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Qu’est-ce que réussir sa vie ? C’est-à-dire : qu’est-ce qu’une vie accomplie ? Et qu’est-ce qu’une vie réalisée en conformité avec soi et les autres ? À la fois anthropologique, sociale, éthique et presque métaphysique, cette question nous concerne tous. Pourquoi ? Parce que précisément, c’est une question qui pose le problème du bonheur. Sommes-nous heureux ? Pouvons-nous aspirer au bonheur ? Et surtout qu’est-ce qu’une vie heureuse ? Cet article est paru dans le numéro 22 desCarnets de la philosophie, en septembre 2012. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
DansLes cent vingt jours de Sodome, Augustine est soumise à un calvaire inoubliable. Et c’est ainsi que, trempée dans le cyanure, l’encre du Marquis de Sade décrit le supplice : « Pendant la nuit, le duc et Curval, escortés de Desgranges et de Duclos, descendent Augustine au caveau. Elle avait le cul très conservé, on la fouette, puis chacun l’encule sans décharger ; ensuite le duc lui fait cinquante-huit blessures sur les fesses dans chacune desquelles il coule de l’huile bouillante. Il lui enfonce un fer chaud dans le con et dans le cul, et la fout sur ses blessures avec un condom de peau de chien de mer qui redéchirait les brûlures. Cela fait, on lui découvre les os et on les lui scie en différents endroits, puis l’on découvre ses nerfs en quatre endroits formant la croix, on attache à un tourniquet chaque bout de ces nerfs, et on tourne, ce qui lui allonge ces parties délicates et la fait souffrir des douleurs inouïes. On lui donne du relâche pour la mieux faire souffrir, puis on reprend l’opération, et, à cette fois, on lui égratigne les nerfs avec un canif, à mesure qu’on les allonge. Cela fait, on lui fait un trou au gosier, par lequel on ramène et fait passer sa langue ; on lui brûle à petit feu le téton qui lui reste, puis on lui enfonce dans le con une main armée de scalpel, avec lequel on brise la cloison qui sépare l’anus du vagin ; on quitte le scalpel, on renfonce la main, on va chercher dans ses entrailles et la force à chier par le con ; ensuite, par la même ouverture, on va lui fendre le sac de l’estomac. Puis, l’on revient au visage : on lui coupe les oreilles, on lui brûle l’intérieur du nez, on lui éteint les yeux en laissant distiller de la cire d’Espagne brûlante dedans, on lui cerne le crâne, on la pend par les cheveux en lui attachant des pierres aux pieds, pour qu’elle tombe et que le crâne s’arrache. Quand elle tomba de cette chute, elle respirait encore, et le duc la foutit en con dans cet état ; il déchargea et n’en sortit que plus furieux. On l’ouvrit, on lui brûla les entrailles dans le ventre même, et on passa une main armée d’un scalpel qui fut lui piquer le cœur en dedans, à différentes places. Ce fut là qu’elle rendit l’âme. Ainsi périt à quinze ans et huit mois une des plus célestes créatures qu’ait formées la nature, etc. » Cet article est paru dans le numéro 20, desCarnets de la Philosophie, d'avril 2012. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Vers la fin des années 90, j'ai été surpris par une déferlante de romans qui traitaient de la sexualité et de ses déviances psychologiques, sans aucun tabou. J'avais lu Les particules élementaires de Houellebecq, sur les conseils d'un ami, et outre le choc de découvrir un écrivain naissant, la violence de cette littérature, que je nommais aussitôt « littérature trash », me fit froid dans le dos, au point d'en tirer une sorte de pastiche que j'intitulai Caméra, et qui parut en 2003, dans le catalogue d'un micro-éditeur du sud de la France. J'avais croisé Claire Legendre, en 1999, à la sortie de son roman Viande, dans une séance de signatures, mais le personnage me semblait manquer cruellement d'épaisseur. Je voyais en elle une sorte de petite-bourgeoise de province, gauchisante et perdue au milieu de ce bazar de romans foutraques, dans lesquels la confidence flirtait dangereusement avec l'indécence, notamment dans le roman de Catherine Millet, La vie sexuelle de Catherine M., qui est le roman autobiographique et pornographique d'une grande bourgeoise parisienne, étalant, comme chez le psychanalyste, ses frasques sexuelles autorisées par un privilège de classe. Comme bien d'autres titres parurent à partir du début des années 2000, ce que Christian Authier nomma avec justesse, Le nouvel ordre sexuel, je fus inquiet et effrayé par ce tournant littéraire post-moderne et frisant avec l'immonde, mêlant un nombre considérable de jeunes femmes plutôt de gauche, qui revendiquaient, dans un chaos sans nom, leur droit à la jouissance, tout en dénonçant leur statut de femmes, donc de victimes de la phallocratie, forcément. Face à autant de contradictions, et de bruit et de fureur, je réalisais une sorte d'état des lieux, en 2002, qui parut dans un Hors-série des Carnets de la philosophie, en 2009. Il trouva également une place dans mon recueil d'articles, Les âmes sentinelles, que les éditions du littéraire publièrent en 2011. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le flou demeure avec l’arrivée de l’électronique et l’implosion des multimédias. Certes, le livre électronique semble mort-né. Reste que cette annonce nécrologique est à vérifier. Qu’en sera-t-il du livre dans cinquante ans ? Avec lui, notre culture, notre jeunesse, notre civilisation... Je vous propose ici quelques premiers éléments de réponse dans l'Ouvroir.
J'ai lu Duras pour la première fois en 1984, au lendemain de son émission spéciale avec Bernard Pivot, à Apostrophes. Comme nombre de gens, je me suis précipité sur son roman L'Amant, qui allait obtenir le prix Goncourt, et j'ai découvert par la suite une oeuvre puissante et profonde, sans jamais me laisser influencer par les nombreuses critiques à l'époque, qui prétendaient qu'elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. J'ai donc consacré un article à son livre Écrire, ainsi qu'au nombreux entretiens, que l'on trouve dans un DVD publié par les éditions Montparnasse, pour le numéro 22 du Magazine des livres, qui avait été intitulé par la rédaction Écrire, forcément écrire. Je n'ai personnellement pas été convaincu par ce nouveau titre, que je ne trouve pas heureux, et j'ai donc conservé celui que j'avais choisi initialement, à la fois pour sa publication dans le recueil d'articles La Part de l'ombre, paru aux éditions Marie Delarbre, en 2010, mais aussi pour sa réédition dans un spécial Duras, consacré à l'ensemble de son oeuvre, par la revue Instinct Nomade, paru en mai 2021. Cet article est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
La première fois que j’ai rencontré Giger, c’était en 1980, découvrant au cinéma son personnage d'Alien– qui lui offrit d’ailleurs une renommée outre-Atlantique, et l’Oscar des meilleurs effets spéciaux. Cet article a été publié dans Science Fiction Magazine, numéro 47, de janvier 2006. Revu et augmenté en décembre 2009, pour mon essai La Part de l'ombre (2010), le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Cet article a été écrit pour une rubrique, que je tenais dans le Magazine des livres, qui avait pour titre : La philosophie par gros temps. J'y pars d'un problème, à mon sens majeur : pourquoi l'homme ne peut-il se passer de ses passions tristes, et de son agressivité ? Paru dans le site duMagazine des Livres, en janvier 2010, le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Pour l'essentiel, ce post reprend, en les restructurant, mes deux articles, Le Clézio, Prix Nobel de littérature in Le Magazine des livres, n°13, Nov-Dec. 2008, et Ici & ailleurs, une lecture de J.M.G. Le Clézio in La Presse Littéraire, n°12, Dec 2007-Jan-fev 2008.
Mêler l’économie à la morale, ou prétendre moraliser l’économie, est le fantasme d’un grand nombre de gens, y compris les socialistes libéraux ou démocrates qui sont, à n’en point douter, de vrais « capitalistes », mais certes nuancés. Soit. A chacun ses idéaux ! Cette longue étude est parue dans le numéro 3, des Carnets de la Philosophie, en avril 2008. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le roman rock. On pourrait croire à un mariage en blanc, que seuls quelques illuminés auraient choisi de célébrer. Pourtant, si le rock a longtemps fait mauvaise presse, expression de la révolte, caractères subversifs, provocations gratuites, l’esprit rock a très tôt irrigué un grand nombre de joyaux de la littérature du XXème. Cette longue analyse a été écrite en 2002. Elle est parue dans le numéro 16, de la Presse Littéraire, en septembre 2008, sans aucune modification. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
J'ai écrit cet article, pour le Hors-série numéro 13, de la Presse Littéraire, qui était un Spécial consacré à Louis-Ferdinand Céline, paru en février 2008. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Qu’est-ce que la philosophie ? Régulièrement, pour un grand nombre de personnes, la réponse ressemble à avoir une activité qui vise la sagesse. Quand ils ne sentent pas, non sans une certaine confusion, que la philosophie n’apporte aucune formule, ne dispose d’aucun objet et par-là, n’apporte aucun « trésor » immédiat. Une inutilité propre à la discipline, qui est à l’origine d’un nombre important d’accusations de frivolité et de vains bavardages. Pêché capital dans une époque de performances en tout genre, de rentabilité obligatoire et immédiate, de compétition et de guerre de tous contre tous. Et pourtant… Ne pourrions-nous pas affirmer en paraphrasant la formule d'André Comte-Sponville, que la philosophie, c’est vivre sa pensée, penser sa vie ?Dans son livre, La puissance d'exister, Michel Onfray nous répond.Cette recension est parue dans le numéro 8, du Magazine des Livres, de janvier 2008. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Comment assumer notre condition d'homme ? Comment vivre dans ce monde si nous n'y sommes pas bien ? Ce problème est bien celui de Nietzsche. La philosophie aide-t-elle à mieux nous comprendre ? Mieux comprendre le lieu dans lequel nous avons été jetés ? Cet article est paru dans le numéro 1, des Carnets de la philosophie, de septembre 2007. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Je me souviens d'avoir chroniqué, pour le numéro 3, du Magazine des livres, de mars 2007, un petit livre léger, aéré, et aux prétentions fort tout limitées. Ce livre était sorti en 2004, dans un grand bruit fracassant, comme on en connaît depuis déjà des années. On disait à l'époque que le livre de Corinne Maier dressait un constat sombre sur les rapports entreprise-salariés, sans proposer de remède. Ce n'est pas faux. Et c'est sûrement ce qui en limite sa portée. D'un autre côté, on ne peut être le juge et le jury. J'expose le constat, pour le reste, les choses se feront dans le silence des transformations invisibles. Je remets cette chronique en accès libre dans l'Ouvroir.
Depuis son retentissant Boucher, publié aux éditions du Seuil en 1988, Alina Reyes a fait du chemin, et vingt-trois romans, que l'on classe dans le rayon érotique. Je l'ai rencontrée au Salon du Livre de 2008, et nous avons réalisé ensemble un entretien. Alina Reyes est devenue depuis une amie, dont le charme et l'intelligence n'ont jamais été démentis depuis. Lorsqu'elle m'a envoyé son dernier récit, je ne pouvais que le chroniquer pour le Magazine des Livres. On reconnaîtra là, une fois de plus, la marque bien française, des étiquettes si mal collées... Voici ma recension désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Il semblerait que la philosophie connaisse aujourd’hui une crise de légitimité sans précédent. Si l’on s’en tient par exemple, aux seuls chiffres des concours de recrutement du personnel enseignant dans cette discipline, on n’est tout à fait en droit de penser que c’est l’un des concours de l’éducation nationale les plus sinistrés. Mais on pourrait tout autant appuyer notre conviction profonde sur le lent et vigoureux travail de sape ministériel qui s’opère depuis déjà plusieurs d’années, dans le but, certes non avoué, de se débarrasser de la philosophie des Universités pour à terme, l’exclure des programmes de Terminales. Convictions réalistes ? Fantasmes ? Qui sont-ils donc ces gens qui ont tant peur de la philosophie ? Cette tribune a été publiée dans la revue numérique e-torpedo, dirigée par Franca Maï, qui m'a généreusement invité à venir m'y exprimer. La voici désormais dans l'Ouvroir, en accès libre.
J'ai découvert Maurice G. Dantec, en 1996, avec un cyber-polar halluciné, intitulé Les Racines du mal. Très marqué par ce polar-monde, qui revisite le Mal radical s'étant abattu sur le XXe siècle, je n'ai manqué aucun des deux tomes de son Journal de catastrophe générale (TDO 1 & 2), dès leur parution en librairie. Je ne sais pas si l'on doit prendre très au sérieux cet écrivain millénariste, mais on ne peut lui dénier qu'il a compris que notre monde était parvenu à sa décadence finale. Cette note a été écrite en 2002, dans une sorte de nuit des Olympica, pour reprendre cet état second cartésien, dans lequel il a vécu la naissance de la rationalité. Me laissant envahir par mes pensées, j'ai pondu ce texte, que je mets en accès libre dans l'Ouvroir.
Philippe Sollers anime la littérature française depuis presque un demi-siècle. Entre 1958 et 1993, il a écrit quelques centaines d'articles et plus d'une trentaine de livres. Son imposant Éloge de l'infini méritait une petite note dans l'Ouvroir. La voici en accès libre.
Les mauvais lecteurs de Nietzsche disent qu'il est un destructeur. Si l'on veut adopter un point de vue plus sincère et plus juste on dira de lui qu'il est un déconstructeur. Déconstructeur comme celui qui défait une à une les pièces d'un problème pour les osculter au microscope. Voyons cela de plus près. J'essaye d'en esquisser les grandes lignes pour vous dans l'Ouvroir.
C'est d'une urgence que ce blog est né. La « Révolution de velours » du 29 mai 2005, a jeté l’Europe dans le trouble et une crise majeure si l'on écoute la « pensée correcte » actuelle et les spécialistes de tout acabit prêts à tout pour faire la peau au moindre tenant du « Non ». C'est donc au milieu de cette pathétique tempête dans un verre d’eau glacée que je me suis senti poussé par un élan que ne m'explique pas encore, à non seulement relire le génialissime Krisis de Husserl, mais à en commenter ses pages, quatre mois plus tard, jour pour jour. Ce billet est donc le premier de l'Ouvroir. Ilméritait bien de prendre son envol à zéro heure zéro zéro, comme la chouette de Minerve prend elle-même son envol au début du crépuscule. J'ai donc démarré à partir de ce grand texte et des réflexions profondes qui en émanent, tout à fait dignes de ce grand phénoménologue allemand, Husserl, qu'il s'agit de désormais mieux cerner, pour saisir quelque chose, je l'espère, de cette époque en détresse...