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La première fois que j’ai rencontré Giger, c’était en 1980, découvrant au cinéma son personnage d'Alien– qui lui offrit d’ailleurs une renommée outre-Atlantique, et l’Oscar des meilleurs effets spéciaux. Cet article a été publié dans Science Fiction Magazine, numéro 47, de janvier 2006. Revu et augmenté en décembre 2009, pour mon essai La Part de l'ombre (2010), le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Mêler l’économie à la morale, ou prétendre moraliser l’économie, est le fantasme d’un grand nombre de gens, y compris les socialistes libéraux ou démocrates qui sont, à n’en point douter, de vrais « capitalistes », mais certes nuancés. Soit. A chacun ses idéaux ! Cette longue étude est parue dans le numéro 3, des Carnets de la Philosophie, en avril 2008. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Voici un vieil article paru dans le numéro 14duJournal de la culture, en mai 2005. N'ayant pas pris une ride et, étant toujours d'une cruelle actualité, je le remets en accès libre dans l'Ouvroir, en lui apportant que peu de modifications. En 2005, ce film de Costra-Gavras m'avait littéralement soufflé, tant ses thèses, nettement inspirées du livre de Westlake, allaient dans le sens de ce que je craignais pour cette société qui, libérale à outrance, exacerbe les plus profonds instincts de notre nature première. En signant là la fin de nos idéaux transcendants, dans les ruines de ceux-ci, elle encourage désormais le nihilisme passif du groupe, dans le vaste champ d'énergies vitales qui ne sont là, en réalité, qu'un magma de forces et d'instincts ou de pulsions de vie et de mort, livrés au chaos irréductible des forces massives de l'égoïsme et de l'instinct de conservation. N'ayant là, nul moyen de transcender la réalité vivante, ne pouvant opérer aucun changement intérieur, aliéné à notre force vitale, l'idéal de bonheur collectif auquel la société libérale aspire, semble réduire le projet collectif à une seule affaire personnelle fondée sur le modèle de la compétition et de la conquête. L'aspiration au dépassement devenant alors un souci de soi fondé sur le modèle du "perfectionnement personnel". C’est en ce sens que le film de Costa-Gavras,Le couperet[1], porte bien son nom. Car, il montre, avec toute la finesse que l’on connaît à Costa-Gavras, combien notre système est un coupeur de têtes… Or, je pense que mon article n'a jamais été aussi vrai qu'au temps présent. Je le dis ici tout net : en France, règne une sourde violence entretenue par la haine de tous contre tous. L'esprit du consumérisme à outrance doublée d'une précarité s'aggravant accentue le sentiment communautariste, individualiste, et les tensions primaires. Or, et c'est la question que je posais en 2005 dans cet article, ce film dénonce une déroute à venir de nos libérales-démocraties, mais puisse-t-il y avoir un remède à la guerre de tous contre tous ?
Voici un entretien philosophique autour de la crise du sens que connait aujourd'hui l'Occident, et des conséquences de ce que le philosophe Jean-François Mattéi appelle la barbarie intérieure, qu'il a diagnostiquée dans un livre portant le même titre, paru en 1999, aux PUF. J'ai eu l'occasion de le rencontrer lors de la parution de son livre Le Regard vide, chez Flammarion, qui traite à juste titre de l'épuisement de la culture européenne. Le philosophe platonicien a d'abord été mon maître et mon professeur à l'Université de Nice Sophia-Antipolis, au début des années 90, avant de devenir un ami. Il a accepté de me retrouver dans une brasserie, place du Palais, dans la vieille ville de Nice, où nous avons longuement bavardé, pour Les carnets de laphilosophiedans lesquels cet entretien est d'abord paru. Désormais, il est disponible dans l'Ouvroir.
À l'occasion de la sortie de son livre Vous avez dit Métèque ?, Gabriel Matzneff m'avait accordé un entretien dans les bureaux de son éditeur La Table ronde, en août 2008. Compte-rendu dans le Magazine des Livres de février et mars 2009. Le voici désormais dans l'Ouvoir.
Depuis quelques décennies, plus personne ne l’ignore, la démocratie semble, pour quelques intellectuels, se retourner contre elle-même. Ce point alarmant d’une véritable érosion démocratique, dénoncée par Marcel Gauchet, semble trouver subitement son paroxysme, dans l’élection du nouveau chef de l’Etat français. Outre le spectre des peurs françaises, que cet événement exalte, la personnalisation de la politique par laquelle s’affichent les ambitions et les intentions les plus cyniques, la mise en lumière de la dépression étendue à la plus grande partie de la population hexagonale, c’est l’impuissance politique actuelle, conduisant sournoisement à laisser son droit de vote instrumentalisé, qui tend à ressortir dans ce moment véritablement improbable de l’histoire. Constat attendu de la part d'un philosophe communiste, Alain Badiou, dont les prises de position sont connues de tous. Que l'on soit pour ou contre Sarkozy, finalement le problème n'est pas là, car ce livre (qui ne manque pas de piment, c'est le moins que l'on puisse dire !) apporte surtout une analyse politique et sociale, sur une France en crise et au bord du désespoir... Cette longue recension est parue dans le Magazine des livres, numéro 6, de septembre-octobre 2007. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Les premières lignes du nouveau roman de Chantal Chawaf donnent le ton à l’œuvre : « Attachées aux bulles lumineuses, nous flottons sur les reflets, nous rêvons de remonter le temps mis par la lumière, d’arriver au point d’où nous vient la vie. » Il s’agit ici de saluer la vie, l’énergie en nous, la « douceur d’être né » ; de revenir aux corps en bonne santé, combattre la névrose moderne. Tout l’objet de ce roman. Cette recension est parue dans leMagazine des livres, numéro 13, de décembre 2008 et janvier 2009. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
C'est au Salon du livre de 2008, que j'ai croisé ce professeur de Sciences-politiques, impressionnant en tout point. Extrêmement accessible par ailleurs, et très prolixe, ce puits de culture et d'histoire, m'a accordé un entretien-fleuve absolument passionnant. Les débats ont été mené avec cet historien spécialiste de l'Europe et de la Grèce antique, dans le cadre de la parution de son nouveau roman L'or d'Alexandre aux éditions H&O. Il est paru dans le numéro 9 du Magazine des livres, et il est désormais accessible dans l'Ouvroir.
Le désir d’éternité ! Qui n’en a jamais rêvé ? Plus que jamais notre société consumériste, individualiste, nihiliste, athée, incapable de se penser dans la pérennité du groupe, pose cette alternative comme salvatrice. Je reprends ici une note que j'ai écrite à la sortie du film de Michel Houellebecq, qui a adapté son roman La possibilité d'une île, qu'il faudra relire, dans dix ans, lorsque le transhumanisme commencera à envahir nos vies et remplacer l'homme biologique par un nouvel homme, d'un autre âge, l'homme 1.0.
Le roman rock. On pourrait croire à un mariage en blanc, que seuls quelques illuminés auraient choisi de célébrer. Pourtant, si le rock a longtemps fait mauvaise presse, expression de la révolte, caractères subversifs, provocations gratuites, l’esprit rock a très tôt irrigué un grand nombre de joyaux de la littérature du XXème. Cette longue analyse a été écrite en 2002. Elle est parue dans le numéro 16, de la Presse Littéraire, en septembre 2008, sans aucune modification. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
J'ai rencontré Michèle Ramond dans les murs des éditions des femmes. Fortement impressionné par sa personnalité marquante et ce puits de culture, cette maître de conférence à l'université a été pour moi une rencontre très forte. J'ai lu son roman avant de venir, et, après avoir branché mon magnétophone, nous avons réalisé ce long entretien autour de son roman Lise et Lui, paru en 2010, pour le numéro 4 des Carnets de la philosophie. Il a été en kiosque durant les mois de juillet et août 2008, et le voici désormais accessible dans l'Ouvroir.
Si l’on recherche chez Foucault une définition du pouvoir, on en trouvera une finalement assez simple, mais risquant néanmoins de bousculer toutes nos idées préconçues. Selon Foucault, le pouvoir est un rapport de forces. Vous noterez que le terme de « force » ici, n’est pas écrit au singulier. En effet, pour Michel Foucault, le rapport de force se conjugue toujours au pluriel. Car précisément, tout rapport de forces est nécessairement un « rapport de pouvoir ». On pourrait même dire avec Foucault qu’une force est toujours en rapport avec une autre, ce qui la conduit à n’avoir aucun autre objet ni aucun autre sujet que la force elle-même. Toute force est alors déjà un rapport, et ainsi un « pouvoir ». Cet article est paru dans les Carnets de la philosophie, numéro 3, d'avril 2008. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
À quarante ans de distance des événements, ne sommes-nous pas dans l'obligation aujourd'hui de faire le procès à Mai 68 ? Car, enfin, il s’agit véritablement de rompre avec cette farce grotesque, cette révolution de pacotilles, révolution bourgeoise et décadente, qui, encore dans les esprits de notre époque, pollue tous les débats. Je fais le point dans l'Ouvroir.
La notion de « crise » semble aujourd’hui à la mode. Les formules telles que « crise de l’art », « crise du roman », « crise de société » sont légion. Pas une science, une discipline, une société qui n’ait eu sa crise… Sclérose, immobilisme, moment inéluctable de l’échec d’un système, la notion de « crise » stigmatise ce moment où l’on passe d’un état normal des choses à un moment où l’évolution n’est plus possible. Formule en référence à un état passé idéal, et un état présent dont le sens compris à partir de cet idéal aurait dégénéré… Cette recension est parue dans le numéro 5, duMagazine des livres, en juillet 2007. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le 14 octobre 2006, ce fut le centenaire de la naissance d’un des penseurs les plus marquants du 20ème siècle : Hannah Arendt. Élève de Heidegger[1], elle fut docteur en philosophie, et l’épouse de Günther Stern, ce jeune philosophe allemand, mieux connu sous le nom de Günther Anders, pour son mémorable Nous, fils d’Eichmann. Divorcée en 1939, remariée avec Heinrich Blücher, puis installée aux Etats-Unis, après la guerre, pour y enseigner successivement aux universités de Californie, Chicago, Columbia et Princeton, elle se rendra célèbre en questionnant la possibilité de juger les crimes contre l'humanité, lors du procès Eichmann en 1964. Ayant écrit plusieurs ouvrages, dont La condition de l'homme moderne, et Les origines du totalitarisme, Hannah Arendt est surtout connue pour avoir menée avec une rigueur sans relâche et un sens critique tout à fait novateur, une réflexion sur la nature de la politique à l'âge des masses, et une réflexion inédite à partir de la phénoménologie de Heidegger, des causes morales et politiques du nazisme, ainsi qu’une réflexion inédite et très éclairante sur la « banalité du mal ». Cet article a été publié dans la revue trimestrielle, La Presse Littéraire, le numéro 6, de mai 2006. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Il y a des textes qui ont ce talent de vous paralyser de peur en traitant les problèmes par l'humour. Cette sorte de lâcher prise face à la tragédie humaine, est le digne héritage des Grecs antiques eux-mêmes. C'est tout du moins ce que je pourrais en dire, tant l'ambition de ces deux romans de SF que je recense dans cet article, rejoint ce désir salutaire de nous mettre en garde contre notre sort, par un traitement thérapeutique de choc : l'humour. À moins que, d'humour, nous ne pourrions retrouver ici, dans ces deux très beaux textes, qu'une forme élevée de cynisme... Qui sait ? Ces chroniques sont parues dans Galaxies, n°39, Printemps 2006 et n°42, Printemps 2007. Elles sont désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Je me souviens d'avoir chroniqué, pour le numéro 3, du Magazine des livres, de mars 2007, un petit livre léger, aéré, et aux prétentions fort tout limitées. Ce livre était sorti en 2004, dans un grand bruit fracassant, comme on en connaît depuis déjà des années. On disait à l'époque que le livre de Corinne Maier dressait un constat sombre sur les rapports entreprise-salariés, sans proposer de remède. Ce n'est pas faux. Et c'est sûrement ce qui en limite sa portée. D'un autre côté, on ne peut être le juge et le jury. J'expose le constat, pour le reste, les choses se feront dans le silence des transformations invisibles. Je remets cette chronique en accès libre dans l'Ouvroir.
Hier, une amie, tout fraîchement agrégée d’anglais, démarre dans son nouvel établissement et m’écrit le soir même le mail suivant : « De mon côté, je suis ravie d'être dans mon petit collège du Cannet... avec mes petits 6èmes... j'essaie d'être ludique et ça me rappelle beaucoup mon expérience de lectrice aux E.U. » Eh oui, les États-Unis sont le laboratoire (de catastrophe générale ?) ayant inspiré nos nouveaux pédagogues. N'est-ce pas temps donc, de relire un texte d'Hannah Arendt, tiré de son ouvrage La crise de la culture, à propos de l'éducation, pour saisir ce qui va désormais très mal dans notre civilisation, et, surtout, dans l'éducation que nous proposons aux générations futures ? Ce texte, je l'ai écrit spécialement pour l'Ouvroir.
Nourri d'une forte amitié à la ville pour la personne, et d'une grande admiration pour l'auteur, qui propose une oeuvre originale et ahurissante, j'ai réalisé en 2007, une longue analyse des romans de Franca Maï, qui est parue dans le Magazine des livres, et qui a, selon les mots de l'écrivain, convaincu son éditeur de publier son prochain roman, L’Amour Carnassier, qui paraîtra l'année prochaine, en librairie. Aussi, si l'on en croit Le Cherche midi, Franca Maï aurait une voix « proche du blues ». Cette très célèbre forme musicale que l'on doit aux noirs d'Amérique, et qui caractérise d'une part une formule harmonique constante, un rythme lent à quatre-temps, d'autre part, le cafard et la mélancolie. Mon long article désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Donc, la France serait cartésienne ? L’adjectif « cartésien » aurait échappé au champ philosophique pour exprimer dans une extension généraliste, un état d’esprit franco-français ? Et le père du cogito en deux cents ans serait devenu à la fois l’expression d’une identité nationale, d’une division nationale et la victime plus ou moins consentante d’une tyrannie de la pensée… Cette longue recension est parue dans leJournal de la culture, numéro 15, de juillet 2005. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.