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Le roman Soumission de Michel Houellebecq est un récit crépusculaire et halluciné, le plus sombre de sa carrière, une sorte de roman catastrophe sur fond de suicide européen et de guerre des mondes. Cette recension a paru dans le site du Grand Genève Magazine, le 23 février 2015. Elle figure désormais au sommaire de mon livre Galaxie Houellebecq (et autres étoiles) paru aux éditions Ovadia (2024).
L’angoisse sartrienne nous engage dans une épreuve. Pour Sartre, cette épreuve est celle de la liberté, dont le sentiment d’angoisse est le révélateur. L’angoisse est, en elle-même, chez Sartre, à l’origine d’une remise en question de soi. Certes, l’angoisse sartrienne n’a rien à nous dévoiler par elle-même. Pour Sartre, la question phénoménologique de l’angoisse se concentre précisément sur cette question de la liberté humaine qui, engageant également une disposition permanente, ne déclenche jamais à proprement parler un ébranlement – c’est-à-dire une crise –, mais est l’expression d’une appréhension à affronter ses possibilités. La « vraie vie », nous dit Sartre, n’est pas ailleurs, elle est dans la conscience, elle est dans notre rapport aux autres ; elle est dans cette liberté inconditionnée que l’on reçoit en héritage dès notre arrivée au monde. Il convient sur ce point d’élucider cette interprétation phénoménologique de l’angoisse. Cet article est tiré d'une allocution prononcée à Cornillon le 13 juillet 2011 lors d'un colloque organisé surDieupar le philosophe André Villani. Paru dans les Carnets de la Philosophie, numéro 17, de juin 2011, il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Greg Egan n'est pas l'un des auteurs de science-fiction les plus connus du grand public. Né en 1961 au pays des kangourous, informaticien de métier, il s'est imposé dans le paysage de la SF, en une bonne dizaine d'années, par une quarantaine de nouvelles et environ cinq romans explosifs dont le cultissime La cité des permutants. Cet article est paru dans la revueCarbonne, numéro 1, d'automne 2006. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Mais qu’est-ce qui fait courir Don Juan ? On n’a cessé de causer, d’écrire sur cette figure mythique de la séduction masculine. Plus d’un millier d’adaptations, et la psychanalyse qui s’en empare pour créer son concept de don-juanisme. On le traite bien, on le traite mal. On l’aime, on le déteste. On le compare très frauduleusement à un épicurien, mais parce qu’on a si mal compris Épicure. Et l’on a si mal compris Don Juan par la même occasion. Cette longue étude était d'abord une allocution que j'ai faite dans un groupe lacanien. Je l'ai transformée en article, pour le numéro 19, desCarnets de la philosophie, de janvier 2012. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
On croyait Dieu définitivement « mort ». Et on pensait le christianisme relégué au rang de « sagesse » tranquille. On se disait que la « contre-culture » d’hier avait définitivement enterré ce qui avait longtemps fait office de « culture officielle ». Cette recension est parue dans Le Magazine des livres numéro 31, de juillet 2011. Elle est désormais disponible dans l'Ouvroir.