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La correspondance entre ces deux grands écrivains pourrait sembler inouïe, tant le fossé entre les deux hommes est important, que ce soit dans « leur œuvre » ou dans « leur légende ». Elle s’est tenue de 1923 à 1977 ; elle n’a pas toujours été régulière et, elle a même vu des moments de ruptures entre les deux hommes. Cette chronique est parue dans le numéro 35 de Livr'arbitres, en septembre 2021. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Dans son immense solitude, Céline est toujours vivant. Céline, toujours là auprès de nous, vivant, malgré la plus touchante bêtise de quelques-uns, lui reprochant son œuvre, lui reprochant le coup de grâce porté à l’idée de la littérature, à l’homme, à la meute. Céline réformateur ? Céline styliste ? Céline inventeur d’une langue morte ? Céline chroniqueur ? Cet article est paru dans le numéro 33 de Livr'Arbitres, du mois d'avril 2021. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Depuis son roman L’inceste (1999), chaque nouvelle parution de Christine Angot crée l’ire ou l’enthousiasme mais ne laisse pas indifférent. Dans le grand tourbillon des nouveaux romans parus à la rentrée, à l’image de Michel Houellebecq, quand Angot fait paraître un nouveau texte, et qui n'a jamais eu que deux sujets : Angot & l'inceste, en bref un seul sujet donc : elle-même, il est toujours utile de s’y intéresser. Le 26 octobre 2021, elle a reçu le prix Médicis pour ce roman (même si l'obtention de ce prix a fait gronder parmi ses détracteurs). Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le poète Yves Bonnefoy (1923-2016) est l’auteur d’une œuvre considérable, dont quelques essais publiés à la fin de sa vie, qui sont une réflexion élaborée sur son travail poétique, ainsi que l’inachèvement de la poésie. Faisant suite à deux précédents ouvrages, Entretiens sur la poésie(1972-1990) et L’Inachevable, Entretiens sur la poésie (1990-2010) est un nouveau volume qui réunit treize entretiens des dernières années, en plus d'un essai, Ut pictura poesis. Cette recension est parue dans le numéro 34, de Livr'arbitres, de juin 2021. Elle estdésormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Au milieu de parutions de plus en plus alimentaires, dont le but de cette nouvelle littérature est de servir les besoins de lecteurs en mal de divertissement, fleurit, loin des projecteurs, une poésie exigeante et intelligente, forte et courageuse. Parmi ces publications qui sont le sang neuf de la littérature du 21e siècle, on trouve quelques textes roboratifs. Hospitalité des gouffres, de Réginald Gaillard, emprunte à ceux-ci cette aspiration au jour nouveau. L'auteur m'a aimablement envoyé un exemplaire dédicacé. L'oeuvre étant si belle et intense. J’ai eu la chance de pouvoir poser quelques questions à l’auteur pour la revue Boojum. Voici désormais le compte-rendu en accès libre dans l'Ouvroir.
On aura beau chercher à se débarrasser de Sartre, l'entreprise semble impossible tant sa philosophie est porteuse de quelque chose d’universel. Cette liberté radicale, qui nous incombe comme un fardeau, et dont l’homme tire toute sa responsabilité, est sûrement ce qu’il y a de plus pénible à reconnaître. C'est pénible, car cela nous frappe de frayeur. Et pourtant, il y a quelque chose d’indéniable dans la philosophie de Sartre : il a su redéfinir l’homme à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, et cela, de manière presque définitive. Ce qu’il a montré, et qui peut déranger la pensée moderne qui n’est peut-être pas encore prête, c’est que l’homme n’est pas définissable à l'avance. J'ai déjà beaucoup écrit sur la philosophie de Sartre. Je profite de ce billet pour faire un point essentiel sur sa doctrine. En accès libre dans l'Ouvroir.
Grand continuateur de Saint Augustin, Pascal se livre à une enquête dont le but est de nous révéler la nature même du moi. Or, contre toute attente, « Le moi est haïssable », écrit-il dans une phrase célèbre. C’est ainsi que le moi est désormais identifié à l’amour-propre. On se serait donc trompé sur la nature du moi. Il n’est pas une chose, une partie de l’homme, il n’est pas l’âme, il est simplement l’amour-propre. Or, cet amour-propre est proprement ce qui corrompt l’âme. D’abord, parce que l’amour-propre est propice à tous les péchés ; de l’autre, cet amour-propre est cette pente glissante qui est celle de nous prendre pour Dieu, et en ignorant le vrai. Voici une petite méditation, que je propose en accès libre dans l'Ouvroir.
Les Essais de Montaigne forment un livre bien singulier, notamment parce qu’on y trouve une vérité philosophique qui n’est autre qu’une tentative bien affirmée de dresser le portrait d'un moi particulier, celui de son auteur lui-même. C’est d’ailleurs cette curieuse ambition du portraitiste qui rend précisément palpable le caractère évanescent et passager de son moi. Pensées vagabondes, pensées fuyantes sont la matière même de ce livre, dans lequel Montaigne ne recule jamais à exposer ses humeurs, ses opinions les plus vaines, ses états d’âme. Pourquoi ? Parce que le but de son entreprise est de se montrer à nous, tel qu'il est. C’est donc son squelette (II, 6,359) qu’il nous expose, en voulant nous faire connaître son auteur dans son plus simple appareil, autrement dit au naturel. Peut-on alors dire dans ce cas-là, que parler de soi, s’analyser sous forme écrite est une perte de temps ? Voici une petite méditation, que je propose en accès libre dans l'Ouvroir.
Qu’est-ce habiter le monde si ce n’est l’habiter en poète ? La vie est un voyage, et c’est que ce que Christiane Rancé nous raconte ici, où se mêle le goût de l’ailleurs et l’irrésistible besoin de l’ici & maintenant. De cet « authentique séjour terrestre », dont elle reprend la formule à Mallarmé, l’auteur nous raconte comment elle a pris le grand large, à la conquête d’une terra incognita, prétexte à un long voyage intérieur, sûrement le propre du XXIe siècle, cette exploration nouvelle d'un territoire encore inconnu de nous, en cette longue recherche de l’être, afin de marcher « au cœur de sa propre genèse ». Christiane Rancé m'a envoyé son récit, que j'ai lu d'une traite. Ma recension est parue dansle numéro 33 de Libr'Arbitres, du mois d'avril 2021. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Stéphane Barsacqétait d'abord un ami de plume, avant de devenir un ami à la ville, depuis déjà quelques années. C'est également un écrivain et moraliste pour notre temps. Auteur de plusieurs ouvrages et de nombreuses préfaces, avec ce nouveau livre Météores, il nous donne une suite à son sublime Mystica, Présenté comme un abécédaire intelligent et décalé, faisant le point, dans son élévation, sur notre effondrement, j’ai souhaité très logiquement, creuser plus en profondeur les nombreuses thématiques qui nourrissent cet essai de très grande qualité. Nous nous sommes retrouvés à sa cantine, La Rotonde, à Paris, et nous avons réalisé ce long entretien, qui estparu dansla revueInstinct nomade, numéro 7, consacrée à Marguerite Duras, il est interdit d'interdire. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Primo Levi est un écrivain italien, qui nous a légué un livre pour les futures générations, en 1947, intitulé Si c’est un homme. Si ce livre est rapidement devenu un ouvrage de référence pour les historiens. Il est avant tout un des témoignages fondamentaux en ce qui concerne le « génocide hitlérien » et le « système concentrationnaire ». Lorsqu’on lit ce livre, on est avant tout frappé par tous les enjeux autobiographiques que l’on y trouve : témoignage, hommage, jugement, tous les enjeux historiques et éthiques de l’écriture autobiographique revêtant une importance toute particulière se retrouve dans ce texte, au point de nous laisser penser qu’un moyen de lutter contre l’horreur des camps, serait peut-être l’écriture. Peut-être même est-ce le seul en définitive ? Voici une petite méditation, que je propose en accès libre dans l'Ouvroir.
Ce texte est un récit. Il m'a été commandé en février 2010, par Hervé Baudry, pour une revue consacrée à l'oeuvre de l'écrivain Gérald Hervé, décédé en 1998 à Miami. Cet homme était un ami. Nous nous étions rencontrés à la fac de philo de Nice, alors qu'il était à peine un jeune retraité de l'université, et moi, un jeune étudiant en devenir. Pour le numéro 3, de mars 2010, la revue La ligne d'ombre, m'avait demandé de raconter cette rencontre, survenue en novembre 1994, dans un cours du philosophe Clément Rosset. C'est ce que j'ai fait... Le voici désormais disponible dans l'Ouvroir.
Lorsque j'ai reçu ce roman d'amour, au-dessus duquel le fantôme de Wagner plane en permanence, j'ai été aussitôt enchanté. J'ai alors demandé à rencontrer, l'auteur, et c'est sont attachée de presse qui a organisé un déjeuner chez elle. De cet amour à mort, de ces couples maudits en littérature, nous retrouvons dans le court roman de Domtille Marbeau Funck-Brentano sur fond de symphonie wagnérienne, l’histoire d’une double passion, amoureuse et lyrique. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum; elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Nul n’ignore aujourd’hui que François Mitterrand était la complexité dans l’unité, une complexité subtile presque machiavélique, et qu’il avait aussi un goût immodéré et averti pour les belles lettres. Aucun autre homme politique, ayant exercé aux plus hautes fonctions de l’État, ne peut s’en vanter à ce jour. Dans les mille deux cents Lettres à Anne, c’est d’une plume affûtée que Mitterrand couche son amour et se raconte avec un mélange de pudeur et d’impudeur mêlées. Du grand art épistolaire ! Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le premier tome du journal de l’écrivain, psychanalyste, poète, essayiste et dramaturge Henry Bauchau, Conversation avec le torrent, Journal 1954-1959, paraît aux éditions Actes Sud. Cette ultime trace de l’aventure intellectuelle et créative d’un grand artiste en devenir, ce laboratoire de l’écrivain est non seulement un grand moment d’émotion, mais aussi un fabuleux témoignage de son combat, de ses combats, de ses espoirs, et d’un long dialogue qu’il entretint avec lui-même. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le brillant essai Sans images ni paroles,Spinoza face à la révélation, de Gilles Hanus, permet de mieux cerner le rôle que Spinoza a joué dans l’interprétation des textes sacrés, notamment de l’Écriture et de la loi. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
C'est son nouvel éditeur, qui m'a convié à une soirée spécialement consacrée à cet écrivain "hors-normes", à l'Hôtel de ville de Paris. Organisée par l'Association des amis d'Yves Navarre, j'ai eu le plaisir de recevoir ce premier tome des œuvres complètes de l'écrivain. Heureux d'assister à cette soirée, c'est avec une vive délectation que je me suis plongé dans cet ouvrage, redécouvrant avec joie des textes d'Yves Navarre, lus très jeune, et écrits dans les années 70, par cet auteur beaucoup trop oublié à mon goût aujourd'hui. Cette publication qui n’aurait d'ailleurs pas été possible, sans le courage de l’éditeur Henri Dhellemmes, ni sans son audace et sa ténacité, puisque cette noble ambition doit normalement le mener sur de nombreuses années afin de réussir cette entreprise gigantesque mais salutaire pour la littérature et pour l’édition, ainsi que pour l’auteur, injustement enfermé dans l’enfer des bibliothèques depuis bien trop longtemps. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum ; elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Toute l’œuvre de Georges Perros enfin réunie dans un gros volume de la collection « Quarto », composé des œuvres publiées du vivant de l’écrivain français, augmenté de la totalité des textes parus en revue, ainsi qu’un choix de textes inédits, non parus et retrouvés dans des carnets jadis égarés, sous la direction du traducteur et écrivain Thierry Gillyboeuf.
Je me souviens nettement de ma première lecture de ce roman ahurissant ; j’avais alors dix-huit ans, j’étais un fan absolu des écrivains de la Beat Generation, notamment Jack Kerouac, Charles Bukowski, et Henry Miller, et, alors que Demande à la poussière ne m’avait pas totalement convaincu, Mon chien Stupide fut une véritable révélation, un moment éblouissant et inoubliable. C’est donc, avec une certaine appréhension, que je rouvris le livre, presque trente ans plus tard.
Le roman autobiographique Just Kids de Patti Smith sorti en 2010 et devenu culte depuis, ressort chez Gallimard augmenté de 60 photographies, dont les Polaroids de Robert Mapplethorpe. Aussi, après ce livre culte, probablement son chef-d’œuvre, l’icône du rock nous gratifie d'une longue méditation mélancolique et poétique en dix-huit stations de métro, ayant récemment obtenu le Grand Prix héroïne Madame Figaro. Compte-rendu... Ces chronique ont paru dans la revue en ligne Boojum. Elles sont désormais en accès libre dans l'Ouvroir.