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Je connais André Seleanu depuis déjà plusieurs années. Je prends toujours beaucoup de plaisir à discuter de politique, littérature ou d'art avec cet intellectuel, critique d’art et commissaire d’exposition, qui réside à Montréal. Depuis 1996, André Seleanu collabore à la revue Vie des Arts, qui est la publication de référence en langue française au Québec et au Canada, ainsi qu’au plan international. Il collabore aussi à la revue de Toronto Canadian Art et à la revue du British Museum The Medal. Lorsqu'il m'a envoyé son nouvel essai, publié en France chez L'Harmattan, j'ai trouvé intéressant de lui poser quelques questions. Voici le compte-rendu, en exclusivité, dans l'Ouvroir.
Nous n'aurons jamais assez parlé de Sartre. À la fois, parce qu'il n'a jamais cessé de se tromper, et en même temps, parce qu'il continue de nous inspirer et de nourrir notre réflexion de sa liberté sans condition et sans limite. À partir d'un passage de L'existentialisme est un humanisme, il est tout à fait possible de cerner les enjeux de sa pensée. J'ai publié dans l'Ouvroir un grand nombre d'articles, nettement plus techniques, mais si je suis parti précisément de ce texte de Sartre, que je cite en annexe, c'est pour bien préciser le fondement moral de la liberté sartrienne, et il ne faut pas se dispenser de le préciser, d'autant que cette époque sans Dieu, nous donne à croire que la liberté est gratuite et sans aucune contrepartie. Ce que l'on oublie, ou feint d'oublier aujourd'hui, c'est que la « vraie » liberté ne peut se gagner qu’en conformité à des règles. C'est ainsi, avec Sartre, une bonne manière de remettre les pendules à l'heure.
Je m’étais fait la promesse de ne jamais recenser un livre de l’éditorialiste et polémiste Éric Zemmour, puisque ses essais étaient surtout des pamphlets éphémères, destinés aux grosses ventes de librairies, – du moins le crûs-je longtemps. Pourtant, la parution de son ouvrage La France n’a pas dit son dernier mot, aux éditions Rubempré, qu’il a auto-édité, ajouté à sa potentielle candidature aux élections présidentielles, en fait un personnage atypique dans le paysage politique français. Comment alors, ne pas écrire sur ce transfuge du journal du soir Le Figaro, dans une campagne électorale qui ne présageait rien de bien original ? Comment ne pas aborder cette résurgence du trumpisme dans le paysage français ? Voici donc un essai qui déplore la défrancisation de la France, et pose un constat édifiant sur le déclin de notre pays. Cette recension est d'abord parue en exclusivité dans l'Ouvroir,puis dans la revue en ligne Boojum.
Voici un livre qui ne devait pas faire date. Écrit par Sarah Vajda, et paru chez Pharos, en , éditeur qui a disparu depuis, ce livre, intitulé Claire Chazal, derrière l'écran, était une sorte de biographie-roman, tel que le présentait l'auteur à sa parution, qui a été suspendue par décision judiciaire. Cette chronique, écrite alors en 2006, au lendemain de la censure de cet ouvrage, et parue dans LaPresse littéraire dela même année, mérite aujourd'hui d'être remise en ligne, même si j'y émets de très grosses réserves sur le livre en lui-même et la position de l'auteur, mais là n'est pas l'essentiel. Ce qui est important dans cette vieille chronique, c'est comment je dissèque l'absurdité de cette décision judiciaire, et son caractère inique, qui en dit plus long sur notre époque que le livre lui-même. Que l'auteur me pardonne donc de republier cette recension (qui n'est pas favorable à son texte) dans ces pages, mais si je cède à cette tentation, c'est parce que nul ne pourra me reprocher que ces temps troublés sont dangereux pour la liberté d'expression, alarmants, et débordants de censeurs et de canceleurs de tout acabit. Les coupeurs de langue n'ont jamais été aussi actifs ! Je pense par exemple au retrait des livres de Matzneff, en 2020, par ses éditeurs respectifs. Je pense aussi à ces oeuvres remises en cause pour des raisons de racisme supposé, de discrimination, etc. Je pense encore au titre du roman d'Agatha Christie Les dix petits nègres, rebaptisé Ils étaient dix, pour être plus inclusif. Je sais donc que ce petit livre est inconnu au bataillon, mais il me semblait important de dénoncer à notre époque une censure étrange, et d'autant plus inquiétante qu'elle était annonciatrice de biens curieuses interdictions soudaines, au pays de Voltaire. Je lui ai donc trouvée une nouvelle place dans l'Ouvroir, car il s'agit de dénoncer toute censure lorsque ce sont des livres.
Les tours jumelles (Twin Towers ou World Trade Center) représentaient l'Amérique et sa puissance, ce qu'elle était en tant qu'apogée de la civilisation. Lorsque le 11 septembre 2001, ces ignobles attentats eurent lieu, nous n'avons pu nous empêcher de penser que ce jour sans fin était un jour qui serait marqué d'une croix rouge. Voici un livre qui retrace heure par heure, minute par minute ces événements terribles, terrifiants, qui ont eu lieu il y a maintenant vingt ans, jour pour jour. Cette recension est parue dans la revue en ligne Boojum. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Dans l’histoire du déploiement des sciences et des techniques, c’est Francis Bacon qui, le premier, a lancé l’idée de conquérir la nature ; c’est Descartes qui sera en revanche considéré comme le premier penseur de la science moderne, et le premier philosophe de la technique. Ce sera clairement au XVIIème siècle, moment décisif où Descartes va rédiger ce qui sera par la suite le programme de développement scientifique et technique de l’humanité occidentale. Et ce programme, dans son célèbre Discours de la méthode dont le premier objectif sera d’être compréhensible par tous, et qui justifiera sa rédaction en français, sera de renverser le rapport de l’homme à la nature, afin de permettre à l’homme de dominer la nature et de l’exploiter à sa guise. Est-ce encore souhaitable de nos jours cependant, voilà une question qu’il s’agirait de se poser. Je vous propose ici quelques premiers éléments de réponse dans l'Ouvroir.
La leçon de philosophie est à la fois un exercice que l'on accompli devant un jury et un cours que l'on donne devant ses élèves. L'enjeu est toujours le même, puisque c'est ce moment où il nous faut faire la preuve de notre capacité à réunir, lors d'un exercice bref, toutes les qualités qui pourront faire de nos cours des moments de philosophie. Voici une leçon sur l'art qui se formule ainsi : Qu'est-ce que l'art ?
Depuis son premier ouvrage en 1977, Alain de Benoist est connu pour une œuvre importante, et pour une forme exaltée de soupçon du côté de l’intelligentsia dominante. Pourtant, il n’a jamais relevé de la psychiatrie ou de la folie furieuse, ses livres ont sûrement été interprétés avec une certaine absurdité, puisqu’il a été classé à droite par un certain nombre d’observateurs, et bien à droite. Il est également connu pour sa bibliothèque, contenant environ 200 000 ouvrages, considérée comme la plus grande bibliothèque privée de France, ce qui peut sembler dérisoire, mais qui nous en dit long sur cet intellectuel de premier plan. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le regretté éditeur Pierre-Guillaume de Roux nous a quittés récemment, le 11 février 2021. Parmi ses dernières parutions, le roman de Christian de Moliner La croisade du mal-pensant, qui aurait pu résumer, en très grande partie au moins, l’itinéraire de cet éditeur, fils de l’écrivain et éditeur lui-même Dominique de Roux. Ce roman de Christian de Moliner, qui a également publié La Guerre de France (2018) et Islamisme radical.Comment sortir de l’impasse (2019) déjà chez PGDR, est ultra-contemporain et a une résonance forte avec l’actualité immédiate, notamment la tragique décapitation de l’enseignant Samuel Paty. Fresque lucide, roman des conflits générationnels, critique de l’idéologie militante des « racisés ». J’ai souhaité en savoir plus. Pour le numéro 34 deLivr'arbitres, j'ai rencontré l'auteur, qui a gentiment accepté de répondre à mes questions. Je porte désormais cet entretien à votre connaissance, en le rendant accessible dans l'Ouvroir.
Le deuil s'amorce à l'annonce de la mort d’une personne proche. La mort, cet état insensé de disparition de la personne aimée, envahit d’abord le psychisme au moment du décès, avant d’enserrer le cœur et de vider le corps. Ce moment très difficile dans lequel nous ne sommes jamais tout à fait sûrs que la personne chère est partie, peut-il prendre fin un jour ? Comment exprimer la douleur indicible que nous ressentons tout au long du processus ? La parole peut-elle aider à exprimer ce qui ne peut être dit ? Et auquel cas, serait-ce un paradoxe, puisque les mots ne peuvent, semble-t-il, recouvrir l’ensemble de la douleur ? La mort étant manifestement indicible, ne peut être dite, ce qui rend donc plus que probable que la parole ne puisse rien contre l’océan de la douleur qu’est le deuil. Alors, quelle solution ? Voici une petite méditation, que je propose en accès libre dans l'Ouvroir.
Que s’est-il passé depuis la fin de l’histoire ? Rien ! Rien de bien réjouissant. Alors que nous attendions la restauration de nos libertés, l’émancipation de l’humanité, l’idéal du grand soir, sont venues la fête, l’emprise de la bien-pensance, la fausse altérité, la servitude, l’ère des « truismocrates ». Philippe Muray n’a pas fini d’avoir raison, dans ce grand marasme postmoderne, où ce n’est plus Prométhée qui est enchaîné, mais toutes nos hautes valeurs d’un humanisme renouvelé, réduit à de fausses idoles éphémères, le vide universel, le prêt-à-penser au nom de l’humanisme sans humanité... Cette chronique est parue dans la revue en ligne Boojum. Elle figure désormais au sommaire de mon livre Galaxie Houellebecq (et autres étoiles) paru aux éditions Ovadia (2024).
L’année 2020 aura amené son lot de croyances obligatoires, et l’usage du terme de « complotisme » par l’orthodoxie de la bien-pensance qui n’aura jamais fait autant recette. De quoi se pencher sur un livre datant du 1er trimestre 2019, qui nous parle d’une notion importante dans cette grande mascarade contemporaine, interdisant formellement le doute (qu’il soit cartésien ou sceptique) et l’esprit critique (pourtant cher à nos Lumières allemandes du 18e siècle !), celle de la force de l’imaginaire. Cette chronique est parue dans la revue en ligne Boojum. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Deux questions se posent : quel est le sens de la valorisation des vertus ? Qu'est-ce qui fait que nous avons tendance à louer l'homme bon, et, plus précisément, quel intérêt trouvons-nous à le faire ? Dans un texte du Gai savoir, Nietzsche examine la question qui est, d'emblée, une question polémique, montrant, qu’a priori, on aurait tendance à exalter la vertu comme l'accomplissement d'une disposition morale inscrite dans le cœur de l'homme, puisque l'acte moral selon Kant, est l'acte qui exprime notre raison en tant que faculté proprement humaine de distinguer le bien du mal, et à agir de façon désintéressée. Mais est-ce vraiment notre raison qui s'exprime à travers nos vertus ? Voici une petite méditation, que je propose en accès libre dans l'Ouvroir.
Depuis maintenant plusieurs semaines, on s'excite sur les réseaux, on se félicite de la victoire de Biden, alors que d'autres dansèrent dans les rues de New York ou Los Angeles sur des airs de "déjà-vu" à chaque élection d'un pseudo-libérateur de rien du tout.
Disons-le : Joe l’endormi, le gaffeur, l'insider, dont les 47 années passées chez les Démocrates en font un vieux briscard de la politique, a bénéficié d’un « ras-le-bol » irrationnel de la part d’une partie de l’électorat américain, à cause du matraquage des mass media, - ce qui montre à la fois leur nocivité et leur importance dans ce vote démocratique, au point de nous laisser croire que la médiacratie a remplacé la démocratie. Mais bon, ceci est entendu depuis déjà 30 ans !
En cette période de pandémie mondiale où nous avons privilégié la santé à l'économie, ce qui est à ce jour inédit dans l'histoire du capitalisme, la vraie question qui se pose est celle de ce nouvel humanisme qui vient. Certainement celui du transhumanisme. Mais le transhumanisme est-il seulement un humanisme ? On voit aujourd’hui, que certains transhumanistes, notamment dans la Silicon Valley en Californie, rêvent de cyborgs du futur, bardés de capteurs permettant de récolter en temps réel des informations sur l’état de santé de leurs organes, d’alerter en cas de de problème les secours, ou encore d’augmenter leur espérance de vie, avec pour horizon indépassable à leurs projets transhumanistes, le désir d’éternité, donc d'abolir la mort. Est-ce un rêve possible ou un cauchemar climatisé ? Voici quelques pistes (sommaires) que je propose en accès libre dans l'Ouvroir.
Du temps de Simone de Beauvoir, une femme ne pouvait s’exprimer, ni même donner son point de vue. Elle n’avait pas non plus la liberté d’opinion ou financière, et elle devait s’en remettre à l’autorité des hommes. C’est la raison pour laquelle l’auteure invite les femmes à militer, en se servant de l’écrit ou de toute autre forme de revendication. C’est seulement une fois que les femmes auront conquis leur liberté qu’elles pourront réaliser la prophétie, c’est-à-dire affranchie, ne plus être son esclave de l’homme (« brisée son servage », « donné son renvoi »), ne plus être à son service. Elle pourra exprimer le génie féminin. Mais comment donc Simone de Beauvoir en rend-elle compte ?
Peut-on considérer que les contraintes sociales historiques pesant sur la femme ont limité sa liberté et ses possibilités et l’ont empêchée de développer un génie féminin ? C'est précisément Simone de Beauvoir qui répond à cette question, et à tant d'autres, grâce à son grand oeuvre, Le Deuxième sexe. Analyse dans l'Ouvroir.
Si George Orwell avait eu connaissance de l'année 2020, il n'en aurait sûrement pas cru un mot. En moins de dix mois, on est passé d'une existence normale (ou presque, puisqu'il y eut tout de même les gilets jaunes et une vague de répressions policières déjà très inquiétantes) à une autre complètement rocambolesque, effrayante, pour ne pas dire calquée sur les pires romans de science-fiction de notre jeunesse. Désormais, on ne sait à quel saint se vouer. Cette courte chronique, relatant la folie sanitaire du début de ce siècle, a été écrite pour le numéro 2 de L'insurgé. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Comment doit-on recevoir l'annonce totalement surréaliste, - je vais finalement rejoindre certaines analyses très sérieuses qui nous disent que nous sommes désormais plongés en pleine dystopie -, disant que les libraires, y compris Fnac ouverte, mais empêchée de vendre ses livres et ses disques, devront garder leurs portes fermées ? Il était urgent de faire un rapport de police dans l'Ouvroir. C'est fait ! Voici donc la chronique d'une folie sanitaire du début de ce siècle.