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Chroniques - Page 11

  • Les traversées solitaires (Artaud, Nietzsche, Bataille, Pasolini, Sade, Klossowski)

    La vocation philosophique est avant tout pratique. Comprendre le monde afin de le transformer… S’adressant au plus humble comme au plus savant, la philosophie nous accompagne chaque jour dans notre traversée solitaire de l’existence. Elle fait la lumière sur des zones obscures ; elle jette des ponts entre les pensées éparses. Il faut considérer l’impensable comme ce vers quoi tend chaque esprit devenu libre, affranchi d’un rapport flou avec le réel. Il n’y a cependant pas de philosophie sans engagement. Engagement solitaire élaboré dans le vif d’une exploration de soi et du monde… Cette recension est parue dans le Magazine des livres, numéro 6, de septembre-octobre 2007. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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  • Diagnostic d’une crise du sens (Jean-François Mattéi)

    La notion de « crise » semble aujourd’hui à la mode. Les formules telles que « crise de l’art », « crise du roman », « crise de société » sont légion. Pas une science, une discipline, une société qui n’ait eu sa crise… Sclérose, immobilisme, moment inéluctable de l’échec d’un système, la notion de « crise » stigmatise ce moment où l’on passe d’un état normal des choses à un moment où l’évolution n’est plus possible. Formule en référence à un état passé idéal, et un état présent dont le sens compris à partir de cet idéal aurait dégénéré… Cette recension est parue dans le numéro 5, du Magazine des livres, en juillet 2007. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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  • Mondes incompressibles, James Blish et Laurent Queyssi

    Il y a des textes qui ont ce talent de vous paralyser de peur en traitant les problèmes par l'humour. Cette sorte de lâcher prise face à la tragédie humaine, est le digne héritage des Grecs antiques eux-mêmes. C'est tout du moins ce que je pourrais en dire, tant l'ambition de ces deux romans de SF que je recense dans cet article, rejoint ce désir salutaire de nous mettre en garde contre notre sort, par un traitement thérapeutique de choc : l'humour. À moins que, d'humour, nous ne pourrions retrouver ici, dans ces deux très beaux textes, qu'une forme élevée de cynisme... Qui sait ? Ces chroniques sont parues dans Galaxies, n°39, Printemps 2006 et n°42, Printemps 2007. Elles sont désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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  • Bonjour paresse, notes de lecture (Corinne Maier)

    Je me souviens d'avoir chroniqué, pour le numéro 3, du Magazine des livres, de mars 2007, un petit livre léger, aéré, et aux prétentions fort tout limitées. Ce livre était sorti en 2004, dans un grand bruit fracassant, comme on en connaît depuis déjà des années. On disait à l'époque que le livre de Corinne Maier dressait un constat sombre sur les rapports entreprise-salariés, sans proposer de remède. Ce n'est pas faux. Et c'est sûrement ce qui en limite sa portée. D'un autre côté, on ne peut être le juge et le jury. J'expose le constat, pour le reste, les choses se feront dans le silence des transformations invisibles. Je remets cette chronique en accès libre dans l'Ouvroir.

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  • La disparition de la critique littéraire

    Juan Asensio m'a écrit pour me proposer de recenser son livre. Au téléphone, j'ai eu au bout du fil un homme courtois, qui m'a donné envie de chroniquer son essai, qui est la reprise de certains de ses billets dans le Stalker, car l'auteur est avant tout un blogueur, même s'il est par ailleurs critique littéraire et préfacier, que j'ai trouvé certes, un peu rébarbatif et trop bavard parfois, mais qui a le grand mérite de reposer la question essentielle et presque oubliée, en ce début du XXIe siècle, à savoir : qu’est-ce que la littérature ? La question mérite d’être posée et constamment renouvelée… Pour le dire de manière un peu grandiloquente, l’oraison de nihilisme et de cynisme qui, de son épais manteau noir, aspire progressivement la littérature vers son propre néant ne doit tout de même pas nous faire oublier que peu de choses mettront pour le coup fin à cet art silencieux et transcendant. Comptons sur la critique pour aider à cette pérennité annoncée. Cet article présente un intérêt certain, pour comprendre l'effondrement de la littérature, auquel nous assistons impuissants. Il est paru dans La Presse littéraire, en 2006. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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  • Philosophia perennis : Platon, Spinoza, Descartes, Malebranche, Foucault

    Pour mes lecteurs qui désireraient s'initier à quelques premiers éléments de philosophie, je remets ici en ligne, à toute fin utile, cinq chroniques parues dans des magazines aujourd'hui disparus. Ce sont bien sûr, quelques précisions élémentaires, à propos de doctrines fondamentales dans l'histoire des idées. Je vous renvoie, dans le corps du billet, par liens hypertextuels, à des articles, cette fois-ci, plus élaborés, si, à tout hasard, vous souhaitiez prolonger la lecture de ces quelques pistes, demeurant volontairement superficielles. 

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  • Franca Maï, le spectacle de la cruauté, note de lecture

    Nourri d'une forte amitié à la ville pour la personne, et d'une grande admiration pour l'auteur, qui propose une oeuvre originale et ahurissante, j'ai réalisé en 2007, une longue analyse des romans de Franca Maï, qui est parue dans le Magazine des livres, et qui a, selon les mots de l'écrivain, convaincu son éditeur de publier son prochain roman, L’Amour Carnassier, qui paraîtra l'année prochaine, en librairie. Aussi, si l'on en croit Le Cherche midi, Franca Maï aurait une voix « proche du blues ». Cette très célèbre forme musicale que l'on doit aux noirs d'Amérique, et qui caractérise d'une part une formule harmonique constante, un rythme lent à quatre-temps, d'autre part, le cafard et la mélancolie. Mon long article désormais en accès libre dans l'Ouvroir

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  • Philip K. Dick, il est vivant et nous sommes morts

    Philip K. Dick, que l’on ferait l’affront de présenter, même à un lecteur le moins chevronné en SF, est un maître du genre. Qu’il touche à l’anticipation, à l’uchronie, à la SF, ou encore, avec ce dernier recueil, au space-opéra, tous ses textes, romans et nouvelles, sont stupéfiants d’actualité, en prise directe avec notre monde ultra-contemporain. Visionnaire, ironique, paranoïaque, toute son œuvre, - ce dernier recueil de nouvelles, n’échappant évidemment pas à la règle -, et mené tambour battant par une inlassable exploration des mondes schizophrènes, désorganisés, équivoques, et furieusement décalés avec la réalité telle qu’il nous semble la percevoir. Je vous propose une chronique, publiée simultanément dans la revue électronique Boojum-mag.net et dans le bimestriel Science Fiction Magazine

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  • De la littérature en décomposition. Entretien avec Juan Asensio

    Si, pour les amoureux de la littérature, les ardents, les langoureux, nous vivons une ère de grand désenchantement, vous trouverez un épris, un dévoué en matière de bouillonnant contempteur de notre modernité, certes lâche, grossière, hirsute, infertile, répondant au nom de Juan Asensio. Il s’en fait d’ailleurs l’écho dans son second essai sobrement intitulé La littérature à contre-nuit, et qui réunit divers articles qui peuvent être lus à la suite ou séparément (ce sont des billets tirés de son blog, ce gouffre, souvent un abysse de textes, vénérant l'écrivain de droite, maelström parfois indigeste et qui vise à questionner le sens de la littérature et de sa déperdition contemporaine.) Leur difficulté d’accès, due souvent à un style un peu trop ampoulé, peut d'ailleurs donner le vertige, ou le ton à un ouvrage critique, dont la haute prétention de revisiter une littérature ayant de l’estomac, pourra en désorienter plus d'un. Cela fait longtemps, qu'avec Asensio, nous ne sommes plus amis, ayant autrefois servi dans les mêmes revues, probablement pour des divergences littéraires, mais pas que ; cela dit, ce qui m'a tout de même intéressé dans cette étude, c'est moins le ton que la visée : s’élever au-delà de la production actuelle, celle des Foenikos, Darrieussecq, De Vigan, Millet, Gavalda, Ndiaye et consorts, que je ne supporte décidément plus, avortons du genre romanesque, bouffons de la littérature, myrmidons du Quartier latin qui feraient presque passer Juan Asensio pour un escogriffe, et ses textes pour des libelles monumentaux. Bien sûr, ça n'est pas comparable, et si l'on comparait, on croirait presque que la prose d'Asensio a été écrite d'un geste gigantal. Allons, restons sérieux ! Entre la littérature décarbonée d'aujourd'hui et les bonnes lettres d'hier, on n'y mettra jamais Juan Asensio. Mais pour un petit cercle très confidentiel de lettrés, vouant Juan Asensio au pinacle, le blogueur, et critique littéraire, serait passé maître dans l’art et la manière de décortiquer le texte littéraire. Soit ! Si Juan Asensio s'est rêvé en Léon Daudet ou Léon Bloy au XXIe siècle, il semble que, ni la force de la pensée ni la puissance du verbe, ou même la force d'âme ne soient véritablement au rendez-vous. Néanmoins, ses articles, comme ses billets, montrent la voie : pour se revendiquer de la littérature, on doit adopter plusieurs niveaux de langue, plusieurs méthodes d’écriture et une polyphonie quêtée. Aussi, quand on lit ses textes, il est bien impossible de dire que l’auteur fait la part belle au lecteur, même si la difficulté de lecture est surtout due selon moi, à un langage alambiqué plutôt qu'à une réflexion de fond complexe et profonde... Il s’agit pourtant de s’accrocher très fort pour poursuivre, s’aventurer en ces territoires foisonnants, ces chemins ombrageux qui vous perdent à la moindre distraction. Je connais Juan Asensio, grâce à son blog, Stalker, et quelques recensions dans la Presse littéraire. Joseph Vebret, notre rédacteur en chef commun, m'a demandé de lui écrire une recension de l'essai du blogueur et critique littéraire, et de lui proposer un entretien, que nous avons réalisé avec Juan Asensio par mail. Même si je n'ai pas spécialement accroché à son livre, paru en 2005, j'ai accepté ce travail, car je crois qu'un bilan s'impose. C'est ce que je me suis appliqué à faire ici, entre ma recension et cet entretien, que j'ai réunis dans ce billet, par commodité pour le lecteur. Ils sont désormais en accès libre dans l'Ouvroir

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    Lien permanent Catégories : Chroniques, Ecrivains, Entretiens, Juan Asensio, Littérature française 0 commentaire
  • De l'interprétation de la nature : Denis Diderot et James Morrow

    Depuis Max Weber, on le sait, la science a désenchanté le monde. Nous ne faisons plus appel, comme le firent les hommes jusqu'au Moyen-âge, à des moyens magiques afin de maîtriser des esprits ou de les implorer. Nous recourrons à des techniques et des prévisions. Cela s’appelle, l’intellectualisation. Deux textes peuvent nous permettre de mieux comprendre quelle est désormais la place de la science dans la pensée moderne, et comment elle a emporté le combat sur la foi ou la superstition. Deux textes de grandes importances. Un roman américain qui rend hommage aux vaillantes batailles intellectuelles de Newton, et un autre ouvrage, celui-ci plus théorique, émanant d'un philosophe des lumières célèbre : Diderot. Un Diderot moderne, subtil, qui sut, mieux que personne, faire rayonner l'empire de la raison sur le monde des idées.

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  • Descartes et le national-cartésianisme

    Donc, la France serait cartésienne ? L’adjectif « cartésien » aurait échappé au champ philosophique pour exprimer dans une extension généraliste, un état d’esprit franco-français ? Et le père du cogito en deux cents ans serait devenu à la fois l’expression d’une identité nationale, d’une division nationale et la victime plus ou moins consentante d’une tyrannie de la pensée… Cette longue recension est parue dans le Journal de la culture, numéro 15, de juillet 2005. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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  • Philip K. Dick, le réel en double

    « Le réel est réel », aime à dire le brillant philosophe Clément Rosset. Tautologie ingénieuse qui nous informe que le réel, quoi qu'on en dise, n'aurait pas de double. Le réel est un, unique, sans arrière-monde : « idiot » selon son étymologie grecque. Le réel pourrait être ainsi exploré inlassablement, en tous sens, il reste aux yeux de l'observateur, singulier, propre, particulier. Pour beaucoup d’amateurs de SF, Philip K. Dick est une légende. Son oeuvre foisonnante compte au total 47 romans et près de 130 nouvelles. Mort d'une hémorragie cérébrale en 1982, peu avant la sortie de Blade Runner de Ridley Scott, il n’aura de son vivant, jamais obtenu la joie de goûter au succès et à la reconnaissance littéraire qui allait bientôt suivre. Je vous propose une chronique publiée simultanément dans la revue électronique Boojum-mag.net et dans le bimestriel Science Fiction Magazine

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  • Slavoj Žižek, un penseur radical

    Il nous reste deux écrivains capables à décrypter avec intelligence la « postmodernité » : Michel Houellebecq et Maurice G. Dantec. Ces deux-là, armés de leur talent respectif, et de leur vision décalée jetée sur notre époque en forme de « fin de l’histoire », diffusent leurs idées à travers de sombres et lumineux romans. En philosophie, il nous reste également un grand penseur de la « postmodernité » : celui-ci nous vient de l’Est, et répond au nom de Slavoj Žižek. Jusqu’au dernier ouvrage de ce psychanalyste et philosophe, c’est dans l’ignorance quasi-totale des Français, que la Slovénie abritait l’un des intellectuels les plus repris dans le monde, et déjà culte en Europe de l’Est et aux États-Unis. Mais aujourd’hui, depuis la parution de son dernier essai chez Flammarion, c’est chose réparée. Cette recension est parue dans La Presse Littéraire, numéro 6, de mai 2006. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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  • Jean-Baptiste Scherrer, la problématique des désirs

    Quoi de plus normal, dans une société de la surconsommation, qu’un livre sur le désir ? Mais tâchons de préciser. De quel désir parle-t-on ? Bien entendu, du seul et unique désir qui préoccupe tout un chacun : le désir sexuel.

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  • Anna Moï : Paysages de ténèbres

    Il ne faut pas rater le premier roman d’Anna Moï, paru en 2004 aux éditions Gallimard, et réédité récemment en Folio.  Ce livre c'est Riz noir. Voilà un très bel évènement dans le paysage littéraire. Un hymne à la paix et à l’amour entre les hommes et les peuples. Un magnifique portrait d’un paysage enténébré par la guerre, la cruauté et la barbarie…

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  • Alina Reyes, la passion des roses

    Depuis son retentissant Boucher, publié aux éditions du Seuil en 1988, Alina Reyes a fait du chemin, et vingt-trois romans, que l'on classe dans le rayon érotique. Je l'ai rencontrée au Salon du Livre de 2008, et nous avons réalisé ensemble un entretien. Alina Reyes est devenue depuis une amie, dont le charme et l'intelligence n'ont jamais été démentis depuis. Lorsqu'elle m'a envoyé son dernier récit, je ne pouvais que le chroniquer pour le Magazine des Livres. On reconnaîtra là, une fois de plus, la marque bien française, des étiquettes si mal collées... Voici ma recension désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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  • Dan Simmons, La Grèce à l’âge du futur

    Chose qu’on ne pourra jamais enlever à la force livresque de Dan Simmons, c’est la production colossale, voire dantesque, de ses cycles, aussi puissants que contrastés. Cette chronique est parue dans Galaxies, n°39, de Printemps 2006. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir

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  • Alain Ehrenberg : Peut-on échapper à la fatigue d’être soi ?

    L’homme contemporain souffre d’un mal sans précédent : la fatigue d’être soi. Avec le culte moderne de la performance, on assiste à une réelle montée en puissance des valeurs de la concurrence économique et de la compétition sportive dans la société française sommant les individus de se lancer à la conquête de leur identité personnelle et de la réussite sociale. Mais cette conquête s'accompagne inexorablement d'un souci inédit de la souffrance psychique. Souci exemplifié par la mise en scène de soi, ce qui entraîne à terme cette fatigue d'être soi que décrit Alain Ehrenberg dans un ouvrage portant le même titre, qui représente le moment où la médicalisation de la vie apparaît comme le phénomène général qui s'impose tout particulièrement à la psychiatrie.

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  • Laïcité : la grande imposture ?

    Pendant que le débat inter-religieux s’essouffle sur un plateau de télé-spectacle, et que les propos de Michel Houellebecq, annonçant avec une certaine justesse à mon sens, que la menace islamiste est en train de s’estomper, soutiennent que le tigre en papier s’écorne et se ramollit, le débat sur la laïcité continue d’être flou. Cet article est paru dans lJournal de la culture n°15 en septembre 2005. Il est désormais disponible dans l'Ouvroir.

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  • Sarah Vajda, Du plus loin de l’oubli

    Les lettres françaises sont en panne. Parfois, pourtant, le microcosme éditorial produit une petite lumière dans son marasme habituel. C’est le cas du premier roman de Sarah Vajda, qui s’est donné comme mission de dénoncer l’oubli orchestré par la France  - durant la drôle de guerre -  de ses Juifs qu’elle livra à l’occupant, et qu’elle orchestre encore, très subtilement aujourd’hui. Cette recension est parue dans La Presse littéraire, n°4, de mars 2006, sous le titre : Sarah Vajda, le contre-voyage. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.

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