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Mardi 21 septembre 2021, à dix heures moins dix, j’apprends par l'entremise de l’écrivain et ami Jean-Michel Olivier, que Roland Jaccard s'est suicidé la veille. Voici mon hommage à cet ami disparu désormais au sommaire de mon livre Galaxie Houellebecq (et autres étoiles)paru aux éditions Ovadia (2024).
Serge Brussolo est un prolifique auteur de romans de différentes catégories. Ayant exploré la science-fiction, le fantastique, le thriller et le roman historique, on ne lui connait quatre pseudonymes, dont Akira Suzuko, Kitty Doom, D. Morlok et Zeb Chillicothe. Il a obtenu plusieurs prix, dont le Grand prix de l'Imaginaire en 1981 pour Vue en coupe d'une ville malade, le Grand prix de l'Imaginaire-Roman francophone, en 1988 pour Opération serrures carnivores et du Grand prix RTL-Lire en 1995 pour La Moisson d'hiver. Directeur littéraire des éditions Le Masque depuis 2000, il a connu un franc succès avec la série Peggy Sue et les fantômes, puis Sigrid et les mondes perdus ainsi que d'autres séries dont les épisodes sont souvent inspirés de ses anciennes œuvres pour adultes. Je l’ai rencontré à l’occasion de la sortie de son nouveau roman Le Cavalier du Septième Jour, paru aux éditions H&O. J’ai eu la chance de pouvoir poser quelques questions à l’auteur pour la revue Boojum. Voici désormais le compte-rendu en accès libre dans l'Ouvroir.
Au milieu de parutions de plus en plus alimentaires, dont le but de cette nouvelle littérature est de servir les besoins de lecteurs en mal de divertissement, fleurit, loin des projecteurs, une poésie exigeante et intelligente, forte et courageuse. Parmi ces publications qui sont le sang neuf de la littérature du 21e siècle, on trouve quelques textes roboratifs. Hospitalité des gouffres, de Réginald Gaillard, emprunte à ceux-ci cette aspiration au jour nouveau. L'auteur m'a aimablement envoyé un exemplaire dédicacé. L'oeuvre étant si belle et intense. J’ai eu la chance de pouvoir poser quelques questions à l’auteur pour la revue Boojum. Voici désormais le compte-rendu en accès libre dans l'Ouvroir.
Dans La nuit des temps, de Barjavel (1968), le discours du grand savant Coban apparaît très vite au lecteur attentif, comme profondément inquiétant. Il n’est plus celui d’un homme, mais plutôt celui d’un dieu ou d’un prophète. C’est de cette manière que l’on comprend que le roman de Barjavel est en avance sur son temps, puisque, grâce à la science et à la technologie, l’homme peut désormais se placer en position de démiurge, ce qui pose désormais la question du rôle de l’homme face aux catastrophes. Sera-t-il la hauteur de remplacer Dieu et de se sauver lui-même des grands périls à venir ? Face aux dangers du transhumanisme, qui guette notre société de demain, j'ai souhaité faire un point, en reprenant le chef d'oeuvre de Barjavel, en exclusivité dans l'Ouvroir.
Le roman de René Barjavel, La Nuit des temps, paru en 1968, s’inscrit dans une littérature des années 1960 profondément marquée à la fois par le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale et par la crainte d’un conflit nucléaire. Ce roman raconte la grande découverte d’un couple endormi depuis 900 000 ans sous les glaces de l’Antarctique dans un abri. Ce roman permet au lecteur averti et curieux de se poser la question des limites de la science et de ses apports. Face aux dangers du transhumanisme, qui guette notre société de demain, j'ai souhaité faire un point, en reprenant le chef d'oeuvre de Barjavel, en exclusivité dans l'Ouvroir.
On aura beau chercher à se débarrasser de Sartre, l'entreprise semble impossible tant sa philosophie est porteuse de quelque chose d’universel. Cette liberté radicale, qui nous incombe comme un fardeau, et dont l’homme tire toute sa responsabilité, est sûrement ce qu’il y a de plus pénible à reconnaître. C'est pénible, car cela nous frappe de frayeur. Et pourtant, il y a quelque chose d’indéniable dans la philosophie de Sartre : il a su redéfinir l’homme à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, et cela, de manière presque définitive. Ce qu’il a montré, et qui peut déranger la pensée moderne qui n’est peut-être pas encore prête, c’est que l’homme n’est pas définissable à l'avance. J'ai déjà beaucoup écrit sur la philosophie de Sartre. Je profite de ce billet pour faire un point essentiel sur sa doctrine. En accès libre dans l'Ouvroir.
On trouve dans la conférence de 45 de Sartre, l'Existentialisme est un humanisme, une réflexion à propos des choix que nous faisons dans notre existence. Aussi est-ce à la fois intéressant et intriguant. En effet, quelle est sérieusement la portée de ces choix ? Et quelle est l'étendue de notre pouvoir de choisir ? Si l’on s’en tient à la thèse de Sartre, nous pouvons dire que les choix que nous faisons construisent notre identité, définissent ce que nous sommes. Ils ont pourtant une autre portée tout à fait considérable, puisque selon Sartre, nos choix engagent également les autres. Pouvons-nous admettre cette thèse ? Selon le célèbre philosophe français, nous sommes non seulement responsables de nous-mêmes, mais aussi de tout un chacun. De quoi alourdir le fardeau de notre responsabilité vis-à-vis d'autrui, et charger cette liberté sans appel qui nous incombe. Je fais un point dans l'Ouvroir.
Grand continuateur de Saint Augustin, Pascal se livre à une enquête dont le but est de nous révéler la nature même du moi. Or, contre toute attente, « Le moi est haïssable », écrit-il dans une phrase célèbre. C’est ainsi que le moi est désormais identifié à l’amour-propre. On se serait donc trompé sur la nature du moi. Il n’est pas une chose, une partie de l’homme, il n’est pas l’âme, il est simplement l’amour-propre. Or, cet amour-propre est proprement ce qui corrompt l’âme. D’abord, parce que l’amour-propre est propice à tous les péchés ; de l’autre, cet amour-propre est cette pente glissante qui est celle de nous prendre pour Dieu, et en ignorant le vrai. Voici une petite méditation, que je propose en accès libre dans l'Ouvroir.
Les Essais de Montaigne forment un livre bien singulier, notamment parce qu’on y trouve une vérité philosophique qui n’est autre qu’une tentative bien affirmée de dresser le portrait d'un moi particulier, celui de son auteur lui-même. C’est d’ailleurs cette curieuse ambition du portraitiste qui rend précisément palpable le caractère évanescent et passager de son moi. Pensées vagabondes, pensées fuyantes sont la matière même de ce livre, dans lequel Montaigne ne recule jamais à exposer ses humeurs, ses opinions les plus vaines, ses états d’âme. Pourquoi ? Parce que le but de son entreprise est de se montrer à nous, tel qu'il est. C’est donc son squelette (II, 6,359) qu’il nous expose, en voulant nous faire connaître son auteur dans son plus simple appareil, autrement dit au naturel. Peut-on alors dire dans ce cas-là, que parler de soi, s’analyser sous forme écrite est une perte de temps ? Voici une petite méditation, que je propose en accès libre dans l'Ouvroir.
Qu’est-ce habiter le monde si ce n’est l’habiter en poète ? La vie est un voyage, et c’est que ce que Christiane Rancé nous raconte ici, où se mêle le goût de l’ailleurs et l’irrésistible besoin de l’ici & maintenant. De cet « authentique séjour terrestre », dont elle reprend la formule à Mallarmé, l’auteur nous raconte comment elle a pris le grand large, à la conquête d’une terra incognita, prétexte à un long voyage intérieur, sûrement le propre du XXIe siècle, cette exploration nouvelle d'un territoire encore inconnu de nous, en cette longue recherche de l’être, afin de marcher « au cœur de sa propre genèse ». Christiane Rancé m'a envoyé son récit, que j'ai lu d'une traite. Ma recension est parue dansle numéro 33 de Libr'Arbitres, du mois d'avril 2021. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
En novembre 1910, Tolstoï mourrait. En février 1911, Suarès donnait aux Cahiers de la quinzaine littéraire de Charles Péguy, un « Tolstoï vivant », repris en volume en 1938 par Bernard Grasset, dans un Trois grand vivants – Cervantès, Baudelaire, Tolstoï. En 2020, ce sont les éditions Tinbad, qui reprennent ce chef d’œuvre, décidant de le rééditer pour les jeunes générations, agrémenté d’une postface de Guillaume Basquin. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Stéphane Barsacqétait d'abord un ami de plume, avant de devenir un ami à la ville, depuis déjà quelques années. C'est également un écrivain et moraliste pour notre temps. Auteur de plusieurs ouvrages et de nombreuses préfaces, avec ce nouveau livre Météores, il nous donne une suite à son sublime Mystica, Présenté comme un abécédaire intelligent et décalé, faisant le point, dans son élévation, sur notre effondrement, j’ai souhaité très logiquement, creuser plus en profondeur les nombreuses thématiques qui nourrissent cet essai de très grande qualité. Nous nous sommes retrouvés à sa cantine, La Rotonde, à Paris, et nous avons réalisé ce long entretien, qui estparu dansla revueInstinct nomade, numéro 7, consacrée à Marguerite Duras, il est interdit d'interdire. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Proposé comme une suite à son sublimeMystica, ce nouveau texte de l’écrivain, préfacier et éditeur Stéphane Barsacq, se présente comme un abécédaire intelligent et décalé, faisant le point dans son élévation sur notre effondrement. L'auteur m'a envoyé son essai, gentiment dédicacé. Séduit par ce texte de très grande qualité, je me suis empressé de réaliser une chronique, qui est parue dans la revue en ligne Boojum, et qui est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
L'histoire de ce livre n'est pas banale, puisqu'il a pris naissance dans un aéroport. Sur un cahier Moleskine petit format, l'auteur écrit ces ligne : “Et si l’éternité n’existait pas?” Plusieurs mois plus tard, ce premier roman voit le jour ; c'est l'itinéraire d'un homme à l'épreuve du réel. Roman pour '“happy few”, manuel de philosophie, "feel-good" roman ? Comment qualifier La Souciance ? Et ce si roman n'avait pas d'étiquette de prédilection ? Probable qu'il s'élève simplement au-dessus des clivages, et parle à l'ensemble d'entre nous, par-delà les générations. Durant un déjeuner à la Brasserie Lipp, j'en ai profité pour interroger l’auteur. Compte-rendu dans l'Ouvroir.
Primo Levi est un écrivain italien, qui nous a légué un livre pour les futures générations, en 1947, intitulé Si c’est un homme. Si ce livre est rapidement devenu un ouvrage de référence pour les historiens. Il est avant tout un des témoignages fondamentaux en ce qui concerne le « génocide hitlérien » et le « système concentrationnaire ». Lorsqu’on lit ce livre, on est avant tout frappé par tous les enjeux autobiographiques que l’on y trouve : témoignage, hommage, jugement, tous les enjeux historiques et éthiques de l’écriture autobiographique revêtant une importance toute particulière se retrouve dans ce texte, au point de nous laisser penser qu’un moyen de lutter contre l’horreur des camps, serait peut-être l’écriture. Peut-être même est-ce le seul en définitive ? Voici une petite méditation, que je propose en accès libre dans l'Ouvroir.
Yoga, d’Emmanuel Carrère, c'est le roman de la rentrée 2020, promu à un bel avenir, avant que l’ex-femme de l’auteur ne vienne « casser l’ambiance » en livrant des confidences en défaveur du romancier dans un magazine people. Si je me suis intéressé à ce récit, c'est moins parce que j'apprécie l'oeuvre de l'auteur, en général, mais parce que la littérature people, - avec la sortie en parallèle du premier roman de Raphaël Enthoven -, ça fait vendre, ça fait parler et ça fait couler beaucoup d'encre... Cette chronique est parue dans la revue en ligne Boojum. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
L’écrivain et économiste espagnol José Luis Sampedro a publié en 1961 ce Fleuve qui nous emporte, histoire d’une agonie. Ecrit dans une admirable langue, il nous parle des âmes emportées, des êtres prisonniers de destins tragiques, objets en souffrance entrainés par l’histoire et sa grande hache. Cette chronique est parue dans la revue en ligne Boojum. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Il y a aujourd’hui quarante ans jour pour jour, le 2 décembre 1980 l'écrivain français, le seul et unique double lauréat du prix Goncourt, se donnait la mort d’une balle de revolver.
Du temps de Simone de Beauvoir, une femme ne pouvait s’exprimer, ni même donner son point de vue. Elle n’avait pas non plus la liberté d’opinion ou financière, et elle devait s’en remettre à l’autorité des hommes. C’est la raison pour laquelle l’auteure invite les femmes à militer, en se servant de l’écrit ou de toute autre forme de revendication. C’est seulement une fois que les femmes auront conquis leur liberté qu’elles pourront réaliser la prophétie, c’est-à-dire affranchie, ne plus être son esclave de l’homme (« brisée son servage », « donné son renvoi »), ne plus être à son service. Elle pourra exprimer le génie féminin. Mais comment donc Simone de Beauvoir en rend-elle compte ?
Peut-on considérer que les contraintes sociales historiques pesant sur la femme ont limité sa liberté et ses possibilités et l’ont empêchée de développer un génie féminin ? C'est précisément Simone de Beauvoir qui répond à cette question, et à tant d'autres, grâce à son grand oeuvre, Le Deuxième sexe. Analyse dans l'Ouvroir.