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Ça fait cinq ans que Big Jim nous a quitté. Cinq ans que nous nous sentons orphelins. Pour nous consoler sûrement, les éditions J'ai lu font paraître un dernier texte, last but not least, traduit et préfacé par Brice Matthieussent, qui écrit « je crois que Jim manque à tous ceux qui, de près ou de loin, l'ont connu ». Comment ne pas abonder dans son sens ? Cette recension est parue dans Boojum. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Maximilien Friche est un jeune romancier prometteur. À 47 ans, il a déjà trois romans à son actif. Écrivain plutôt confidentiel, il n’en est pas moins un auteur à remarquer. Son dernier roman, Apôtres d’opérette, il me l’a envoyé, et j’ai pu découvrir une fable tragi-comique, sur la littérature qui se voudrait un acte, ou un geste révolutionnaire. Ancien membre de l’équipe éditoriale des éditions du Ring, il a connu Maurice G. Dantec, qui fut lui-même une sorte d’écrivain et d’aventurier des temps modernes, à la croisée de multiples chemins. Ce fut donc l’occasion, dans une entrevue-fleuve, de revoir la littérature sous le jour de l’idéal révolutionnaire, et de se rappeler un Dantec, vers la fin de sa vie, alors qu’il accusait son éditeur, et ses correcteurs, dont il faisait partie, d'être de mauvaises « conseillères de style ». Cet entretien a paru dans la revue en ligne Boojum. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Voici un pamphlet de Pierre Boutang, Précis de Foutriquet, quelque peu oublié, qui en aura inspiré un autre très récemment, durant la campagne présidentielle de 2022, Foutriquet de Michel Onfray, sans que le philosophe médiatique ne témoigne de sa gratitude envers le maître. Cela inspirera, au passage, une préface à Olivier Véron, « Sans Onfray », dont le titre est un pied-de-nez facile mais mérité. Publié pour la première fois aux éditions Libres-Hallier en 1981, voici une nouvelle édition augmentée de notes et d’une préface, que je recommande, au moins pour le plaisir de lire une écriture vive et corrosive, un goût de la littérature, et de la virtuosité du style, qui n’épargne rien à son pire adversaire, ni même aux autres non plus. Cette recension paraîtra dans le Livr'arbitres de lalivraison n°41 et 44 Elle est désormais en accès libre dans l’Ouvroir.
À la demande de la revue Livr'arbitres, je devais rédiger une analyse assez courte sur l'écrivain de la route Jack Kerouac. Il se trouve que cet écrivain franco-américain, de langue anglaise, a inspiré mon adolescence, puis ma route aux alentours de mes 40 ans, que j'ai couché sur le papier, dans de nombreux cahiers, dont le texte retapé demeure inédit à ce jour. De mon essai Partir, Cartographie de l'errance, paru chez Le Littéraire, en 2017, j'ai tiré quelques extraits d'un passage qui s'adresse directement à l'écrivain. Cet article est paru dans le numéro 39 de Livr'arbitres. Elle est désormais en accès libre dans l’Ouvroir.
Voici donc la parution, six mois après le premier inédit de Céline, Guerre, du deuxième roman que l’on a retrouvé parmi les manuscrits disparus pendant la Libération, et conservés par Jean-Pierre Thibaudat, puis remis par le journaliste aux ayants droit de l’écrivain, en 2021, celui-ci faisant suite à l’immense succès de librairie que fut le précédent, avec près de 180 000 exemplaires vendus. Cette recension est parue dans Livr'arbitres, livraison n°40. Elle est désormais en accès libre dans l’Ouvroir.
Lorsque j’ai contacté Gabriel Matzneff pour réaliser un entretien, il m’a gentiment répondu par mail : « En principe j’attends que le procureur de la République ait classé sans suite l’enquête qu’il a ouverte sur moi en janvier 2020 pour m’exprimer dans la presse. La société française m’a assassiné, je suis mort, on n’interviewe pas les morts, cher ami ! » Puis nous avons déjeuné ensemble quelques jours plus tard, et je suis arrivé à le convaincre, car je ne souhaitais pas le faire parler del’affaire qui l’opposait à Vanessa Springora, mais plutôt revenir à la littérature, et précisément à ses Journaux intimes. Cet entretien est probablement l’un des derniers, si ce n’est son ultime entretien. Il est paru dans le n°36 deLivr'arbitres. Le voici désormais en exclusivité dans l’Ouvroir.
Dans le récit quasi-posthume que Gabriel Matzneff consacre à Vanessa Springora, dont on connait le récit Le consentement (Grasset, 2020), et les foudres médiatiques, populaires et même judiciaires qui s’en suivirent, l’écrivain aujourd’hui « maudit » écrit : « J’ai survécu au Coronavirus. Je ne survivrai pas au Vanessavirus ». Or, rien d’excessif ne transparaît de ses lignes, tant la foudre médiatique et judiciaire a été violente dans cette affaire, au point d’« effacer » sans une seule hésitation cinquante années d’une œuvre littéraire en quelques heures. Nous avons été aux premières loges de cette mise-à-mort médiatique et littéraire, lorsque l’ensemble de ses journaux intimes ont été retirés consécutivement des librairies, et sont devenus d’un seul coup, clandestins. Cette recension est parue dans le n°36 de la revue Livr'arbitres. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Cette recension parue dans la livraison n° 40 de Livr'arbitres. Elle figure désormais au sommaire de mon livre Galaxie Houellebecq (et autres étoiles) paru aux éditions Ovadia (2024).
L'écrivain Richard Millet est devenu le pestiféré de la République des lettres. Suite à la parution de deux ouvrages qui n’ont plu ni au petit milieu des lettres germanopratines, ni à la gauche politique et morale, l’écrivain de presque soixante-dix ans s’est retrouvé au banc des accusés. Lâché par Gallimard, mais aussi par presque toute l’édition française, c’est toutefois aux éditions Les Provinciales qu’il revient avec un récit autobiographique qui raconte ses vingt premières années sur terre. Autiste, survivant, il nous raconte une jeunesse française, sa naissance à la littérature, à la philosophie, à la musique, aux femmes et à la sensualité, racontant une formation de l’esprit, et au goût de la langue, dans ce récit, La Forteresse, qui est une sorte de mise au point, ainsi que le couronnement d’une œuvre. C’est donc la voix d’un authentique écrivain que l’on entend, dans un style à la fois très littéraire et très classique, loin du nombrilisme mal écrit et vulgaire de la littérature de cette époque, qui n’hésite pas à aborder les cicatrices, ce qui fait mal, inscrivant en creux de la doxa un contre-discours, qui fait penser à un appel à la guerre civile pour certains, mais qui est plutôt revendiqué par l’écrivain français, comme de la transgression, fondée sur une rhétorique de la dissidence. « Le style est une arme en elle-même, autant que le combat », dit-il, alors que ses détracteurs voudraient le réduire à la polémique. J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec lui sur le sujet. Voici donc la rencontre avec un authentique écrivain, hors des sentiers rebattus de la censure et du politiquement correct. Ce grand entretien est paru dans le site du mensuelEntreprendre,et dans le n°40 de Livr'arbitres de décembre 2022.Il figure désormais au sommaire de mon livre Galaxie Houellebecq (et autres étoiles) paru aux éditions Ovadia (2024).
Au commencement du roman de Marcel Proust, Albertine disparue, l’amante du narrateur l'a quitté la veille. Cette disparition vient de « produire dans [son] cœur »l’impression que c’est sa vie qui est partie.On peut largement lire ce roman en-dehors des autres de la Recherche. Car, c’est probablement le plus grand roman d'amour et des désordres du désir amoureux. Tâchons de comprendre cet incipit. Pour cela, commençons par Odette, et la défaite de Swann, dans le fameux Un amour de Swann. Cette chronique est parue dans le numéro 38 de Livr'arbitres, en juin 2022. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
On ne dira jamais assez de mal de ce siècle stupide. Désormais, les jurés de Stockholm ont ajouté une pierre de plus à l'édifice de bêtise, de nullité de ce siècle, décernant le prestigieux prix Nobel (enfin, pour ce qu'il en reste) à Annie Ernaux. Ils l'ont refusé à Philip Roth, à Milan Kundera, à Michel Houellebecq, préférant couronner une œuvre mineure. Vingt ans plus tôt, aurions-nous cru en Annie Ernaux ? La raréfaction et l'obscurcissement des esprits expliquent certainement le peu de résistance qu'a rencontré l'étrange couronnement de cette œuvre. Pourtant, si les polémiques ad principia ne sont pas dénuées d'intérêt, elles ne deviennent pourtant percutantes qu'en s'incarnant, en devenant ad personas. Salman Rushdie n'était-il pas le meilleur candidat au prix Nobel de littérature dans le contexte actuel ? Cette idée n'est-elle pas frappée au coin du bon sens ? N'y a-t-il pas un esprit aujourd'hui fanatique et borné dans ce prix Nobel de littérature que l'on devrait judicieusement rebaptiser prix Nobel de politique, puisque les jurés suédois ne s'intéressent guère aux grands écrivains. Ils préfèrent leur idéologie, collant avec l'air du temps, et qui, pardonnez-moi, pollue le débat plus qu'elle ne l'apaise. J'ai réalisé une tribune pour le site du mensuel Entreprendre, qui a fait débat sur certains réseaux sociaux. La veille, j'avais répondu à quelques questions du journal IPost.be, qui m'avait interrogé sur le sujet. C'est ainsi que la tribune et l'entretien (où je réponds aux questions de Régine Kerzmann) sont désormais réunis ici, en accès libre dans l'Ouvroir. Je peux comprendre que l'on soit heureux que ce prix ait été décerné à Annie Ernaux. Mais je crois que l'on a aussi le droit de le déplorer. Cessons avec les calembredaines de notre époque. Tâchons de déboulonner les idoles, cela s'appelle aussi l'esprit critique.
On ne dira jamais assez combien ce siècle est stupide. On n'en dira jamais assez de mal ! Afin de décrypter les tares et outrances de ce siècle, voici donc, une analyse assez longue du « phénomène » de librairie Cher connard (j’ai peine à utiliser ce terme, mais 65 000 exemplaires déjà écoulés, fin septembre, ça laisse pantois !), afin de décrypter une nouvelle génération de femmes de lettres (j’évite ce terme aussi moche que ridicule d’« écrivaines ») dont les romans sont moins une ode à la littérature, qu’un prétexte à un train de revendications identitaires surannées, et haineuses. Despentes, qui nous fait le film depuis ses débuts, en 1994, en guerre permanente, contre l’homme blanc, contre le bourgeois, contre le patriarcat, et que l’on a tort de comparer à Houellebecq, elle n’en a ni l’envergure ni le talent, encore moins le génie, est une sorte de marxiste perdue au milieu de la libération sexuelle, croyant, comme certains vieux soldats qui n’ont pas été informés que la guerre était finie, que la guerre des sexes est encore d’actualité. Cette tribune a paru dans le site du mensuel Entreprendre,puis dans le numéro 28 deQuestion de philodu mois de décembre 2022.La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Je ressors de mes tiroirs une vieille recension, parue jadis dans La Presse littéraire, en 2007. Elle avait comme mérite de balayer cette époque débilitante, dans laquelle les écrivains décarbonés font la pluie et le beau temps. J'y aborde le début du siècle, et une certaine littérature qui se crut en avance, celle des écrivants de droite, alors qu'elle appartenait déjà au siècle passé. La vraie question, alors que ce siècle stupide ne cache déjà plus son nom, est bien le problème du roman, du texte littéraire au XXIème siècle, de l'écriture dans un siècle qui peine à naître... Où j'aborde entre autres dans cette tribune, Juan Asensio, Maurice G. Dantec, Éric-Bénier Burckiel, Marc-Édouard Nabe, Sarah Vajda, Raymond Abellio, et les myrmidons du Quartier latin... Cette tribune est parue dans le site du mensuel Entreprendre, puis dans le numéro 3 des Carnets de la philosophiedu mois d'octobre 2022. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Au moment de sa parution, le roman inédit Guerre, de Louis-Ferdinand Céline, a divisé, forcément divisé dans une France encore très fragmentée. Le roman Guerre, et le premier inédit d'un longue série, qui sera forcément chroniquée dans ces pages. On sait combien Céline a fait couler d'encre, depuis son premier voyage, son premier chef-d'oeuvre, le Voyage au bout de la nuit. C'est ainsi, d'un voyage dans le voyage, dont il est question grâce à ces inédits, qui demeurent des brouillons de romans qui n'auront jamais vu le jour. Cette recension est parue dans le numéro 39 de Livr'arbitres. Elle est désormais en accès libre dans l’Ouvroir.
Philippe Sollers a couvert 50 ans de littérature française. Je l'ai découvert sur le plateau d'Apostrophes, alors qu'il présentait son roman Femmes. Roman que j'ai lu alors que j'étais à peine en âge d'en comprendre les enjeux. Captivé par ce texte, qui a changé mon regard sur les femmes et la société française, jusques sur l'Occident, j'ai lu quasiment tous ses livres pendant au moins 20 ans. Je me souviens du portrait au vitriol que Michel Houellebecq lui consacra dans Les Particules élémentaires. Voici le mien. Cette recension est parue dans la revue en ligne Boojum. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
L’auteur de l’excellent Service clientèle (2003), de L’Été 76 (2011), de Dénoncez-vous les uns les autres (2022) nous ravit avec un Dictionnaire amoureux de la Belle Époque et des Années folles (Plon, 2022), refusant l’esprit chagrin et l’exercice d’auto dénigrement relevant d’un plaisir quasi-morbide, presque létal de remettre en cause une période historique de la première moitié du XXème siècle. Cette recension est parue dans Boojum. Elle est désormais en accès libre dans l’Ouvroir.
Voici une longue étude que je propose sur l'oeuvre de Michel Houellebecq. Parue dans le site du magazine Entreprendre, elle figure désormais au sommaire de mon livre Galaxie Houellebecq (et autres étoiles) paru aux éditions Ovadia (2024).
C’est le ministre de la Justice d’alors, Rachida Dati, lors de la remise au récipiendaire des insignes de Commandeur dans l’Ordre National du mérite, qui souligna combien Claude Rodhain est un personnage atypique. Dessinateur, technicien, ingénieur, Conseil en propriété industrielle, avocat, romancier, l’itinéraire de Claude Rodhain ne cesse d’étonner. Son parcours, il l’a raconté dans un premier ouvrage Le destin bousculé, paru en 1986 chez Robert Laffont. L’éditeur écrira d’ailleurs de sa main : « Rage au cœur, pieds en sang, cœur à la dérive, il enjambe les montagnes accumule les succès, force la réalité à rejoindre la fiction, avec toujours, ce désir fou : impressionner, conquérir cette mère qui l’a abandonné. » Énorme succès. Depuis, Claude Rodhain n’a de cesse d’écrire. Voici un roman qui se place au cœur de l’actualité. Préfacé par le cinéaste Patrice Leconte, il raconte l’histoire d’une enfance ravagée par le viol. Je suis allé à la rencontre de l’auteur. Compte-rendu. Cet entretien a paru dans le site de la revue Entreprendre. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Frédéric Beigbeder a eu 56 ans. Retiré de la vie parisienne, et surtout de ses nuits, il nous écrit de son havre de paix, sur la pointe du cap Ferret, entre le bassin d’Arcachon et l’Atlantique. Ce sont les confessions d’un vieux mâle blanc de plus de 50 ans, coincé entre les Boomers (ultra-privilégiés) et les Millénials (ultra-moraux). Vieux fêtard déjanté, l’auteur nous adresse une missive, un récit sous forme d’aphorismes qui ne nous annoncent pas la fin du monde, mais qui en dessinent au moins les contours. Cette chronique est parue dans le numéro 38 de Livr'arbitres, en juin 2022. La voici déjà en accès libre dans l'Ouvroir.
Au commencement de la nouvelle La métamorphose de Franz Kaflka, le personnage principal, Gregor Samsa, habite à Prague, dans un logement de l’immeuble sis rue Charlotte. À son réveil, un matin, le voyageur de commerce Gregor se découvre en sorte de scarabée brun, de ventre convexe, de taille assez large, avec six pattes et des antennes. Si la nouvelle de Kafka explore le domaine de la science-fiction, et même de la dystopie, l'écrivain tchèque met à l’épreuve son lecteur, sur ses capacités humaines à faire de ce monde un monde meilleur. Nous avons tous entendu parler de ce voeu pieux, depuis plusieurs siècles, de faire de l'homme un homme élevé et moral. Nous rêvons tous de nous émanciper du joug de la nature, de la biologie et de ses déterminismes asservissants et cruels. L’être kafkaïen, en revanche, nous met face à nos contradictions. Le personnage de Kafka, entièrement absorbé par son devoir, et sans vrais traits psychologiques bons ou mauvais, nous prouve qu'un être révolutionnaire, ne pourra renverser le monde et le changer, sans d'abord sonder son être propre et se révolutionner lui-même. Le héros du récit a beau jouer de bonté et être respectueux de la morale, le monde qu'il habite est bien trop cynique et cruel pour que sa bonne volonté soit faite. En exclusivité dans l'Ouvroir.