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Un charmant petit ouvrage, fort court mais non moins percutant, au style incisif, et qui n'hésite pas à rapprocher le pari pascalien du coup de dés mallarméen parait chez Tinband. Voilà que l’auteur met en lien le classicisme pascalien avec la modernité la plus radicale.
Aujourd’hui, encore, sûrement parce que nous aimons les étiquettes, toujours commodes et faciles à coller, on continue de dire de Curzio Malaparte qu’il est un « fasciste ». L’auteur du brillant Kaputt (1944) et de La Peau (1949) inoubliables romans, n’avait pourtant rien à voir avec les délires antisémites d’un Louis-Ferdinand Céline ou la collaboration morale et politique d’un Robert Brasillach. Or, soudain, un texte inédit, un journal secret, un journal de guerre (1941-1944) paraît chez Quai Voltaire, et jette la lumière sur toutes ces idées reçues, qui se répandent comme trainée de poudre sans jamais la moindre vérification. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
On peut enfin trouver le Journal intégral de Julien Green. Jusque-là, on ignorait pourquoi l’écrivain catholique et homosexuel, dès 1919, se livrait selon ses propres mots « à une débauche de sentiments et d’idées », dans ses notes quotidiennes, tenues avec discipline, tous les soirs de 1919, jusqu'à 1998, l’année de sa mort. Désormais, les pages non-expurgées nous donnent une tout autre image de l'écrivain franco-américain. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
La parution d’un nouveau roman de Patrick Modiano est toujours un bonheur. Son Encre Sympathique se passe dans un Paris disparu, entre blancs de la mémoire et errances métaphysique, sur fond, comme d’habitude, d’un roman à énigme. Les personnages se déconstruisent au fur et à mesure du récit, et les souvenirs se rappellent à la mémoire du narrateur sous forme de blancs douloureux. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum. Elle figure désormais au sommaire de mon livre Galaxie Houellebecq (et autres étoiles) paru aux éditions Ovadia (2024).
Publié pour la première fois en 1985, puis une deuxième fois en 1999, augmenté d’une postface, et désormais d’une préface datant de février 2019, la biographie monumentale d’Annie Cohen-Solal, continuant de nous impressionner encore aujourd’hui, et qui demeure une biographie incontournable, ce texte, trentre-trois ans plus tard, est toujours aussi invraisemblable et remarquable à propos de l’odyssée philosophique d’une sorte d’Etna de la philosophie, d’un volcan littéraire, d’un personnage prédominant et chef de file d’une génération. Cette chronique est parue dans la revue en ligne Boojum. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le 29 décembre 2000 à Paris, le plus discret des Hussards, Jacques Laurent, se donnait la mort, en se suicidant. Nous ne saurons jamais vraiment comment il s'est administré cette mort, qu'il recherchait obstinément depuis quelques semaines, disait-on. Dans cette note, j'aborde quelques suicides d'hommes ou de femmes de lettres assez troublants, qui s'ajoutent à celui de l'académicien français, pour mieux cerner les raisons possibles de ce décès brutal et volontaire, de la part d'un des écrivains les plus brillants de sa génération, qui nous laissa derrière lui, de très beaux livres, dont Les Corps tranquilles, Les Bêtises, Histoire égoïste ou Roman du roman et Les Sous-ensembles flous...
Vous n’avez pas encore lu un roman de Rémi Karnauch, eh bien vous avez tort. Voilà une vraie plume, je parle d’un vrai style, d’une vraie écriture, d’un vrai écrivain de la trempe d’un Céline, d’un Boudard. H&O a publié plusieurs de ses romans qui n’ont jusqu’ici pas encore bien marché, c’est donc un gageur et ça en vaut la peine. Celui-ci est l’histoire d’un road-trip amoureux et improbable... Une douce et lente descente aux enfers. Un délice !
Avec son livre L’arbre voyageur, Érik Sablé nous offre une histoire incroyable, celle d’un maître spirituel soufi, ayant donné une dimension profonde à l’islam. Voyageur impénitent, Ibn Arbi, a vécu au XIIe siècle, et a accompli de longs périples à travers toute la terre d’Islam. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
J.M.G. Le Clézio a prononcé quinze conférences en Chine. Des réflexions et méditations sur son propre cheminement d’écrivain, comme une sorte d’hommage à la littérature, qui clôt une œuvre somptueuse, couronnée du prix Nobel en 2008. Il en ressort Quinze causeries en Chine, aventure poétique et échanges littéraires. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Michel Serres nous a quitté le 1er juin dernier. En septembre 91, je sortais à peine du service militaire, et ignorais encore que je m'engagerais dans des études de philo avec l'intention de faire l'agreg, lorsqu'un ami (aujourd'hui disparu) me parla avec enthousiasme d'un livre dont le titre m'intriguait : le Tiers-Instruit... Je l'achetai au lendemain de notre conversation. Je mis dix ans à le lire et vingt ans à le comprendre. J'en tirai en 2014 une phrase pour m'en servir d'épigraphe à mon livre Seuls : « Apprendre : devenir gros des autres et de soi. Engendrement et métissage. »
Yves Navarre est un homme brûlé. Écrivain en exil, exilé de lui-même, en recherche de ses pair, et brûlé. C’est un écrivain solaire à la fois, tourmenté, engagé, et seul. La solitude est le drame de cet écrivain. Seul contre lui-même, plus que seul contre les autres. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum ; elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Dans une époque sans foi ni Dieu, l’urgence de redécouvrir les saints semble plus que jamais d’actualité. Christiane Rancé, après sa Lettre à un jeune chrétien, et à ceux qui ignorent qu’ils le sont, en 2017, ses biographies spirituelles dont celle de sainte Thérèse d'Avila (Prix de l’Essai de l’Académie française), publie un Dictionnaire amoureux des Saints (Plon). Ce dictionnaire est un bonheur spirituel et une joie personnelle. Et d’ailleurs, on n’en ressort pas indemne... Cette chronique est parue dans la revue en ligne Boojum. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Stéphane Barsacq propose avec Le Piano dans l’éducation des jeunes filles un roman de formation. C’est l’histoire de l’éducation sentimentale d’un jeune homme épris d’absolu. Paru en 2016 aux éditions Albin Michel, et couronné du prix Roland de Jouvenel 2016, il paraît au Livre de poche.
Les deux chefs-d’œuvre de l’écrivain argentin Jorge Luis Borges, qui nous a quitté le 14 juin 1986 à Genève, et qui a marqué des générations d’écrivains et de lecteurs, Fictions et Le livre de sable, bénéficient d’une nouvelle édition. L’occasion idéale pour redécouvrir le maître de Buenos Aires. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum ; elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Italo Calvino, né à Cuba en 1923 et mort en Italie en 1985, est l’homme de plusieurs patries. Son cosmopolitisme est d’abord un choix. Théoricien de lieux abstraits, créateur des villes invisibles, il réinvente la géographie, il dessine des topos imaginaires afin de mieux cerner son rapport à sa terre d’origine. La Route de San Giovanni est une autobiographie en cinq nouvelles, où la question de l’espace et de la géographie joue un rôle majeur.
De Houellebecq à BHL ou de BHL à Houellebecq, tout est là désormais, médiocrité, nullité, néant sonore qui leur tient lieu de pensée. En réalité, ce n'est pas tout à fait vrai. Houellebecq était autrefois plus insolent et plus agressif. Libre à cette époque, cette insolence faisait de sa littérature un beau moment de subversion. Ne peut-on pas dire la même chose, alors que les talents ne sont pas identiques, du BHL des années 70 ? Mais, le goût de la comédie, quand ce n’est pas de l’imposture, qui les caractérise tous les deux, a été mauvais pour le talent. J'ai retrouvé dans mes tiroirs un vieil article que j'avais écrit en décembre 2008 pour Le Magazine des Livres, à la sortie de leur entretien électronique qui n'a pas fait date. Tout est déjà en germe dans cette recension. La platitude, l'inutilité de cette littérature, la médiocrité des débats, l'effet de mode. Bref, tout cela était déjà mauvais signe pour la suite. J'ai donc trouvé intéressant pour le lecteur de la republier dans l'Ouvroir...
Un hosanna sans fin, le dernier livre de Jean d’Ormesson, est un texte très court, mais non moins intense, profond, et tourné vers le ciel. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
François-Xavier Bellamy, dans son deuxième essai, aborde les dogmes de l’époque, la religion du progrès, l’impératif universel du mouvement, l’optimisme radical de la pensée progressiste, le rêve scientiste du transhumanisme, le nomadisme technologique et économique, ce que réclame le positivisme postmoderne qui veut croire désormais non plus en Dieu mais en n’importe quoi. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Découvert miraculeusement par Gallimard à Nice dans un déballage des compagnons d’Emmaüs, Rien où poser sa tête est le roman d’une fuite française, celle de Françoise Frenkel. D’elle, on ne sait que peu de choses, si ce n’est qu’elle publia ce témoignage en 1945, et qu’elle est morte en 1975, à Nice. Témoignage bouleversant, rare d’une réfugiée juive en France, créatrice d’une librairie française à Berlin. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
De Jacques Chardonne, on retient deux parts : la part amoureuse et la part maudite. Il y a celle de la collaboration, impardonnable, théâtre de textes inexcusables, et celle qui précède, celle de l’enfant gâté de la plume, maître de la prose, et spécialiste de la vie de couple et du phénomène amoureux. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.