lui attachant des pierres aux pieds, pour qu’elle tombe et que le crâne s’arrache. Quand elle tomba de cette chute, elle respirait encore, et le duc la foutit en con dans cet état ; il déchargea et n’en sortit que plus furieux. On l’ouvrit, on lui brûla les entrailles dans le ventre même, et on passa une main armée d’un scalpel qui fut lui piquer le cœur en dedans, à différentes places. Ce fut là qu’elle rendit l’âme. Ainsi périt à quinze ans et huit mois une des plus célestes créatures qu’ait formées la nature, etc. » Cet article est paru dans le numéro 20, des Carnets de la Philosophie, d'avril 2012. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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  • Don Juan ou le rêve féminin

    Mais qu’est-ce qui fait courir Don Juan ? On n’a cessé de causer, d’écrire sur cette figure mythique de la séduction masculine. Plus d’un millier d’adaptations, et la psychanalyse qui s’en empare pour créer son concept de don-juanisme. On le traite bien, on le traite mal. On l’aime, on le déteste. On le compare très frauduleusement à un épicurien, mais parce qu’on a si mal compris Épicure. Et l’on a si mal compris Don Juan par la même occasion. Cette longue étude était d'abord une allocution que j'ai faite dans un groupe lacanien. Je l'ai transformée en article, pour le numéro 19, des Carnets de la philosophie, de janvier 2012. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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  • Le rocker et le philosophe - Francis Métivier, Rock & Philo

    Ça doit être un signe des temps ! On ne s’est jamais autant intéressé à la philosophie dans tous les milieux sociaux confondus, et on n’a jamais aussi peu pensé en général. Ah elle est bien loin l’époque où un chanteur de variétés nous racontait que la France n’avait peut-être pas de pétrole mais avait des idées ! À l’ère des combats idéologiques, de la conscience politique, des écoles philosophiques a succédé le strass, les paillettes et la culture de comptoir. De la société du spectacle au zapping et au surf stérile sur Internet, l’esprit libre qu’avait imaginé un philosophe-arpenteur, l’esprit critique cheminant vers la vérité comme l’avait voulu Socrate, a perdu de sa superbe et de sa crédibilité. Entre un BHL hier et son digne successeur Michel Onfray aujourd’hui, la philosophie devient une sorte de prêt-à-penser bobo, bien-pensant, calibré pour les émissions de télévision et leur désir d’assurer du temps de cerveaux disponibles aux publicités pour Coca-Cola ! Cette recension est paru dans Le Magazine des Livres, n°32, d'août-septembre 2011. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir

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  • La pornographie confessionnelle (Peeping Tom)

    Notre époque est transparente ! Du moins le dit-on. Exit le droit de mentir. Exit les jardins secrets de tout acabit. Exit les charlatans, les faussaires, les imposteurs. Au fond de notre caverne, les mensonges des insensés, les fraudes et mascarades des imposteurs doivent être dénoncées. Nous sommes entrés dans l’ère du mentir-vrai. Bien sûr, il ne s’agirait pas de convoquer le philosophe qui viendrait irrémédiablement désenchanter le peu qu’il nous reste, mais de formuler une demande inique : celle de la confession. Cette recension est parue dans le Magazine des Livres, numéro 33, de Novembre-Décembre 2011. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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