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Après son œuvre autobiographique, Blaise Cendrars entre en Pleïade, par la porte du roman et de la poésie cette fois. Deux tomes qui raviront les amateurs et les inconditionnels, dirigés par Claude Leroy, montrant un écrivain qui n’était pas seulement sur le départ, mais qui était aussi un « paradoxe fascinant ». Cette recension est d'abord parue dans la revue en ligne Boojum, et elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le philosophe médiatique Michel Onfray revient sur un mythe philosophique américain, Henry-David Thoreau, en proposant dans son nouvel ouvrage, un portrait écologiste et libertaire du philosophe de la désobéissance civile. Cette chronique est parue dans la revue en ligne Boojum. Elle est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Longtemps considéré comme un écrivain maudit, il faut savoir que Stig Dagerman avant son suicide, jouissait d'une grande popularité, et de beaux à-valoir sur recettes.
Je n'ai pas l'habitude de parler de mes livres ici, puisque ce blog est quasi exclusivement consacré à parler des livres des autres, mais Jacques Aboucaya, que je remercie, écrivain et journaliste, ayant longtemps enseigné les lettres classiques au lycée, consacre à mon livre Seuls. Éloge de la rencontre, qui est paru ces jours-ci, une recension que j'aime beaucoup, et qui lui est très favorable.
Suite au succès fulgurant, presque insensé et même indécent, du livre de Stéphane Hessel Indignez-vous, je me suis bien sûr procuré le texte, et m'y suis plongé avec une certaine curiosité, et non sans une sorte d'appréhension, me demandant ce que l'on pouvait bien trouver de si révolutionnaire dans cette feuille de chou. Était-il un agitateur, un factieux, un insurgé, un meneur, un révolté ? Enfin quoi, pourquoi tant de vacarme ? Au-delà du projet, tout à fait honorable, et cohérent avec les engagements de l'auteur durant la Seconde Guerre mondiale, j'ai essayé de comprendre, le titre mis à part, titre qui est charmant et qui a dû plaire au point de déclencher ce séisme phénoménal, surtout en période de fêtes, j'ai essayé donc de lire et de comprendre ce texte et son phénomène. Or, je tiens à préciser, suite à l'avalanche de remarques courroucées qui ont suivi la publication de cette mise au point, que j'analyse presque essentiellement le phénomène de librairie et ses attendus supposés, plus que l'auteur-résistant lui-même. Je me garde bien de le remettre en cause, ni même de remettre en cause son combat qui fut celui d'une vie. En réalité, j'analyse notre barbarie moderne, et comment celle-ci peut encore, si elle le peut, répondre à l'injonction du résistant. Je précise bien sûr, que mon analyse se place en-dehors des sentiers rebattus de l'indignation à peu de frais dans son canapé, ou derrière son écran d'ordinateur, où là, forcément il ne coûte rien de s'indigner. Après m'être mis à mon bureau, pris ma plume et rédigé cette lettre, que j'ai ensuite envoyée à Stéphane Hessel him-self, via son éditeur, Joseph Vebret m'a demandé de publier cette tribune dans le numéro 1 de Chroniques d'actualité, ce que j'ai gentiment accepté. Je vous préviens, je n'y suis pas allé de main morte. Et encore heureux finalement... La voici désormais disponible dans l'Ouvroir.
L’angoisse sartrienne nous engage dans une épreuve. Pour Sartre, cette épreuve est celle de la liberté, dont le sentiment d’angoisse est le révélateur. L’angoisse est, en elle-même, chez Sartre, à l’origine d’une remise en question de soi. Certes, l’angoisse sartrienne n’a rien à nous dévoiler par elle-même. Pour Sartre, la question phénoménologique de l’angoisse se concentre précisément sur cette question de la liberté humaine qui, engageant également une disposition permanente, ne déclenche jamais à proprement parler un ébranlement – c’est-à-dire une crise –, mais est l’expression d’une appréhension à affronter ses possibilités. La « vraie vie », nous dit Sartre, n’est pas ailleurs, elle est dans la conscience, elle est dans notre rapport aux autres ; elle est dans cette liberté inconditionnée que l’on reçoit en héritage dès notre arrivée au monde. Il convient sur ce point d’élucider cette interprétation phénoménologique de l’angoisse. Cet article est tiré d'une allocution prononcée à Cornillon le 13 juillet 2011 lors d'un colloque organisé surDieupar le philosophe André Villani. Paru dans les Carnets de la Philosophie, numéro 17, de juin 2011, il désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Qu’est-ce donc que cette époque où, comme cela, on dénonce, on calomnie, on exécute en public au nom de l’honnêteté… de l’Empire du Bien ? Le dernier ouvrage d’Onfray consacré à la figure d’Albert Camus[1] est l’expression même de cette dérive. Un livre nourrit de pulsions de mort… d’un socialisme de ressentiment !! Cela me fait irrémédiablement penser à cette phrase de Cioran : « C’est en vain que l’Occident se cherche une forme d’agonie digne de son passé. » Ça se revendique de Nietzsche ; ça en suit le chemin inverse. Un livre symptomatique de notre époque… Sans compter les prises d‘otages dignes des pires commandos armés. Ici, en guest-star, Camus, dont Onfray se revendique sans condition. Aucune mauvaise pensée n’est tolérée chez notre écrivain de la mer Méditerranée… Exit le négatif, le flou, le tortueux ; exit la part d’ombre. Ici, tout est lisse, sans quoi on exécute, avec l’aval des hommes doués d’une morale à la hauteur de leur non-pensée. Les possédés du Bien, les hallucinés de l’uniformité sont aux commandes. Et gare à celui qui ferait un faux pas ! Cet article a été écrit pour le numéro 22 desCarnets de la Philosophie, paru en juin 2012. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Écrit en 2005, alors que Michel Houellebecq faisait mauvaise presse, mais des tirages énormes, par cet article, je voulais faire un premier point sur une oeuvre naissante, dont l'une des premières facettes (pour ne pas dire facéties) étaient de nous révéler à nous-mêmes les graves symptômes, proches de la psychiatrie parfois, d'une société de consommation, libérale et sans complexe, que nous voulions confondre avec une réelle promesse de bonheur. Littérature tirant du côté de la sociologie, plus que de la littérature elle-même, les romans de Houellebecq, que l'on disait réactionnaires (voir à ce propos Le rappel à l'ordre, de Daniel Lindenberg), étaient une critique à charge et sans concession de la libéralité sexuelle, d'une société hobbesienne et darwiniste, révélant au grand jour la langue de bois des démocraties, que nous parlions tous. Politiquement incorrecte, j'avais senti à la sortie de son deuxième roman, Les particules élémentaires (1999), que la gauche culturelle n'appréciait pas beaucoup les provocations et transgressions de ses tabous dont cette oeuvre naissante se rendait coupable. Il n'en fallut pas plus pour moi pour me mettre en quête de comprendre ce qui était fort, voire dérangeant, incontournable dans cette oeuvre qui était une sorte de poil à gratter postmoderne, à travers ce très long article, qui a d'abord trouvé une place dans le numéro 17 du Journal de la culture, en 2005, puis, relu et augmenté, dans un recueil d'articles intitulé Les Âmes sentinelles, que j'ai fait paraître aux éditions du littéraire, en 2011. Cet article est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
La liberté de la conscience pour Sartre, se fond avec son existence. Or, cela veut précisément dire que la conscience en tant que liberté doit être conscience (de) soi comme telle. Elle est même une conscience consciente de sa liberté dans l’angoisse. Cette longue étude est parue dans le numéro 16, des Carnets de la philosophie. Elle est désormais disponible dans l'Ouvroir.
On trouve, à propos du regard d’autrui, de très longues descriptions phénoménologiques dans le grand œuvre de Sartre, L’Être et le Néant. Elles vont ici occuper mon analyse. On verra ainsi comment une relation intime noue subtilement ma liberté au regard d’autrui. On verra également comment Sartre entraîne les consciences à ne pas savoir se hisser hors d’un conflit inextricable et infini. Cette longue étude est parue dans le numéro 15, des Carnets de la Philosophie, de janvier 2011. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
J'ai croisé plusieurs fois Robert Misrahi dans des conférences et des salons littéraires. J'aime beaucoup ce spécialiste de Spinoza, professeur émérite de la Sorbonne, car je suis bien convaincu avec lui que la philosophie de Spinoza consacre un lien étroit entre la liberté et le bonheur, avec pour boussole la joie. Ce rapport au bonheur par la joie déleste la philosophie de tout déterminisme. Mais cette philosophie ne saurait être possible sans une révision complète du rapport entre le corps et l'âme. Contre le dualisme cartésien, Spinoza opère un véritable renversement des rapports entre les deux en les unifiant. Deleuze dans un ouvrage important (Spinoza et le problème de l'expression) parlait de parallélisme entre le corps et l'esprit. Cette question philosophique difficile, reposant à la fois sur une conception ontologique, épistémologique et anthropologique, Robert Misrahi les porte courageusement dans l'ensemble de son travail, et dans une conception de l’individu chez Spinoza, que l'on retrouve dans un ouvrage, que j'ai commenté dans ce long article, réalisé pour le numéro 9 des Carnets de la philosophie. Je le rends désormais accessible dans l'Ouvroir.
Cette longue étude, m'a été demandée par leMagazine des Livres, pour un dossier sur les journaux intimes des écrivains. Elle est parue dans le numéro 24, du mois de mai-Juin 2010. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Dans son article Réflexions sur Hiroshima,Jean-Paul Sartrenous dit clairement que la bombe atomique inaugure une nouvelle ère : l’ère de l’homme sans Dieu, ou plutôt de l’homme-dieu, cet homme qui a définitivement pris la place de Dieu, ce fauteuil trop grand pour lui. Cette longue étude est parue dans le numéro 15, duJournal de la culture, en juillet 2005. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Le point de départ est pour le moins étrange, vous en conviendrez : se rendant à Rome, Lafcadio, personnage d’un roman[1] d’André Gide, est assis dans un train ancien modèle où les portes s’ouvrent directement sur la voie, avec pour seul compagnon de nuit à partager son compartiment un vieux monsieur du nom d’Amédée Fleurissoire. Alors que Lafcadio détaille le vieux bonhomme[2], il se prend subitement d’une pensée des plus saugrenues. Comme il tient là, sous sa propre main, la poignée de la portière, il lui suffirait juste de la tirer et de pousser son compagnon de voyage en avant. Qui le verrait ? C’est sûr, on n’entendrait même pas un cri dans la nuit. Chronique parue dans La Presse Littéraire, numéro 1, de décembre 2005. La voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Dominique Janicaud a été mon maître et mon professeur à l'Université de Nice Sophia-Antipolis. Neveu de Jean Beaufret, il entretenait avec Heidegger une relation très particulière. J'étais en 3e cycle lorsqu'il terminait de rédiger son Heidegger en France. Je me souviens qu'il m'en parlait régulièrement, et, à sa parution, je me suis procuré ce livre, dont toute l'obsession, si je puis dire, pour moi, était certainement inscrite en filigrane dans les deux tomes, et pouvait se résumer ainsi : la philosophie, dont on ne saurait tout à fait préciser l’essence, pourrait-elle être « dangereuse » ? Cet article est paru dans le Journal de la culture, n°16,en novembre 2005. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
À la sortie de la Seconde Guerre mondiale, l’humanisme classique est décrédibilisé. Le nazisme, les camps de la mort ou encore Hiroshima tendent à éteindre les lumières de l’humanisme… Car on constate avec une grande tristesse, que ni la Raison ni la culture n’ont permis d’éviter Auschwitz. Cette faillite des valeurs de l’humanisme, cette déroute des idéaux des Lumières et de l’optimisme scientiste du XIXème devient alors un écueil majeur pour l’humanisme classique. La rationalité des Lumières n’a pas eu raison de la barbarie nazie, pis, la rationalité fut instrumentalisée par l’idéologie nazie, qui mit au point les camps de la mort selon une organisation minutieuse et scientifique. Cet article est paru dans le numéro 14, du Journal de la culture, de juillet 2005. Le voici désormais en accès libre dans l'Ouvroir.
Lecteur des romans de Nathalie Sarraute depuis mes plus jeunes années, j'ai réalisé pour la Presse littéraire, un long portrait et une étude approfondie de l'ensemble de son oeuvre. Cet article est paru dans le numéro 4 de la revue, en mars 2006. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.