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J'ai rencontré Michèle Ramond dans les murs des éditions des femmes. Fortement impressionné par sa personnalité marquante et ce puits de culture, cette maître de conférence à l'université a été pour moi une rencontre très forte. J'ai lu son roman avant de venir, et, après avoir branché mon magnétophone, nous avons réalisé ce long entretien autour de son roman Lise et Lui, paru en 2010, pour le numéro 4 des Carnets de la philosophie. Il a été en kiosque durant les mois de juillet et août 2008, et le voici désormais accessible dans l'Ouvroir.
Si l’on recherche chez Foucault une définition du pouvoir, on en trouvera une finalement assez simple, mais risquant néanmoins de bousculer toutes nos idées préconçues. Selon Foucault, le pouvoir est un rapport de forces. Vous noterez que le terme de « force » ici, n’est pas écrit au singulier. En effet, pour Michel Foucault, le rapport de force se conjugue toujours au pluriel. Car précisément, tout rapport de forces est nécessairement un « rapport de pouvoir ». On pourrait même dire avec Foucault qu’une force est toujours en rapport avec une autre, ce qui la conduit à n’avoir aucun autre objet ni aucun autre sujet que la force elle-même. Toute force est alors déjà un rapport, et ainsi un « pouvoir ». Cet article est paru dans les Carnets de la philosophie, numéro 3, d'avril 2008. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
À quarante ans de distance des événements, ne sommes-nous pas dans l'obligation aujourd'hui de faire le procès à Mai 68 ? Car, enfin, il s’agit véritablement de rompre avec cette farce grotesque, cette révolution de pacotilles, révolution bourgeoise et décadente, qui, encore dans les esprits de notre époque, pollue tous les débats. Je fais le point dans l'Ouvroir.
La notion de « crise » semble aujourd’hui à la mode. Les formules telles que « crise de l’art », « crise du roman », « crise de société » sont légion. Pas une science, une discipline, une société qui n’ait eu sa crise… Sclérose, immobilisme, moment inéluctable de l’échec d’un système, la notion de « crise » stigmatise ce moment où l’on passe d’un état normal des choses à un moment où l’évolution n’est plus possible. Formule en référence à un état passé idéal, et un état présent dont le sens compris à partir de cet idéal aurait dégénéré… Cette recension est parue dans le numéro 5, duMagazine des livres, en juillet 2007. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le 14 octobre 2006, ce fut le centenaire de la naissance d’un des penseurs les plus marquants du 20ème siècle : Hannah Arendt. Élève de Heidegger[1], elle fut docteur en philosophie, et l’épouse de Günther Stern, ce jeune philosophe allemand, mieux connu sous le nom de Günther Anders, pour son mémorable Nous, fils d’Eichmann. Divorcée en 1939, remariée avec Heinrich Blücher, puis installée aux Etats-Unis, après la guerre, pour y enseigner successivement aux universités de Californie, Chicago, Columbia et Princeton, elle se rendra célèbre en questionnant la possibilité de juger les crimes contre l'humanité, lors du procès Eichmann en 1964. Ayant écrit plusieurs ouvrages, dont La condition de l'homme moderne, et Les origines du totalitarisme, Hannah Arendt est surtout connue pour avoir menée avec une rigueur sans relâche et un sens critique tout à fait novateur, une réflexion sur la nature de la politique à l'âge des masses, et une réflexion inédite à partir de la phénoménologie de Heidegger, des causes morales et politiques du nazisme, ainsi qu’une réflexion inédite et très éclairante sur la « banalité du mal ». Cet article a été publié dans la revue trimestrielle, La Presse Littéraire, le numéro 6, de mai 2006. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Il y a des textes qui ont ce talent de vous paralyser de peur en traitant les problèmes par l'humour. Cette sorte de lâcher prise face à la tragédie humaine, est le digne héritage des Grecs antiques eux-mêmes. C'est tout du moins ce que je pourrais en dire, tant l'ambition de ces deux romans de SF que je recense dans cet article, rejoint ce désir salutaire de nous mettre en garde contre notre sort, par un traitement thérapeutique de choc : l'humour. À moins que, d'humour, nous ne pourrions retrouver ici, dans ces deux très beaux textes, qu'une forme élevée de cynisme... Qui sait ? Ces chroniques sont parues dans Galaxies, n°39, Printemps 2006 et n°42, Printemps 2007. Elles sont désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Je me souviens d'avoir chroniqué, pour le numéro 3, du Magazine des livres, de mars 2007, un petit livre léger, aéré, et aux prétentions fort tout limitées. Ce livre était sorti en 2004, dans un grand bruit fracassant, comme on en connaît depuis déjà des années. On disait à l'époque que le livre de Corinne Maier dressait un constat sombre sur les rapports entreprise-salariés, sans proposer de remède. Ce n'est pas faux. Et c'est sûrement ce qui en limite sa portée. D'un autre côté, on ne peut être le juge et le jury. J'expose le constat, pour le reste, les choses se feront dans le silence des transformations invisibles. Je remets cette chronique en accès libre dans l'Ouvroir.
Hier, une amie, tout fraîchement agrégée d’anglais, démarre dans son nouvel établissement et m’écrit le soir même le mail suivant : « De mon côté, je suis ravie d'être dans mon petit collège du Cannet... avec mes petits 6èmes... j'essaie d'être ludique et ça me rappelle beaucoup mon expérience de lectrice aux E.U. » Eh oui, les États-Unis sont le laboratoire (de catastrophe générale ?) ayant inspiré nos nouveaux pédagogues. N'est-ce pas temps donc, de relire un texte d'Hannah Arendt, tiré de son ouvrage La crise de la culture, à propos de l'éducation, pour saisir ce qui va désormais très mal dans notre civilisation, et, surtout, dans l'éducation que nous proposons aux générations futures ? Ce texte, je l'ai écrit spécialement pour l'Ouvroir.
Nourri d'une forte amitié à la ville pour la personne, et d'une grande admiration pour l'auteur, qui propose une oeuvre originale et ahurissante, j'ai réalisé en 2007, une longue analyse des romans de Franca Maï, qui est parue dans le Magazine des livres, et qui a, selon les mots de l'écrivain, convaincu son éditeur de publier son prochain roman, L’Amour Carnassier, qui paraîtra l'année prochaine, en librairie. Aussi, si l'on en croit Le Cherche midi, Franca Maï aurait une voix « proche du blues ». Cette très célèbre forme musicale que l'on doit aux noirs d'Amérique, et qui caractérise d'une part une formule harmonique constante, un rythme lent à quatre-temps, d'autre part, le cafard et la mélancolie. Mon long article désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Donc, la France serait cartésienne ? L’adjectif « cartésien » aurait échappé au champ philosophique pour exprimer dans une extension généraliste, un état d’esprit franco-français ? Et le père du cogito en deux cents ans serait devenu à la fois l’expression d’une identité nationale, d’une division nationale et la victime plus ou moins consentante d’une tyrannie de la pensée… Cette longue recension est parue dans leJournal de la culture, numéro 15, de juillet 2005. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Pendant longtemps, on a classé la littérature d’anticipation comme une sous-littérature. C'était avant que celle-ci ne passe de sous-genre à genre total. La raison en est très simple, et je l'expose dans ce billet. Cet article a été écrit en janvier 2006. Je le retrouve avec bonheur dans mes tiroirs et le remets aussitôt en ligne dans ces pages.
J'avais rencontré Claire Legendre alors qu'elle faisait ses débuts avec un livre qui était une sorte de roman pris dans les modes de son époque, que l'on disait très prometteur, nous étions en 1998. Auteur appartenant à la jeune garde montante, née à Nice en 1979, elle venait donc de faire une entrée remarquée dans la littérature française, avec ce premier roman aux accents de polar américain : Making of[1], que je trouvais assez mauvais pour ma part. Mais l'aura médiatique de cette jeune femme de vingt ans me donnait toutefois envie de continuer. Quelques mois plus tard, elle publia Viande (1999), puis quelques autres textes chez Grasset, et elle fut classée, peut-être un peu trop rapidement, dans la catégorie des jeunes auteurs phares montants. Loin du microcosme parisien cependant, Claire Legendre vivant dans le sud de la France, écrivait et enseignait la sémiologie théâtrale et l'écriture dramatique à l’Université de Nice, tout en terminant une thèse sur le théâtre de Stanislavski. J'avais alors demandé à la rencontrer en 2006, à la sortie de son roman, La méthode Stanislavski, parce que je voulais désormais en savoir un peu plus sur cette jeune écrivain, dont les romans me tombaient tous des mains, mais que j'avais plusieurs fois côtoyée dans des salons littéraires et vue sur un plateau de télé, répondre admirablement à Thierry Ardisson dans une émission qui ne faisait jamais de concession à ses invités. Cet entretien a trouvé une place dans La presse littéraire d'avril 2006, et il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Chose qu’on ne pourra jamais enlever à la force livresque de Dan Simmons, c’est la production colossale, voire dantesque, de ses cycles, aussi puissants que contrastés. Cette chronique est parue dans Galaxies, n°39, de Printemps 2006. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.