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Les perspectives de reprendre la plume pour dénoncer ce « nouveau » monde me paraissent encore, malgré un coma de presque une année, si escarpées que je suis bien étonné de me voir ici. L'Ouvroir a été interrompu. Que faisaient les autres pendant ce temps ? Où étaient-ils ? Sur quel front ?
Pourquoi souffrons-nous ? Quel est le sens de notre souffrance ? La souffrance annule-t-elle toute légitimité de l’existence ? Pouvons-nous encore croire au bonheur alors que nous sommes actuellement en pleine souffrance, ou que nous sommes bien assurés de souffrir demain ?
Porté par un projet commun, commun aux deux philosophes, celui qui questionne et celui qui répond, ce livre a pour vocation d’en découdre avec les préjugés ou les malentendus foisonnants empêchant le lecteur de bonne volonté d’accéder à une pensée rigoureuse et innovante, d’en comprendre l’ambition de renouveler la philosophie. Pour ce faire, il suffit de suivre le guide. Ici, c’est le philosophe Alain Badiou lui-même. Cet article est paru dans le numéro 17, desCarnets de la philosophie, en juillet 2011. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Qu’est-ce donc que cette époque où, comme cela, on dénonce, on calomnie, on exécute en public au nom de l’honnêteté… de l’Empire du Bien ? Le dernier ouvrage d’Onfray consacré à la figure d’Albert Camus[1] est l’expression même de cette dérive. Un livre nourrit de pulsions de mort… d’un socialisme de ressentiment !! Cela me fait irrémédiablement penser à cette phrase de Cioran : « C’est en vain que l’Occident se cherche une forme d’agonie digne de son passé. » Ça se revendique de Nietzsche ; ça en suit le chemin inverse. Un livre symptomatique de notre époque… Sans compter les prises d'otages dignes des pires commandos armés. Ici, en guest-star, Camus, dont Onfray se revendique sans condition. Aucune mauvaise pensée n’est tolérée chez notre écrivain de la mer Méditerranée… Exit le négatif, le flou, le tortueux ; exit la part d’ombre. Ici, tout est lisse, sans quoi on exécute, avec l’aval des hommes doués d’une morale à la hauteur de leur non-pensée. Les possédés du Bien, les hallucinés de l’uniformité sont aux commandes. Et gare à celui qui ferait un faux pas ! Cet article a été écrit pour le numéro 22 desCarnets de la Philosophie, paru en juin 2012. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Écrit en 2005 et paru dans le numéro 17 du Journal de la culture la même année, puis, relu et augmenté, cet article a d'abord trouvé une place dans un recueil d'articles intitulé Les Âmes sentinelles, que j'ai fait paraître aux éditions du littéraire, en 2011 ; il figure désormais au sommaire de mon livre Galaxie Houellebecq (et autres étoiles) paru aux éditions Ovadia (2024).