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Pour le numéro 22 desCarnets de la Philosophie, paru en juin 2012, la rédaction m'a demandé un article sur l'amour. Outre le fait que la philosophie soit probablement par sa passion pour la sagesse et la vérité, le plus bel acte d'amour qui soit, j'ai décidé de partir d'une question ontologique, la plus essentielle me semble-t-il : qu’est-ce que l’amour ? Question si profonde et énigmatique qu'elle en appelait forcément une autre : comment pourrions-nous définir le mystère de l'amour ? Voici cet article désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Qu’est-ce donc que cette époque où, comme cela, on dénonce, on calomnie, on exécute en public au nom de l’honnêteté… de l’Empire du Bien ? Le dernier ouvrage d’Onfray consacré à la figure d’Albert Camus[1] est l’expression même de cette dérive. Un livre nourrit de pulsions de mort… d’un socialisme de ressentiment !! Cela me fait irrémédiablement penser à cette phrase de Cioran : « C’est en vain que l’Occident se cherche une forme d’agonie digne de son passé. » Ça se revendique de Nietzsche ; ça en suit le chemin inverse. Un livre symptomatique de notre époque… Sans compter les prises d'otages dignes des pires commandos armés. Ici, en guest-star, Camus, dont Onfray se revendique sans condition. Aucune mauvaise pensée n’est tolérée chez notre écrivain de la mer Méditerranée… Exit le négatif, le flou, le tortueux ; exit la part d’ombre. Ici, tout est lisse, sans quoi on exécute, avec l’aval des hommes doués d’une morale à la hauteur de leur non-pensée. Les possédés du Bien, les hallucinés de l’uniformité sont aux commandes. Et gare à celui qui ferait un faux pas ! Cet article a été écrit pour le numéro 22 desCarnets de la Philosophie, paru en juin 2012. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Ça doit être un signe des temps ! On ne s’est jamais autant intéressé à la philosophie dans tous les milieux sociaux confondus, et on n’a jamais aussi peu pensé en général. Ah elle est bien loin l’époque où un chanteur de variétés nous racontait que la France n’avait peut-être pas de pétrole mais avait des idées ! À l’ère des combats idéologiques, de la conscience politique, des écoles philosophiques a succédé le strass, les paillettes et la culture de comptoir. De la société du spectacle au zapping et au surf stérile sur Internet, l’esprit libre qu’avait imaginé un philosophe-arpenteur, l’esprit critique cheminant vers la vérité comme l’avait voulu Socrate, a perdu de sa superbe et de sa crédibilité. Entre un BHL hier et son digne successeur Michel Onfray aujourd’hui, la philosophie devient une sorte de prêt-à-penser bobo, bien-pensant, calibré pour les émissions de télévision et leur désir d’assurer du temps de cerveaux disponibles aux publicités pour Coca-Cola ! Cette recension est paru dans Le Magazine des Livres, n°32, d'août-septembre 2011. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Notre époque est transparente ! Du moins le dit-on. Exit le droit de mentir. Exit les jardins secrets de tout acabit. Exit les charlatans, les faussaires, les imposteurs. Au fond de notre caverne, les mensonges des insensés, les fraudes et mascarades des imposteurs doivent être dénoncées. Nous sommes entrés dans l’ère du mentir-vrai. Bien sûr, il ne s’agirait pas de convoquer le philosophe qui viendrait irrémédiablement désenchanter le peu qu’il nous reste, mais de formuler une demande inique : celle de la confession. Cette recension est parue dans le Magazine des Livres, numéro 33, de Novembre-Décembre 2011. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
La liberté de la conscience pour Sartre, se fond avec son existence. Or, cela veut précisément dire que la conscience en tant que liberté doit être conscience (de) soi comme telle. Elle est même une conscience consciente de sa liberté dans l’angoisse. Cette longue étude est parue dans le numéro 16, des Carnets de la philosophie. Elle est désormais disponible dans l'Ouvroir.
On croyait Dieu définitivement « mort ». Et on pensait le christianisme relégué au rang de « sagesse » tranquille. On se disait que la « contre-culture » d’hier avait définitivement enterré ce qui avait longtemps fait office de « culture officielle ». Cette recension est parue dans Le Magazine des livres numéro 31, de juillet 2011. Elle est désormais disponible dans l'Ouvroir.
La mort est probablement l’un des thèmes les plus importants attaché à la philosophie de Heidegger. Certes, de nos jours, il n’est guère aisé de traiter du sujet, y compris philosophiquement. D’abord, parce que l’époque, plus qu’aucune autre, semble fuir l’ultime moment, – probablement trop pressée d’occulter ce qu’elle ne maîtrise pas, ou ce qui l’effraye. Est-ce le résultat d’une mort symbolique de Dieu qui, sur le mode prosaïque, n’a autrement engendré qu’une culture de masse fondée sur l’instant présent, et le matérialisme primaire ? Ne voulant donc s’acquitter d’autres valeurs transcendantes, comme la croyance, ou la spiritualité, par exemple, le sujet de la mort est traité tel un sujet tabou dans notre société contemporaine. Mais plus délicat encore, personne n’étant revenu de la mort, il est très difficile d’espérer parler, avec le minimum d’objectivité requis, d’un mystère aussi bien gardé. Cette longue étude est parue dans le numéro 14, des Carnets de la philosophie, d'octobre 2010. Elle est désormais disponible dans l'Ouvroir.
Contraction de mer-sol-soleil, le nom de Meursault pour l'un des personnages les plus célèbres de la littérature française, inventé par Albert Camus, montre d'emblée toute l'ambiguïté de cette silhouette littéraire qui s'exprime tout au long du texte, à la première personne du singulier, tout en jouant sur un présent de l'indicatif qui annule toute distance dans le temps. Ce long article a paru dans la Presse Littéraire, numéro 11, de septembre 2007. Il a été revu et augmenté, en avril 2011, pour mon essai Les Âmes sentinelles (2011). Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
À la différence de Sartre, Heidegger ne dramatise pas l'angoisse, mais en fait une notion centrale et essentielle de son grand oeuvre. Cette longue étude est parue dans le numéro 15, des Carnets de la philosophie, en janvier 2011. Elle est désormais disponible dans l'Ouvroir.
On trouve, à propos du regard d’autrui, de très longues descriptions phénoménologiques dans le grand œuvre de Sartre, L’Être et le Néant. Elles vont ici occuper mon analyse. On verra ainsi comment une relation intime noue subtilement ma liberté au regard d’autrui. On verra également comment Sartre entraîne les consciences à ne pas savoir se hisser hors d’un conflit inextricable et infini. Cette longue étude est parue dans le numéro 15, des Carnets de la Philosophie, de janvier 2011. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Ses jeunes maîtresses et ses vieux maîtres ont toujours été la grande affaire de Gabriel Matzneff. Ses jeunes maîtresses ont occupé sa vie ; elles y ont introduit une bonne dose d’amour et de sensualité, donnant un sens certain à son existence. Ses vieux maîtres lui ont procuré cette « famille esthétique et spirituelle à laquelle on appartient[1] ». Or, appartenir à une lignée de pensée, c’est très nettement se définir un lien ou une filiation et un art de vivre : une diététique. Ce long article a trouvé une place dans l'ouvrage collectif dirigé par F. Georgesco, paru aux éditions du Sandre, en 2010, et sobrement intitulé Gabriel Matzneff. Le voilà désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
J'ai croisé plusieurs fois Robert Misrahi, dans des conférences et des salons littéraires. J'aime beaucoup ce spécialiste de Spinoza, professeur émérite de la Sorbonne, car je suis bien convaincu avec lui que la philosophie de Spinoza consacre un lien étroit entre la liberté et le bonheur, avec pour boussole la joie. Ce rapport au bonheur par la joie déleste la philosophie de tout déterminisme. Mais cette philosophie ne saurait être possible sans une révision complète du rapport entre le corps et l'âme. Contre le dualisme cartésien, Spinoza opère un véritable renversement des rapports entre les deux en les unifiant. Deleuze dans un ouvrage important (Spinoza et le problème de l'expression) parlait de parallélisme entre le corps et l'esprit. Cette question philosophique difficile, reposant à la fois sur une conception ontologique, épistémologique et anthropologique, Robert Misrahi les porte courageusement dans l'ensemble de son travail, et dans une conception de l’individu chez Spinoza, que l'on retrouve dans un ouvrage, que j'ai commenté dans ce long article, réalisé pour le numéro 9 des Carnets de la philosophie. Je le rends désormais accessible dans l'Ouvroir.
Je ne sais plus à quelle occasion j’ai rencontré PAG. Mais cet homme était un bon vivant et un farceur. Puis j’ai reçu dans ma boite aux lettres son nouvel ouvrage dédicacé de sa main de maître, C’est tous les jours comme ça, que j’ai commencé par feuilleter distraitement. Je ne savais d'ailleurs pas que j'allais faire dans l'instant connaissance avec un « authentique » écrivain. Comment ai-je pu passer à côté durant tant d'années ? Une recension parue dans le Magazine des livres, numéro 21, de décembre 2009, et désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
La rédaction des Carnets de la philosophie, m'avait demandé d’esquisser, si j'ose dire, une compréhension partielle de la pensée de Heidegger à partir du socle fondamental de son œuvre avant le tournant (Kehre): l’ontologie. C'est ce que je crois avoir fait, même si ce travail demandera de la part du lecteur, une grande attention et un grand soin, pour avancer pas à pas dans cette oeuvre foisonnante. C'est bien sûr une lecture personnelle et partiale, et nul commentaire, aussi brillant qu'il soit ne dispensera personne de se reporter au texte même. Mais c'est un début qui peut être instructif pour le lecteur curieux. Cette longue étude est parue dans le numéro 10 de la revue, en octobre 2009, on pourra s'y reporter. La voici désormais accessible dans l'Ouvroir.
C’est dans une digression entre Socrate et Théodore, au centre du Théétète – 173c à 174a – de Platon, et qui va intéresser cette étude, dont le but à peine voilée est de montrer la supériorité de la dialectique socratique sur la séduction par la parole, opérée avec régularité par les médias et hommes politiques d'une époque, la nôtre, dont notre démocratie décadente n'est pas très loin de celle connue par Platon lorsque ce dernier écrivait ses dialogues [1]. Cette longue étude est parue dans le numéro 10, des Carnets de la philosophie, en janvier 2010. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Cet article a été écrit pour une rubrique, que je tenais dans le Magazine des livres, qui avait pour titre : La philosophie par gros temps. J'y pars d'un problème, à mon sens majeur : pourquoi l'homme ne peut-il se passer de ses passions tristes, et de son agressivité ? Paru dans le site duMagazine des Livres, en janvier 2010, le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Mêler l’économie à la morale, ou prétendre moraliser l’économie, est le fantasme d’un grand nombre de gens, y compris les socialistes libéraux ou démocrates qui sont, à n’en point douter, de vrais « capitalistes », mais certes nuancés. Soit. A chacun ses idéaux ! Cette longue étude est parue dans le numéro 3, des Carnets de la Philosophie, en avril 2008. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Voici un vieil article paru dans le numéro 14duJournal de la culture, en mai 2005. N'ayant pas pris une ride et, étant toujours d'une cruelle actualité, je le remets en accès libre dans l'Ouvroir, en lui apportant que peu de modifications. En 2005, ce film de Costra-Gavras m'avait littéralement soufflé, tant ses thèses, nettement inspirées du livre de Westlake, allaient dans le sens de ce que je craignais pour cette société qui, libérale à outrance, exacerbe les plus profonds instincts de notre nature première. En signant là la fin de nos idéaux transcendants, dans les ruines de ceux-ci, elle encourage désormais le nihilisme passif du groupe, dans le vaste champ d'énergies vitales qui ne sont là, en réalité, qu'un magma de forces et d'instincts ou de pulsions de vie et de mort, livrés au chaos irréductible des forces massives de l'égoïsme et de l'instinct de conservation. N'ayant là, nul moyen de transcender la réalité vivante, ne pouvant opérer aucun changement intérieur, aliéné à notre force vitale, l'idéal de bonheur collectif auquel la société libérale aspire, semble réduire le projet collectif à une seule affaire personnelle fondée sur le modèle de la compétition et de la conquête. L'aspiration au dépassement devenant alors un souci de soi fondé sur le modèle du "perfectionnement personnel". C’est en ce sens que le film de Costa-Gavras,Le couperet[1], porte bien son nom. Car, il montre, avec toute la finesse que l’on connaît à Costa-Gavras, combien notre système est un coupeur de têtes… Or, je pense que mon article n'a jamais été aussi vrai qu'au temps présent. Je le dis ici tout net : en France, règne une sourde violence entretenue par la haine de tous contre tous. L'esprit du consumérisme à outrance doublée d'une précarité s'aggravant accentue le sentiment communautariste, individualiste, et les tensions primaires. Or, et c'est la question que je posais en 2005 dans cet article, ce film dénonce une déroute à venir de nos libérales-démocraties, mais puisse-t-il y avoir un remède à la guerre de tous contre tous ?
Voici un entretien philosophique autour de la crise du sens que connait aujourd'hui l'Occident, et des conséquences de ce que le philosophe Jean-François Mattéi appelle la barbarie intérieure, qu'il a diagnostiquée dans un livre portant le même titre, paru en 1999, aux PUF. J'ai eu l'occasion de le rencontrer lors de la parution de son livre Le Regard vide, chez Flammarion, qui traite à juste titre de l'épuisement de la culture européenne. Le philosophe platonicien a d'abord été mon maître et mon professeur à l'Université de Nice Sophia-Antipolis, au début des années 90, avant de devenir un ami. Il a accepté de me retrouver dans une brasserie, place du Palais, dans la vieille ville de Nice, où nous avons longuement bavardé, pour Les carnets de laphilosophiedans lesquels cet entretien est d'abord paru. Désormais, il est disponible dans l'Ouvroir.
Le Magazine des Livres m'a demandé de réaliser un entretien avec l'auteur de Ivre du vin perdu et de Mes amours décomposés. Reçu très aimablement par Matzneff aux éditions de la Table ronde, je ne pouvais publier cet entretien, d'un écrivain que je lis depuis l'âge de seize ans, avec une ferveur et une passion que je ne renie toujours pas, sans avoir toutefois établi ce qui était parfaitement scandaleux dans son oeuvre, et ce qui méritait un peu d'attention. J'ai donc bénéficié d'une parfaite liberté, et n'ai subi aucune censure, ni la moindre pression. Il est d'ailleurs évident que j'aurais refusé cette tâche si je n'avais pas été complètement libre. C'est donc une analyse et une approche de l'écrivain franco-russe totalement subjective et personnelle qui a été publiée aux côtés de cette interview dans le numéro 14 des mois de février et mars 2009 du Magazine des Livres, et que je propose désormais dans l'Ouvroir. Je crois personnellement qu'une oeuvre littéraire est faite pour être lue et commentée, et que toute censure doit demeurer exceptionnelle.