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Raif Badawi est un penseur musulman, inconnu des pays occidentaux avant une condamnation à 1000 coups de fouet et 256 000 euros d’amende, pour avoir usé de sa liberté d’expression en terres arabes. Cette chronique est parue dans le Grand Genève Magazine, numéro 5, de juillet 2015. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le roman Soumission, de Michel Houellebecq est un récit crépusculaire et halluciné, le plus sombre de sa carrière, une sorte de roman catastrophe sur fond de suicide européen, et de guerre des mondes. Cette recension est la version courte de mon long article sur son nouveau roman, qui fut un vrai succès de librairie, partout en Europe, demandée par le Grand Genève Magazine, et parue dans le numéro 4, des mois d'avril, mai et juin 2015. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le roman Soumission de Michel Houellebecq est un récit crépusculaire et halluciné, le plus sombre de sa carrière, une sorte de roman catastrophe sur fond de suicide européen et de guerre des mondes. Cette recension a paru dans le site du Grand Genève Magazine, le 23 février 2015. Elle figure désormais au sommaire de mon livre Galaxie Houellebecq (et autres étoiles) paru aux éditions Ovadia (2024).
Suite au succès fulgurant, presque insensé, et même indécent, du livre de Stéphane Hessel Indignez-vous, je me suis bien sûr procuré le texte, et m'y suis plongé avec une certaine curiosité, et non sans une sorte d'appréhension, me demandant ce que l'on pouvait bien trouver de si révolutionnaire dans cette feuille de chou. Était-il un agitateur, un factieux, un insurgé, un meneur, un révolté ? Enfin quoi, pourquoi tant de vacarme ? Au-delà du projet, tout à fait honorable, et cohérent avec les engagements de l'auteur durant la Seconde Guerre mondiale, j'ai essayé de comprendre, le titre mis à part, titre qui est charmant et qui a dû plaire au point de déclencher ce séisme phénoménal, surtout en période de fêtes, j'ai essayé donc de lire et de comprendre ce texte et son phénomène. Or, je tiens à préciser, suite à l'avalanche de remarques courroucées qui ont suivi la publication de cette mise au point que j'analyse presque essentiellement le phénomène de librairie et ses attendus supposés, plus que l'auteur-résistant lui-même. Je me garde bien de le remettre en cause, ni même de remettre en cause son combat qui fut celui d'une vie. En réalité, j'analyse notre barbarie moderne, et comment celle-ci peut encore, si elle le peut, répondre à l'injonction du résistant. Je précise bien sûr, que mon analyse se place en-dehors des sentiers rebattus de l'indignation à peu de frais dans son canapé, ou derrière son écran d'ordinateur, où là, forcément il ne coûte rien de s'indigner. Après m'être mis à mon bureau, pris ma plume et rédigé cette lettre, que j'ai ensuite envoyée à Stéphane Hessel him-self, via son éditeur, Joseph Vebret m'a demandé de publier cette tribune dans le numéro 1 de Chroniques d'actualité, ce que j'ai gentiment accepté. Je vous préviens, je n'y suis pas allé de main morte. Et encore heureux finalement... La voici désormais disponible dans l'Ouvroir.
Alessandro Mercuri est un curieux bonhomme ; un jour rencontré au café de Flore, à Paris, il m'a remis un curieux livre, qu'il va me falloir qualifier le petit livre rouge d'Alessandro Mercuri, tant sa critique en règle de notre société de consommation, si elle n'est pas communiste, et au moins, aussi dure et impartiale qu'aurait pu l'être tout communisme qui se respecte. Cette recension est parue dans leMagazine des Livres, numéro 20, de novembre et décembre 2009. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Greg Egan n'est pas l'un des auteurs de science-fiction les plus connus du grand public. Né en 1961 au pays des kangourous, informaticien de métier, il s'est imposé dans le paysage de la SF, en une bonne dizaine d'années, par une quarantaine de nouvelles et environ cinq romans explosifs dont le cultissime La cité des permutants. Cet article est paru dans la revueCarbone, numéro 1, d'automne 2006. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Jusqu’ici, nous connaissions Alexandre Jardin pour ses romans d'amours et de liberté à la Feydeau. Alexandre a longtemps été le chouchou de ses dames, dames piquées de littérature ou pas, qui rêvaient d’un gendre idéal, et qui le trouvaient en l’image de ce clown (triste !), à la fois brillant et talentueux, toujours partant néanmoins, pour amuser la « galerie ». Et puis voilà ! À quarante-quatre ans, l’éternel enfant romantique signe la fin de la récré. À quarante-quatre ans, – l’âge où son papa publia son « hymne d’un fils amoureux de son père » –, il l’écrit en toutes lettres : « FINI DE RIRE » ! Le carnet de bord de sa « lente lucidité », dit-il, est celui d’une confession française. Ce carnet de bord est ce désormais « vrai » roman des Jardin. Paru dans le site du Magazine des Livres, en janvier 2012, le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Qu’est-ce donc que cette époque où, comme cela, on dénonce, on calomnie, on exécute en public au nom de l’honnêteté… de l’Empire du Bien ? Le dernier ouvrage d’Onfray consacré à la figure d’Albert Camus[1] est l’expression même de cette dérive. Un livre nourrit de pulsions de mort… d’un socialisme de ressentiment !! Cela me fait irrémédiablement penser à cette phrase de Cioran : « C’est en vain que l’Occident se cherche une forme d’agonie digne de son passé. » Ça se revendique de Nietzsche ; ça en suit le chemin inverse. Un livre symptomatique de notre époque… Sans compter les prises d'otages dignes des pires commandos armés. Ici, en guest-star, Camus, dont Onfray se revendique sans condition. Aucune mauvaise pensée n’est tolérée chez notre écrivain de la mer Méditerranée… Exit le négatif, le flou, le tortueux ; exit la part d’ombre. Ici, tout est lisse, sans quoi on exécute, avec l’aval des hommes doués d’une morale à la hauteur de leur non-pensée. Les possédés du Bien, les hallucinés de l’uniformité sont aux commandes. Et gare à celui qui ferait un faux pas ! Cet article a été écrit pour le numéro 22 desCarnets de la Philosophie, paru en juin 2012. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
« Résister à la technologie en tant qu’outil de contrôle et d’abus ? Oui, bien sûr, on doit être constamment en alerte et sur nos pieds. C’est important d’acquérir une connaissance sophistiquée de ces outils. Il n’est pas possible de simplement tourner le dos et ignorer, il faut apprendre à utiliser le Cyberspace, cet espace où nous sommes. Et si nous sommes concernés par la politique et les considérations sociales qui régissent ce monde, il faut agir au mieux dans cet espace ? C’est notre territoire, celui que nous devons assumer et dont nous devons préserver la liberté », R.U. Sirius, co-fondateur de Mondo 2000.
L'histoire de cet entretien est assez étonnante. J'ai été fortement marqué par la personnalité de l'auteur, alors qu'elle réalisait une émission avec Thierry Ardisson. J'ai commandé ses livres Bas les voiles !, éd. Gallimard (2003) et de Que pense Allah de l’Europe ? (2004) qui ont été pour moi comme un électrochoc. Lors d'une conférence sur son dernier roman, La muette, éd. Flammarion (2009), j'ai demandé à son attachée de presse à rencontrer cette écrivain controversée, mais celle-ci m'a expliqué qu'elle se méfiait des journalistes. J'ai alors tenté le tout pour le tout, en l'approchant après sa conférence, dans une librairie niçoise, où nous avons réalisé ce court entretien, dans la réserve, à l'abri des regards. Il est paru dans le Magazine des livres, numéro 33, en octobre 2011. Le voici désormais dans l'Ouvroir.
Ça doit être un signe des temps ! On ne s’est jamais autant intéressé à la philosophie dans tous les milieux sociaux confondus, et on n’a jamais aussi peu pensé en général. Ah elle est bien loin l’époque où un chanteur de variétés nous racontait que la France n’avait peut-être pas de pétrole mais avait des idées ! À l’ère des combats idéologiques, de la conscience politique, des écoles philosophiques a succédé le strass, les paillettes et la culture de comptoir. De la société du spectacle au zapping et au surf stérile sur Internet, l’esprit libre qu’avait imaginé un philosophe-arpenteur, l’esprit critique cheminant vers la vérité comme l’avait voulu Socrate, a perdu de sa superbe et de sa crédibilité. Entre un BHL hier et son digne successeur Michel Onfray aujourd’hui, la philosophie devient une sorte de prêt-à-penser bobo, bien-pensant, calibré pour les émissions de télévision et leur désir d’assurer du temps de cerveaux disponibles aux publicités pour Coca-Cola ! Cette recension est paru dans Le Magazine des Livres, n°32, d'août-septembre 2011. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Notre époque est transparente ! Du moins le dit-on. Exit le droit de mentir. Exit les jardins secrets de tout acabit. Exit les charlatans, les faussaires, les imposteurs. Au fond de notre caverne, les mensonges des insensés, les fraudes et mascarades des imposteurs doivent être dénoncées. Nous sommes entrés dans l’ère du mentir-vrai. Bien sûr, il ne s’agirait pas de convoquer le philosophe qui viendrait irrémédiablement désenchanter le peu qu’il nous reste, mais de formuler une demande inique : celle de la confession. Cette recension est parue dans le Magazine des Livres, numéro 33, de Novembre-Décembre 2011. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Vers la fin des années 90, j'ai été surpris par une déferlante de romans qui traitaient de la sexualité et de ses déviances psychologiques, sans aucun tabou. J'avais lu Les particules élementaires de Houellebecq, sur les conseils d'un ami, et outre le choc de découvrir un écrivain naissant, la violence de cette littérature, que je nommais aussitôt « littérature trash », me fit froid dans le dos, au point d'en tirer une sorte de pastiche que j'intitulai Caméra, et qui parut en 2003, dans le catalogue d'un micro-éditeur du sud de la France. J'avais croisé Claire Legendre, en 1999, à la sortie de son roman Viande, dans une séance de signatures, mais le personnage me semblait manquer cruellement d'épaisseur. Je voyais en elle une sorte de petite-bourgeoise de province, gauchisante et perdue au milieu de ce bazar de romans foutraques, dans lesquels la confidence flirtait dangereusement avec l'indécence, notamment dans le roman de Catherine Millet, La vie sexuelle de Catherine M., qui est le roman autobiographique et pornographique d'une grande bourgeoise parisienne, étalant, comme chez le psychanalyste, ses frasques sexuelles autorisées par un privilège de classe. Comme bien d'autres titres parurent à partir du début des années 2000, ce que Christian Authier nomma avec justesse, Le nouvel ordre sexuel, je fus inquiet et effrayé par ce tournant littéraire post-moderne et frisant avec l'immonde, mêlant un nombre considérable de jeunes femmes plutôt de gauche, qui revendiquaient, dans un chaos sans nom, leur droit à la jouissance, tout en dénonçant leur statut de femmes, donc de victimes de la phallocratie, forcément. Face à autant de contradictions, et de bruit et de fureur, je réalisais une sorte d'état des lieux, en 2002, qui parut dans un Hors-série des Carnets de la philosophie, en 2009. Il trouva également une place dans mon recueil d'articles, Les âmes sentinelles, que les éditions du littéraire publièrent en 2011. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Écrit en 2005 et paru dans le numéro 17 du Journal de la culture la même année, puis, relu et augmenté, cet article a d'abord trouvé une place dans un recueil d'articles intitulé Les Âmes sentinelles, que j'ai fait paraître aux éditions du littéraire, en 2011 ; il figure désormais au sommaire de mon livre Galaxie Houellebecq (et autres étoiles) paru aux éditions Ovadia (2024).
J'ai rencontré Jean-Pierre Denis, le rédacteur en chef du magazine La Croix, dans les locaux du diocèse de Nice, nous loin de la Réserve. Nous avons réalisé, durant une heure ce long entretien, autour d'une question centrale qui questionne et qui choque : être chrétien serait-il scandaleux aujourd'hui ? Cet entretien est paru dans le numéro 31 du Magazine des livres, en juillet et août 2011. Le voici désormais accessible dans l'Ouvroir.
On croyait Dieu définitivement « mort ». Et on pensait le christianisme relégué au rang de « sagesse » tranquille. On se disait que la « contre-culture » d’hier avait définitivement enterré ce qui avait longtemps fait office de « culture officielle ». Cette recension est parue dans Le Magazine des livres numéro 31, de juillet 2011. Elle est désormais disponible dans l'Ouvroir.
Le flou demeure avec l’arrivée de l’électronique et l’implosion des multimédias. Certes, le livre électronique semble mort-né. Reste que cette annonce nécrologique est à vérifier. Qu’en sera-t-il du livre dans cinquante ans ? Avec lui, notre culture, notre jeunesse, notre civilisation... Je vous propose ici quelques premiers éléments de réponse dans l'Ouvroir.
Je ne sais plus à quelle occasion j’ai rencontré PAG. Mais cet homme était un bon vivant et un farceur. Puis j’ai reçu dans ma boite aux lettres son nouvel ouvrage dédicacé de sa main de maître, C’est tous les jours comme ça, que j’ai commencé par feuilleter distraitement. Je ne savais d'ailleurs pas que j'allais faire dans l'instant connaissance avec un « authentique » écrivain. Comment ai-je pu passer à côté durant tant d'années ? Une recension parue dans le Magazine des livres, numéro 21, de décembre 2009, et désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
C’est dans une digression entre Socrate et Théodore, au centre du Théétète – 173c à 174a – de Platon, et qui va intéresser cette étude, dont le but à peine voilée est de montrer la supériorité de la dialectique socratique sur la séduction par la parole, opérée avec régularité par les médias et hommes politiques d'une époque, la nôtre, dont notre démocratie décadente n'est pas très loin de celle connue par Platon lorsque ce dernier écrivait ses dialogues [1]. Cette longue étude est parue dans le numéro 10, des Carnets de la philosophie, en janvier 2010. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Comment se fabrique-t-on une histoire ? Quel est donc le vrai visage de l’homme ? L’autre visage : celui de l’agressivité, de la violence, de la force, et même de la tyrannie peut-être. Oui ! C’est de ce visage-là que je voudrais vous parler à présent. Cette recension est parue dans laRevue du Cinéma, numéro 2, de juin 2006. Revue et augmentée en décembre 2009, pour mon essai La Part de l'ombre (2010), la voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.