Écrivains post-modernes ?

Je vous propose un diaporama effarant pour tout littéraire qui aurait longtemps vécu en lisant et relisant quelques belles pages de Verlaine, Maupassant, Flaubert, Proust, ou parmi nos modernes, Gide, Mauriac, Camus, Duras, Modiano, Rouaud, et j'en passe. Bref, ce sont des lignes qui ne peuvent que choquer, indigner des yeux qui ont appris à lire une littérature classique qui ne vise que les hauteurs, les grandeurs, qui sert la littérature dans ce qu'elle a de meilleur. Arrive pourtant aujourd'hui, une nouvelle génération d'auteurs, sans complexes, qui étalent des propos sur le sexe, la drogue, la violence de notre société, qui sont à la fois immoraux et indécents, mais qui relisent notre époque décadente, avec des lunettes à infra-rouge, et nous livrent des romans aussi ignobles que roboratifs, pour certains. La littérature post-moderne n'a sûrement aucun avenir, puisqu'elle nait, comme les Epiphyllum oxypetalum, seulement la nuit. C'est donc dans les décombres de notre monde contemporain, dans sa clarté obscure, que ces écrivains écrivent leurs livres, en trempant leur plume dans le cyanure, afin de nous montrer ce qu'il y a de plus décadent, cynique, ignoble, immoral dans notre monde d'aujourd'hui, ne faisant aucune concession à l'époque. Comme si, cette fin de siècle était une sorte de fin de partie glauque et obscène. Cet article a été écrit pour la Presse littéraire. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.