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Frédéric Beigbeder a eu 56 ans. Retiré de la vie parisienne, et surtout de ses nuits, il nous écrit de son havre de paix, sur la pointe du cap Ferret, entre le bassin d’Arcachon et l’Atlantique. Ce sont les confessions d’un vieux mâle blanc de plus de 50 ans, coincé entre les Boomers (ultra-privilégiés) et les Millénials (ultra-moraux). Vieux fêtard déjanté, l’auteur nous adresse une missive, un récit sous forme d’aphorismes qui ne nous annoncent pas la fin du monde, mais qui en dessinent au moins les contours. Cette chronique est parue dans le numéro 38 de Livr'arbitres, en juin 2022. La voici déjà en accès libre dans l'Ouvroir.
Au commencement de la nouvelle La métamorphose de Franz Kaflka, le personnage principal, Gregor Samsa, habite à Prague, dans un logement de l’immeuble sis rue Charlotte. À son réveil, un matin, le voyageur de commerce Gregor se découvre en sorte de scarabée brun, de ventre convexe, de taille assez large, avec six pattes et des antennes. Si la nouvelle de Kafka explore le domaine de la science-fiction, et même de la dystopie, l'écrivain tchèque met à l’épreuve son lecteur, sur ses capacités humaines à faire de ce monde un monde meilleur. Nous avons tous entendu parler de ce voeu pieux, depuis plusieurs siècles, de faire de l'homme un homme élevé et moral. Nous rêvons tous de nous émanciper du joug de la nature, de la biologie et de ses déterminismes asservissants et cruels. L’être kafkaïen, en revanche, nous met face à nos contradictions. Le personnage de Kafka, entièrement absorbé par son devoir, et sans vrais traits psychologiques bons ou mauvais, nous prouve qu'un être révolutionnaire, ne pourra renverser le monde et le changer, sans d'abord sonder son être propre et se révolutionner lui-même. Le héros du récit a beau jouer de bonté et être respectueux de la morale, le monde qu'il habite est bien trop cynique et cruel pour que sa bonne volonté soit faite. En exclusivité dans l'Ouvroir.
Cet article a d'abord été une allocution que j'ai prononcée à Spa, en Belgique, le jeudi 24 février 2022. Le Spa Waux-Hall Club m'a invité à un Dinner Business Meeting, afin d'y débattre de la vraie rencontre, qui ne se nourrit ni du désir, ni de l'utilité, ni du plaisir mais de l'attention portée à l'autre en tant qu'il est un autre moi - c'est-à-dire une fragilité et un infini. Voici désormais cette allocution en accès libre dans l'Ouvroir.
On ne parle plus beaucoup de ce réalisateur polonais très controversé, Andrzej Zulawski, depuis sa disparition en 2016, ni de ses films révélant un univers cérébral, cruel et chaotique dans lequel les sentiments se rencontrent dans une splendide mise à nu de la matière humaine. Cherche-t-on désormais à brûler ce cinéma d’auteur à la fois singulier, exigeant, onirique, expressionniste, violent, en marge du politiquement correct ? Cette chronique est parue dans le numéro 35 de Livr'arbitres, en septembre 2021. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Depuis son roman L’inceste (1999), chaque nouvelle parution de Christine Angot crée l’ire ou l’enthousiasme mais ne laisse pas indifférent. Dans le grand tourbillon des nouveaux romans parus à la rentrée, à l’image de Michel Houellebecq, quand Angot fait paraître un nouveau texte, et qui n'a jamais eu que deux sujets : Angot & l'inceste, en bref un seul sujet donc : elle-même, il est toujours utile de s’y intéresser. Le 26 octobre 2021, elle a reçu le prix Médicis pour ce roman (même si l'obtention de ce prix a fait gronder parmi ses détracteurs). Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Voici un livre qui ne devait pas faire date. Écrit par Sarah Vajda, et paru chez Pharos, en , éditeur qui a disparu depuis, ce livre, intitulé Claire Chazal, derrière l'écran, était une sorte de biographie-roman, tel que le présentait l'auteur à sa parution, qui a été suspendue par décision judiciaire. Cette chronique, écrite alors en 2006, au lendemain de la censure de cet ouvrage, et parue dans LaPresse littéraire dela même année, mérite aujourd'hui d'être remise en ligne, même si j'y émets de très grosses réserves sur le livre en lui-même et la position de l'auteur, mais là n'est pas l'essentiel. Ce qui est important dans cette vieille chronique, c'est comment je dissèque l'absurdité de cette décision judiciaire, et son caractère inique, qui en dit plus long sur notre époque que le livre lui-même. Que l'auteur me pardonne donc de republier cette recension (qui n'est pas favorable à son texte) dans ces pages, mais si je cède à cette tentation, c'est parce que nul ne pourra me reprocher que ces temps troublés sont dangereux pour la liberté d'expression, alarmants, et débordants de censeurs et de canceleurs de tout acabit. Les coupeurs de langue n'ont jamais été aussi actifs ! Je pense par exemple au retrait des livres de Matzneff, en 2020, par ses éditeurs respectifs. Je pense aussi à ces oeuvres remises en cause pour des raisons de racisme supposé, de discrimination, etc. Je pense encore au titre du roman d'Agatha Christie Les dix petits nègres, rebaptisé Ils étaient dix, pour être plus inclusif. Je sais donc que ce petit livre est inconnu au bataillon, mais il me semblait important de dénoncer à notre époque une censure étrange, et d'autant plus inquiétante qu'elle était annonciatrice de biens curieuses interdictions soudaines, au pays de Voltaire. Je lui ai donc trouvée une nouvelle place dans l'Ouvroir, car il s'agit de dénoncer toute censure lorsque ce sont des livres.
Mardi 21 septembre 2021, à dix heures moins dix, j’apprends par l'entremise de l’écrivain et ami Jean-Michel Olivier, que Roland Jaccard s'est suicidé la veille. Voici mon hommage à cet ami disparu désormais au sommaire de mon livre Galaxie Houellebecq (et autres étoiles)paru aux éditions Ovadia (2024).
Si George Orwell avait eu connaissance de l'année 2020, il n'en aurait sûrement pas cru un mot. En moins de dix mois, on est passé d'une existence normale (ou presque, puisqu'il y eut tout de même les gilets jaunes et une vague de répressions policières déjà très inquiétantes) à une autre complètement rocambolesque, effrayante, pour ne pas dire calquée sur les pires romans de science-fiction de notre jeunesse. Désormais, on ne sait à quel saint se vouer. Cette courte chronique, relatant la folie sanitaire du début de ce siècle, a été écrite pour le numéro 2 de L'insurgé. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Sommes-nous compétents pour nous prononcer sur la crise sanitaire, dans laquelle nous voyons à la fois, toutes nos libertés réduites (de manière temporaire ?) et l'angoisse monter chaque jour, devant les nouvelles restrictions toujours plus dures et qui impactent défavorablement nos vies ? Je fais un point sur une folie sanitaire de ce siècle, dans l'Ouvroir.
Si l’on nous avait prédit, en septembre 2019, que le globe entier serait bientôt confiné, comme un seul homme, que les mêmes lois sanitaires seraient votées à échelle mondiale, que nous serions contraints partout dans le monde de porter un masque et d’observer des gestes barrières, travaillés par l’idée que l’autre est à la fois le plus grand souci et en même temps celui que nous devons protéger, hanté par l’idée de la mort, obsédé par les errances d’un virus à peine plus virulent qu’une grippe ; si l’on nous avait dit que nous serions contraints par la force coercitive de la loi, d’observer un couvre-feu de 21h à 6h du matin, dans plus de 35 départements de France, obligeant presque 47 millions de Français à s’astreindre à demeurer chez eux, sans avoir de le droit de recevoir des amis et de se livrer à la dolce vita, comme ils en eurent l’habitude dans l’Ancien Monde, nous aurions légitimement pensé que notre interlocuteur était juste dérangé mentalement. Retour sur une folie sanitaire de notre temps.
Dans un article du Monde, on rapporte les propos d'Olivier Véran suivants : « On peut imposer aux gens de prendre soin des autres malgré eux. » Au-delà de la violence extrême des mots qui ont été choisis, on constate que le Ministre veut désormais nous IMPOSER la grande santé. Ce qui peut légitimement nous inquiéter, si l'on y pense... Bienvenue dans une folie sanitaire du XXIe siècle !
Si donc tout est structuré comme un langage (idée qui sera reprise par le psychanalyste Jacques Lacan au XXe siècle lorsqu’il parlera de l’inconscient), il faut considérer que le langage ne dit rien d’extralinguistique, mais, qu’au fond, le langage se dit lui-même. Heidegger va, à la suite de Nietzsche, attirer l’attention sur les liens entre les options constitutives de la métaphysique et la représentation traditionnelle de la langue, afin de réviser les rapports entre langage et pensée. Petite méditation contemporaine en cette période de cacophonie générale. En accès libre dans l'Ouvroir.
Éliette Abecassis écrit depuis déjà plus de vingt ans et rencontre à chaque nouveau texte de beaux succès de librairie et d’estime. Avec son opuscule joliment intitulé L'envie d'y croire, elle nous revient lourde de questions et d’angoisses, cette fois-ci, le regard anxieux porté sur les abîmes d’une époque sans foi. Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
On pourrait imaginer un musée dans lequel les morts et les vivants se mettraient à parler ensemble. Que se raconteraient-ils? C’est sûrement la question que s’est posée Gérard Macé. Réponse : ils se raconteraient très certainement les mêmes récits. C’est donc autour de cette idée, je n’en vois pas d’autres, que l’auteur a réunis ces quatre textes, convoquant tour à tour Pierre Clastres, Marcel Griaule et Georges Dumézil, afin de montrer que, si tous les hommes n’habitent pas le même sol ou le même sens, ils partagent en revanche les mêmes récits, et c’est ce qui les fait appartenir à la même communauté. Recension parue dans la revue en ligne Boojum, et désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
J'ai rencontré l'auteur dans une soirée organisée par la revue Livr'arbitres. Son attachée de presse m'a alors remis son roman, car je suis passionné de psychanalyse. Avec L’oreille de Lacan, paru aux éditions de la Différence, Patrice Trigano offre le roman truculent d’un dandy des temps modernes, qui fait de son angoisse de vivre une œuvre d’art. Voici ma recension en exclusivité dans l'Ouvroir.
Voici un article paru dans Les Carnets de la philosophie, en avril 2009. Si je trouve la philosophie de Michel Foucault à la fois inutile et dangereuse à plusieurs égards, il est fort intéressant toutefois de plonger dans son oeuvre, au moins pour bien la connaître, et ainsi, parfaitement la combattre. Voici donc, cette très longue étude, que j'ai tirée de ma lecture du premier tome de son Histoire de la sexualité. Elle est désormais accessible dans l'Ouvroir.
Voici une recension de Cécile Pellerin à propos de mon livre : Le Saut Nijinsky. Journal d'un éveil (Regard & Voir, 2015), parue dans le site littéraire Actualitte.com. Je remercie l'auteure pour sa lecture attentive et très intelligente de mon texte.
Je remercie l'ami Loïc Di Stefano pour ce très bel article, précis et très intelligent, à propos de mon livre Le Saut Nijinsky, paru récemment aux éditions Regard et Voir.
Pourquoi souffrons-nous ? Quel est le sens de notre souffrance ? La souffrance annule-t-elle toute légitimité de l’existence ? Pouvons-nous encore croire au bonheur alors que nous sommes actuellement en pleine souffrance, ou que nous sommes bien assurés de souffrir demain ?