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Marc Alpozzo (Ouvroir de réflexions potentielles)

  • Entretien avec Charles-Éric de Saint Germain. Sombrons-nous dans la barbarie ?

    Face au déferlement de violence qui a secoué l’actualité française depuis le début de l’année, j’ai rencontré, pour rendre compte des multiples démissions des gouvernements successifs de ces quarante dernières années, mais aussi de la pensée elle-même, le philosophie Charles-Éric de Saint Germain afin qu’il nous propose un éclairage, quelques clés et pourquoi pas quelques solutions quant à notre modernité et ses dérives idéologiques, ses dictats relativistes. Né en 1967, est ancien élève de l'ENS Saint Cloud-Fontenay-Lyon, Charles-Éric de Saint Germain est agrégé et docteur en philosophie, spécialiste de philosophie allemande (Kant et Hegel surtout), protestant de confession baptiste, il est aussi passionné pour la théologie et les Écritures saintes. Il enseigne la philosophie en classes préparatoires (Hypokhâgne et Khâgne) et il est l’auteur d'une dizaine d'ouvrages consacrés majoritairement à la philosophie, parmi lesquels on trouve un texte volumineux et dense, La défaite de la raison. Essai sur la barbarie politico-morale contemporaine paru chez Salvatore en 2015, courageux sans être vindicatif, et qui est une sorte de lecture critique de notre époque. Il est surtout la mise en lumière de l’effondrement de la raison d’un point de vue politico-moral. Tout en soulignant le refus des élites de réfléchir à l’individualisme forcené et dévastateur (féminisme exacerbé, Queer Theory, hédonisme désenchanté, etc.) ou de régler les questions semble-t-il coincées dans une vision historiciste dépassée des dogmes modernes (égalitarisme, négation de la liberté de conscience, laïcisme dogmatique, etc.) ce texte pose un diagnostic sans appel, et sous la forme d’un cri d’alarme, quant à notre crise morale et spirituelle. Aussi, l’auteur affirme que la décivilisation secouant la « civilisation européenne » pourrait nous être fatale si l’on ne renoue pas rapidement avec nos racines judéo-chrétiennes. Son texte, puisant dans des sources d’inspiration diverses, rappelle ou s’inscrit dans le sillage d’autres lectures pour notre temps, notamment La défaite de la pensée d’Alain Finkielkraut (1987), La Barbarie de Michel Henry (1987), La Barbarie intérieure. Essai sur l’immonde moderne de Jean-François Mattéi (1999), tout en proposant une réflexion renouvelée sur la barbarie qui nous guette. Je l’ai longuement questionné, et, ses réponses, souvent étendues et denses, demandent avant tout une régularité dans la lecture, et un effort de la pensée, afin d’en saisir la profondeur et la pertinence. De fait, cet entretien-fleuve est à l’opposé du prêt-à-penser de notre époque, et loin de la lecture brève et rapide souvent de mise aujourd’hui dans la presse et l’édition. Je me suis refusé de réaliser la moindre coupe. Aussi, cela demandera de la part du lecteur la patience et la constance du métronome dans l’effort intellectuel nécessaire pour comprendre la modernité dans laquelle il vit, les influences et les impasses d’une époque, la sienne. Cet entretien est paru dans Entreprendre. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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  • Bernard-Henri Levy et la solitude d’Israël

    Le 7 octobre 2023 restera gravé dans nos mémoires comme un des jours les plus tristes de notre existence. Marqué au fer rouge comme étant le retour des pogroms depuis 1945, Bernard-Henri Lévy y apporte une respiration, avec un livre d’une profonde amplitude, un message d’espoir, mais aussi un pamphlet dénonçant la grande mécanique des mensonges et des manipulations. Solitude d’Israël est une analyse sans concession des conséquences de cet événement sans nom, mais aussi une émouvante ode à l’Esprit du judaïsme et du sionisme. Cette tribune a été publiée pour la première fois dans le site du magazine Entreprendre.

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  • Entretien avec Léa Santamaria, 
gérante de librairie-Papeterie 
et membre du jury du Prix Cazes

    Le jeudi 6 avril 2023 a eu lieu la remise du Prix Cazes, à la Brasserie Lipp, Boulevard Saint Germain, à Paris. Ce fut le 87e anniversaire de ce prix très prestigieux, fondé en 1935 par Marcelin Cazes. L’occasion d’interroger un membre du jury, qui est aussi libraire. Cet entretien est paru dans le site du magazine Entreprendre. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvoir.

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  • Entretien avec Laurent Kasprowicz. Ces morts qui nous parlent : notre réalité interrogée ?

    Depuis Raymond Moody, et son Life after life (La vie après la vie), qui a été un succès planétaire dans la deuxième moitié des années 70, et où il recueillait depuis déjà vingt ans des témoignages de personnes affirmant avoir vécu une expérience de mort imminente, le thème des EMI (Expérience de Mort Imminente) n’a jamais faibli en popularité. En 2006, le Père François Brune publie, en deux tomes, un livre, Les morts nous parlent, qui demeure un classique du genre. L’ouvrage de Laurent Kasprowicz apporte une autre pierre à l’édifice. En publiant des témoignages sur des coups de fils venus de l’au-delà, l’auteur inscrit ses travaux dans la droite ligne de Scott Rogo et Raymond Bayless, dont le livre, Phone Calls From The Dead, a paru en 1979. Publiant chez Guy Trédaniel un ouvrage intitulé Des coups de fil de l'au-delà ? Enquête sur un incroyable phénomène paranormal, l’auteur reprend alors le thème des « coups de téléphone post-mortem ». Il y compile des témoignages d'appels téléphoniques provenant de proches décédés, afin de soulever une question essentielle pour l'humanité : sont-ils la preuve d'une après-vie ? Cet entretien s’inscrit dans une série qui a commencé avec Marie de Hennezel et le Dr Thierry Paul Millemann (publiés dans ce Blog), à propos de preuves ou suppositions apportées dans notre monde moderne et ultra-scientifique, d’une possibilité de vie après la vie. Ce troisième entretien ayant pour vocation de questionner sans préjuger cette délicate question aujourd’hui, et qui n’est rien de moins que le prolongement de croyances antiques, comme la transmigration des âmes chez Platon, n’a pas pour vocation de démontrer l’objectivité de ces allégations parapsychologiques, mais de se présenter comme une forme d’enquête métaphysique et morale. Cet entretien est paru dans le site du mensuel Entreprendre et dans Question de Philo. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir

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  • Entretien avec Christopher Gérard. Des voix singulières à rebours du siècle

    Depuis déjà de longues années, Christopher Gérard tient un journal de bord de ses lectures, qui sont pour le moins éclectique, et on ne peut que l’en féliciter. Depuis déjà des décennies, la gauche culturelle a verrouillé le débat littéraire en imposant ses codes, ses règles de morale et ses thèmes. La littérature étant devenue le champ de bataille des chapelles idéologiques, avec ses bons et ses mauvais samaritains, les romans que l’on doit absolument lire et ceux qui ne méritent que censure et quolibets. C’était d’ailleurs le sujet de son précédent ouvrage Quolibets paru en 2013, et réédité par les éditions La Nouvelle Librairie, augmenté du double des textes. Parmi les nobles voyageurs, comme aime les appeler l’auteur de ce beau livre, on trouve surtout des parias et des exilés de la littérature française, – que quelques libraires préfèrent appeler « francophone » pour paraître plus « inclusifs ». Bien sûr, les lectures de Christopher Gérard ne s’en tiennent pas à l’hexagone, et sa culture littéraire, plurielle et ouverte sur l’autre, mêle des textes de catégories bien différentes. Ce sont donc des voix singulières, qui honorent les lettres et les idées, qui sont plurielles et souvent indisciplinées, loin des romans de pacotille, souvent idéologiques, souvent moralistes que notre siècle produit à présent, comme si la littérature n’avait jamais été dissidente, révoltée, subversive. Il est à noter qu’au pays des Woke, ces indignés permanents qui font de leur éveil à la discrimination un commerce lucratif et un prétexte à l’élimination systématique, ce carnet de notes paraît exhaler une fraîcheur particulière : celle de la liberté !  Cet entretien m'a été demandé par la revue Livr'arbitres. Il est paru dans le n°45. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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